08 | Vide et détruite

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« 𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗟𝘂𝗰𝗶𝗳𝗲𝗿 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶 𝗮𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘀𝘁 𝘀𝗽é𝗰𝗶𝗮𝗹. 𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝗿é𝗲𝗹, 𝗲𝘁 𝗽𝗲𝘂 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗹𝗲 𝗻𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗲𝗻𝘀𝗼𝗻𝗴𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗺𝗲 𝗱𝗶𝘁𝗲𝘀. 𝗝𝗲 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝗿𝗱𝗿𝗮𝗶 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗲𝗻 𝗺𝗼𝗶 𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝗹𝘂𝗶. »»


𝗱𝗿𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗶𝗰𝗲𝗻𝗰𝗲 - 𝗢𝗹𝗶𝘃𝗶𝗮 𝗥𝗼𝗱𝗿𝗶𝗴𝗼

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EMILY

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L'ivresse empoigna mes cheveux

Il est parfois préférable de fermer les yeux quand le Mal s'accapare de votre âme.

Assise dans l'herbe, les jambes croisées, seule ma petite robe recouvrait mon corps qui frissonnait à chaque courant d'air. Devant le spectacle de l'univers, j'attrapai la petite bouteille d'alcool sur ma droite.

Ma conscience avait été rattrapé par l'ivresse, alors ce soir plus rien n'existait. Qu'était-ce donc la dépression lors de la nuit ? Je ne saurais vous répondre, mes yeux étaient captivés par l'étendue des étoiles dans le ciel, mon corps immobile, plus rien n'existait autour et mon cerveau chassait les mauvaises pensées.

Noyer ma peine dans le ciel et la nature.

Consciente de la bêtise que j'allais commettre, j'approchai lentement la bouteille près de ma bouche et mes pupilles étaient figées comme si c'était la première fois que l'odeur enivrante de l'alcool flottait dans mes narines. Encore un mensonge.

Au contact de la bague de la bouteille sur mes lèvres, une boule dans mon ventre se forma et rejoignit au plus vite ma cage thoracique. Encore et encore. Je déglutis lentement pour apaiser la colère de celle-ci.

La vie n'avait plus de sens

J'inclinai la bouteille pour faire couler l'alcool et qu'elle puisse pénétrer mes pores. Elle ne tarda pas à descendre dans ma trachée. De nouvelles sensations assez plaisantes trouvèrent refuge dans mes organes.

Malgré le poison que j'ingurgitais, c'était comme le liquide du feu, des flammes brûlantes qui couraient sur les lignes de mon corps, délivraient la souffrance et le désespoir, et faisaient renaître le doux parfum de la vengeance.

Se venger, oui, mais comment ?

Ma langue brûlait et torturait mon être, mes paupières étaient closes pour éviter qu'elles ne se ferment à tout jamais.

Un violent incendie s'abattit sur mon corps. L'épiderme de ma peau prévoyait un orage et une violente tempête dans mes entrailles. Un médicament aussi toxique que le poison : l'alcool. Elle se fraya un chemin au milieu du brouillard de mon anxiété pour rejoindre mon cerveau et me faire perdre la mémoire.

Souffle [ EN PAUSE ] [ EN RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant