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Dix ans plus tôt.

- Rentre tôt ma chérie !

- Ne t'inquiète pas maman !

La jeune adolescente eut un grand sourire sur les lèvres en regardant vers son nouveau vélo qu'elle allait avoir le plaisir de conduire seule et hors de la maison pour la première fois. Un geste de la main à sa mère en signe d'au revoir et elle s'en alla.

Aujourd'hui pour son quinzième anniversaire ses parents l'avaient autorisé à aller passer la journée chez sa meilleure amie, elle était joyeuse car voyait cela comme un signe de confiance de la part de ceux-ci mais la réalité était autre et bien plus triste...

Son père n'était jamais présent, simple ouvrier il passait la journée et une partie de la nuit à travailler pour pouvoir trouver de quoi nourrir sa famille le lendemain. Sa mère qui avait abandonné ses études en route n'avait trouvé autre travail qu'être une domestique chez des personnes qui vivaient bien mieux, le seul travail qu'elle trouva.

Leurs filles savaient qu'ils ne jouissaient pas de la luxueuse vie que leurs amis pouvaient se permettre et se contentaient du peu qu'on leur offrait.

Sa mère ne pût réprimer un flot de larme quand sa fille aînée disparut de sa vue. Malgré qu'elle était incroyablement intelligente et comprenait facilement la situation elle ne s'était jamais plainte de l'incapacité de ses parents, en un jour aussi important pour elle, elle s'était juste contenter de ce vélo déjà usé qu'elle qualifiait pourtant du "plus beau cadeau qu'ils l'avaient offert", sa mère n'avait trouvé que comme seule moyen pour la faire oublier leur méprisante situation de l'envoyer passer la journée chez son unique amie dont les parents étaient beaucoup plus riches qu'eux mais pas moins généreux, elle avait juste sourit quand elle le lui avait dit et était partie comme d'habitude, sans rien...

La jeune fille roulait à toute allure. Aujourd'hui l'un de ses rêves se réalisait ! Elle allait pourvoir emprunter son petit chemin secret avec son vélo ! Malgré que le temps ne semblait pas favorable elle ne voulait laisser rien entraver le bonheur qu'elle pouvait ressentir à cet instant.

Son amie Stéphanie, habitait loin de chez elle, les grandes maisons comme celle dans laquelle elle habitait se trouvait toutes dans le quartier d'à côté. Ils n'étaient pas nombreux les enfants aussi pauvres qu'elle qui fréquentaient son école. Ses camarades de classe se faisait une joie de le lui rappeler mais elle n'en avait jamais rien dit à ses parents qui se tuaient pour lui permettre d'étudier dans un tel endroit.

Le petit chemin qu'elle prenait passait par des endroits non-habité et souvent mal fréquentés, elle ne s'arrêtait jamais de pédaler quand elle y arrivait et ne pouvait pas s'empêcher de l'emprunter car c'était le seul raccourci qu'elle connaissait pour se rendre chez son amie. À un virage elle s'arrêta à la minute. Elle entendit un grand bang qui fit trembler son cœur.

Serrant les volant de son vélo entre ses mains elle descendit pour le déposer près du mur à côté. Il y avait des voix qui s'élevaient de l'autre côté du carré four des gens semblaient se discuter. Croyant à une simple chamade entre des adultes elle repris son vélo pour poursuivre sa route mais s'arrêta dès qu'elle aperçut un bon nombre de personne devant elle. Son instinct prit le dessus et elle se recula pour se mettre à l'abri de leur regard. Ils étaient armés, cela serait dangereux de passer par là.

Elle s'apprêta à faire demi-tour quand elle entendit quelqu'un crier, son corps se figea et elle se posa des questions. Que devait-elle faire ? S'enfuir et aller appeler à l'aide ? Ils ne seraient plus là au retour des secours faudrait-il qu'on la prenne au sérieux. Quelqu'un était peut-être entrain de se faire tuer... mais que pouvait-elle faire ? Paralysée par la peur elle s'adossait contre le mur et les écouta.

- Je t'avais bien dit de faire attention sombre idiot, dit la voix grave de l'un des hommes.

- Vas te faire foutre..., dit une autre plus faible.

- Tu as toujours de la force pour parler ? Demandons si cela en vaut le cas pour notre petite demoiselle...

- Arrête...

Le reste de sa phrase s'étouffa sous le coup qu'on lui porta.

Puis... on entendit les cris d'une jeune femme... les larmes s'écoulèrent sur les joues de la jeune adolescente qui les écoutait à leur insu s'en pouvoir s'en empêcher elle les observer.

Son corps se figea entièrement, sa respiration ralentit et elle crut avoir cru mais n'entendit pourtant rien alors que ses yeux rester bloquer sur le seul image de ce qui se déroulait devant elle.

Le groupe de personne avait sans doute remarquer sa présence vu l'homme qui se dirigeait vers elle. Il tira ses cheveux pour l'approcher des autres sans arrêter de crier devina t elle, elle ne l'entendait pas étrangement, elle ne voyait que ses lèvres bouger sans entendre un seul son, peut-être était ce la peur qui la rendait sourde ? Son regard creusa les yeux bleus de la jeune femme vide d'émotion et sa vision devint noire au même moment où elle pût entendre un unique coup de feu.

Quatre heures après son départ sa mère reçu un appelle, celui d'un policier. On avait retrouver le corps presque inerte de sa fille délaisser dans une ruelle. Il y avait peu de chance qu'elle survive vu l'état dans lequel on l'avait mis.

Avant que ses larmes ne commencent à couler sa mère était déjà devant le corp de sa vie. Ils n'avaient même pas épargner le visage de sa princesse. Ce fut avec peine qu'elle ne la reconnu et ne comprit pourquoi on l'avait donné peu de chance de survivre. Trois balles, on lui avait tiré trois fois dessus. Une balle avait frôlé son épaule, une s'était réfugiée dans son ventre et une autre l'avait traversé en plein milieu de la poitrine.

"Ma fille est morte." Fut la première chose que sa mère sut dite en la voyant. Ses jambes l'avaient lâché et elle s'était écroulée devant le corps inconscient de sa fille. Se sentir ainsi impuissante devant devant l'état de sa fille fut la chose la plus horrible qu'elle n'ait pu ressentir.

Heart Break Où les histoires vivent. Découvrez maintenant