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- Tu es vraiment sûre de toi ?

Neylma soupira lasse, depuis qu'elle s'était réveillée sa mère ne cessait de lui poser la même question.

- Oui maman, je suis sûre de moi.

Neylma savait que bien Joy semblait inquiète la raison principale de toute cette agitation était simple, elle ne voulait pas la laisser quitter cette maison car elle ne pourrait plus la contrôler comme elle le souhaite.

- J'y vais.

- Neylma !

Sursautant face au ton enragé de sa mère elle s'arrêta nette.

- Sois prudente, dit Joy avec un sourire.

Que cela pouvait faire peur, les changements d'humeurs brusques que sa mère pouvait avoir.

- Ne t'en fait pas, lui répondit-elle avec un sourire forcer.

Son pied dehors elle pût enfin respirer. À quelques mètres de sa maison elle se retourna pour la regarder et son cœur fit un bond en apercevant sa mère arrêter devant la porte, le regard vers elle. Déglutissant avec peine elle regarda par devant avant d'accélérer le pas. Et là ce qu'elle aurait bien voulut était que la fac qu'elle allait fréquenté soit encore plus loin de chez elle.

Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver sa salle, elle ne fit pratiquement rien à son arrivée et rejoignit sa place, sa mère avait déjà tout géré bien évidement. Qu'elle le veuille ou non sa mère contrôlait toujours tout.

Jetant un coup d'œil circulaire à ses camarades elle se rendit compte qu'ils étaient plus nombreux que ce qu'elle avait cru. Malgré tout elle ne se sentait pas à l'aise parmi tout ces gens, cela faisait des années qu'elle n'avait pas été en contact avec tant de personnes à la fois. Heureusement qu'il ne lui fallait qu'un an.

- Bonjour !

Neylma sursauta quand on la salua par derrière.

- Oh je suis tellement désolée ! Pardon pardon ! Je peux être tellement bête des fois excuse moi !

Analysant la personne qui se tenait devant elle, elle devina à l'avance la boule de gaieté qu'elle devait être.

- Ne t'en fait pas, il est souvent très facile de me surprendre aussi, répondit-elle faiblement.

- Ah bon ! C'est le contraire pour moi ! Je suis Anaïs et toi ?

- Neylma...

- Enchantée Neylma !

Elle prit sa main qu'elle tendit légèrement pour la secouer avec vigueur.

- Tu es nouvelle à ce que je vois.

- Oui.

- Eh bien je te souhaite un bienvenue parmi nous ! Si tu as besoin de quoi que se soit n'hésite pas à venir demander quelqu'un, au premier abord les gens ont l'air assez distant mais en vrai ils sont sympa quand on discute avec eux.

- Ok...

- Je suis la responsable ici, on s'échange nos numéros ?

‐ euh... oui comme tu veux...

- Super ! Bon on se reparle après je dois passer à la direction !

- Ok.

La tornade disparut en un claquement de doigts, elle était venue et repartie comme une éclair.

À la fin de ses cours, elle retrouva la voiture de sa mère garée devant le bâtiment.

- Qu'est ce que tu fais là maman..., demanda t-elle une fois à son niveau.

- Mais quelle question, je suis venue te chercher pour qu'on rentre.

- Merci maman mais je t'avais pourtant dit que ce n'était pas la peine...

- Mais biensur, aller monte.

Neylma soupira face à l'obstination de sa mère, elle ne faisait vraiment que ce qu'elle voulait. Tout ce que Neylma voulait c'était de la liberté, sortir de cette prison dans laquelle elle la retenait.

- Et tu comptes venir me chercher comme ça jusqu'à la fin de l'année ?

- Oui. Cela te dérange ?

Oui ! Voulait-elle crier, mais elle n'eut pas le courage de la contredire.

- Maman ?

- Oui ma chérie ?

- Tu pourrais m'acheter une voiture ?

Joy appuya maladroitement sur le frein à l'entente de la demande de sa fille. Elle avait bien les moyens de lui offrir cela mais en avait pas du tout l'envie. Ce serait trop risqué.

- Non.

- Pourquoi... ?

- Ma chérie tu sais quoi ? Je t'acheterai une voiture quand tu finiras ton cursus mais pas avant cela.

Neylma n'ajouta rien de plus. Sa mère semblait avoir fini de dire ce qu'elle avait à dire alors il n'y avait plus rien à faire.

Au milieu de la nuit alors que les lumières de la maison étaient éteintes, une fine silouhaite sortit de la chambre de Neylma le plus discrètement possible, pensant être seule elle sursauta quand on la surpris:

- Neylma ?

Raïssa se retourna vers la direction dont provenait la voix pour croiser sa mère menue d'une lampe torche. Remarquant sa touffe rousse le regard de joy changeant en un regard impassible presque glacial.

- Ma...

Raïssa n'eut pas à terminer son mot, sa mère avait déjà tourné le dos pour rejoindre sa chambre sans doute. Raïssa serra jusqu'à en déchirer sa robe de nuit. Elle se demandait toujours comment et pourquoi sa mère avait pu finir par autant la haïr au point de la railler de sa vie. Qu'avait-elle bien pu faire ? Depuis petite elle avait pourtant toujours été une petite fille bien sage. Elle ne faisait jamais de bêtises, ne haussait jamais le ton et rester bien docile. Avant la mort de son père elle avait bien remarqué une certaine indifférence de la part de sa mère mais cela c'était transformée en quelque chose de plus pire après sa disparition.

Tout ce qu'elle avait toujours voulu c'était une mère qui ne la détestait pas.

Heart Break Où les histoires vivent. Découvrez maintenant