Souffle [ EN PAUSE ] [ EN RÉÉCRITURE ]

02 | Reflet envoûtant

« 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗲 𝗱𝗲𝘃𝗿𝗶𝗲𝘇 𝗮𝘃𝗼𝗶𝗿 à 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲. 𝗘𝘁 𝗺𝗼𝗶 𝗻𝗼𝗻 𝗽𝗹𝘂𝘀. »

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𝗔𝗳𝘁𝗲𝗿 𝗛𝗼𝘂𝗿𝘀 - 𝗧𝗵𝗲 𝗪𝗲𝗲𝗸𝗻𝗱

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Emily

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« Je suis mon propre démon »

Je posai mes pieds sur le parquet encore enveloppé par la pénombre de la nuit, il était froid et lisse, absorbant ainsi l'empreinte de mes pieds.

Mes talons se dirigèrent vers la salle d'eau pour pouvoir rafraîchir mon corps ruisselant de sueur. Je poussai délicatement la porte en bois pour pénétrer dans la pièce.

Les petits scintillements des leds au plafond vinrent réveiller mes iris vertes encore plongées dans un sommeil profond.

Je me tournai vers le miroir qui était soigneusement accroché sur le mur beige de la salle.

Mon reflet

Mon corps était suspendu sur cette vitre si profonde, mon regard encore perdu au milieu des flammes semblait épuisé. Des poches sous mes yeux apparaissaient . Les petites tâches brunes recouvraient mes pommettes et remontèrent jusqu'à la fine arête de mon nez. Mes cheveux bruns tombèrent sur mon vêtement qui habillait ma peau.

Je venais d'avoir 17 ans, bientôt la majorité, les soirées et les amitiés brisées au bord d'un coucher de soleil. Des questions et problèmes inutiles tourmenteraient bientôt mon esprit Pourquoi tout ça ?

Chaque corps était beau et sublime.

J'évitais de complexer sur mon corps, malgré que cela soit compliqué et essayais au maximum de me rassurer et surtout d'éviter de me comparer aux autres filles.

Tu mentais

Mon corps était immonde

Je n'étais que le reflet de moi-même.

Depuis plusieurs temps, le sommeil devenait rare, la fatigue rejoignait l'entièreté de mes os et possédait mes journées. C'était la Peste.

J'étais insomniaque

Chaque soir, la chanson se répétait jusqu'à former un bourdonnement dans mon cerveau. Mes pensées divaguaient, mon esprit luttait et mes membres également. Il m'était impossible de trouver le sommeil au milieu de la douleur qui capturait mon cœur.

Parfois je sortais dehors pour faire une petite escapade, admirant ainsi les paysages nocturnes qui illuminaient mes pensées si meurtrières.

C'était comme une occasion de rattraper les journées tristes et épuisantes. Je vidais et enterais mon sac chargé d'ondes négatives chaque soir au bord du crépuscule