L'enfant et les âmes.

9.

Le couple se stoppa instantanément et Lya lâcha la main de Steve en se tournant vers son père, muette.

Tony- Vous vous êtes bien amusés j'imagine. Et je vois que vous allez beaucoup mieux Captain.

Alors que Steve cherchait une excuse, quelque chose à inventer sur le tas, Lya était complétement figée face à son père, ne sachant plus quoi faire, surtout lorsqu'il commença à s'approcher d'eux.

Il était d'un calme inhabituel qui n'allait pas tarder à être remplacé par une immense colère, tous ici le savaient.

Tony- Lya réponds-moi. Que faisiez-vous tous les deux ? Demanda-t-il toujours les bras croisés en la fixant.

Lya- Nous sommes allés manger tous les deux au restaurant.

Le brun ne répondit rien et conseilla silencieux au couple de le suivre jusqu'à son laboratoire. Sachant que la discussion allait être mouvementée et comme il était 1 heure du matin, il n'avait pas envie de réveiller tout le monde.

Une fois arrivés, il fit demi-tour et se plaça de nouveau devant sa fille.

Tony- En quel honneur ?

Lya- On est allé fêter notre mois. Répondit-elle sans sourciller.

Tony- Tu n'es tout de même pas en train de me dire que tu sors avec mon collègue de travail depuis un mois et qu'en plus de ça tu me le caches ?

Steve- Tony...

Tony- CE N'EST PAS À VOUS QUE JE PARLE !

La jeune brune sursauta de frayeur en entendant son père crier. Ça y était, nous étions partis.

Lya- Papa je suis désolée je...

Tony- Désolée de quoi hein ? De sortir avec un homme qui a fait la seconde guerre mondiale ? Arrête de me mentir je sais que c'est faux !

Il n'arrivait visiblement plus à garder son calme.

Tony- Tu savais très bien que je n'approuvais pas cette relation, et ce, depuis le début. Mais le pire c'est que quand je t'ai demandé il y a trois semaines s'il y avait quelque chose entre vous, tu m'as menti droit dans les yeux !

Lya- Et alors qu'est-ce que ça peut te faire hein ?! On se connaît depuis quoi, deux mois même pas et tu oses me donner des ordres ? J'ai vécu 21 ans sans toi alors tu n'as rien à me dire !

Steve- Lya, ne dis pas ça...

Le blond essayait tant bien que mal d'apaiser les choses mais c'était peine perdue avec deux Stark qui l'ignoraient totalement.

Tony- Je ne te connais peut-être pas depuis aussi longtemps que ta mère mais que tu le veuilles ou non sur le papier je suis ton père et moi au moins je suis encore là !

Lya- Retire tout de suite ce que tu viens de dire. Ordonna-t-elle.

Steve- Il ne le pensait pas Lya.

Lya- Retire ce que tu viens de dire sur ma mère ! Cria-t-elle, des larmes commençant à se former dans le creux de ses yeux.

Steve fit reculer la jeune femme pour tenter de la calmer et éviter qu'ils n'en arrivent aux mains.

Lya- Tu n'as rien à dire sur les personnes que je côtoie, pour ça il aurait fallu être présent dès le début. Et si je veux être avec Steve alors je serai avec lui.

Tony- Il en est hors de question ! Je ne te laisserai pas être avec lui !

Lya- Tu n'y pourras rien. Si je veux coucher avec lui j'irai coucher avec lui.

Le génie s'approcha à nouveau de sa fille d'une manière qui aurait fait peur à n'importe qui, sauf une Stark.

Tony- Il en est hors - de - question.

Lya- Je t'emmerde Tony. Cracha-t-elle.

Le brun envoya une gifle à sa fille qui résonna dans toute la pièce et que le blond n'eut pas le temps d'arrêter.

La brune perdit alors l'équilibre et tomba sur le bureau se trouvant derrière elle, percutant au passage un objet posé sur le meuble, projetant instantanément les deux hommes à l'autre bout de la pièce et percutant de plein fouet grâce à son énergie la jeune femme.

La pierre de l'âme.

Elle s'écroula, inerte au sol, du sang s'écoulant le long de sa tempe.

Steve- LYA !

Il courut vers elle, encore sonné par le choc mais pas blessé, suivit de près par le génie, et la prit dans ses bras avant de prendre son pouls, pouls qu'il trouva facilement mais anormalement très élevé.

Steve- Tony, on a un problème.

Ils coururent jusqu'à l'infirmerie pour y trouver Bruce que Stark avait fait réveiller par FRIDAY et qui les attendait.

Bruce- Que s'est-il passé ?

Steve- Elle a reçu les rayonnements de la pierre de l'âme. Elle est vivante mais son pouls est très élevé, trop élevé.

Le docteur Banner indiqua au soldat de la poser sur la table d'osculation et prit une lampe afin d'observer ses pupilles.

Tony- C'est votre faute Captain tout ça. Si jamais il lui est arrivé quelque chose tout va mal se passer pour vous.

Steve- Ce n'est pas moi qui l'aie giflé Tony. Répondit-il sèchement.

Alors que le ton commençait à grimper de nouveau, l'hôte de Hulk se recula dans un sursaut.

Steve- Que se passe-t-il ? Demanda-t-il surprit en se retournant d'un seul coup vers le scientifique.

Bruce- Sortez vite ! Cria-t-il.

Les trois sortirent précipitamment, ne comprenant pas ce qu'il était en train de se passer, et Bruce referma la porte à double tour derrière eux avant qu'il ne demande aux deux autres de s'éloigner des fenêtres donnant sur la salle où se trouvait la jeune femme.

Ils ne pouvaient plus voir ce qu'il se passait à l'intérieur de la pièce mais Lya lévitait à présent au-dessus de la table où elle se trouvait précédemment allongée et se mit à rayonner de toutes parts d'une teinte orange tellement puissante que le groupe en fût ébloui.

Les vitres explosèrent tout à coup dans un boucan infernal puis le calme revint comme il avait disparu sans que personne comprenne ce qu'il s'était passé.

Le corps de la brune était de nouveau posé sur la table et lorsque les trois hommes se relevèrent pour constater les dégâts, ils ne trouvèrent rien d'anormal si ce n'est l'état de la pièce où l'on aurait pu croire qu'un cyclone était passé.

Bruce rentra de nouveau dans la pièce et prit son rythme cardiaque qui était redevenu un rythme normal puis constata que ses pupilles luisaient encore un peu d'une teinte orangée qui aurait sûrement disparue d'ici au lendemain.

Bruce- Elle a besoin de dormir. Je pense qu'elle se réveillera demain et que le mieux à faire est de la laisser aller dans sa chambre afin qu'elle ne panique pas au réveil. Si le pouvoir de cette pierre coule à présent dans ses veines, il est préférable de ne pas la brusquer.