« Juste une réflexion », Anonyme

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En fait la construction de cette société genrée est liée à la sexualité bien plus que je ne le croyais.

En fait, ce n'est qu'en surface - quand ça les arrange - que les êtres humains prétendent s'être affranchit de leurs animalité. Sur tout ce qu'ils font, leurs mental "supérieur" aurait remplacé leurs instinct depuis des siècles. Mais sur la construction même de leurs société ils répondent à l'un de leurs instinct primitif : se reproduire. 

Ils disent qu'ils sont capables de penser, d'écrire des bouquins, de compter, de parler, de construire, qu'ils sont doté de raison que les animaux non-humains n'ont pas. Ils se vantent - et oui, ils peuvent avoir raison - d'être des être artificiels ayant délaissé la façon dont la nature / un dieu quelconque les a crée. Par contre, quand il s'agit d'être LGBTQIA+, tout d'un coup, on nous reproche d'être contre-nature. 

Voici ma théorie. J'ai pensé qu'elle pourrait t'être utile, JK. Même si je ne suis qu'un humble non-binaire sans culture philosophique. 

Les différences établies dans la société au niveau genres seraient basées sur la sexualité :

Dans la société, les femmes ont un rôle de mère ou de love interest*. Les stereotypes sur le feminin viennent avec.

Les hommes, eux, ont un rôle de maître et protecteur... quelques autres rôles, disons, du moment que ces derniers restent loin de ceux des femmes ils ont du choix. 

Il est ainsi important de maintenir une différence entre les deux genres pour ne pas se perdre dans ce but ultime (/s) qui est : laquelle, parmi ces personnes que je rencontre, sera la personne avec qui je partagerai ma vie ?

Il faut qu'on sache si une personne, dès qu'on la voie, est potentiellement une love interest. Et étant dans un schéma hétéro et cisnormé, si cette personne est du genre opposé au notre elle est forcement une love interest. 

Avec ça vient la sexualisation et la pression à la beauté.

C'est pour ça que l'idéal homme cis hétéro - soit disant la norme - ne doit jamais être confronté à la femme lesbienne, à l'homme gay ou aux personnes trans. Parce que ça brouille ces codes. Ça l'oblige à voir en les femmes autres chose qu'un objet sexuel et en les hommes un potentiel object sexuelle.

Alors on mets des robes aux femmes pour toujours savoir si elles sont des femmes et pour se les faire si elles en sont. Des pantalons aux hommes pour toujours savoir si ce sont des hommes et pour ne pas les envisager, surtout. 

JK, tu as dit un truc vrai : s'il n'y a pas de différence entre les genres, il n'y a pas d'attirance pour le même genre. 

Le truc, c'est que la plupart des personnes trans ne disent pas qu'il faut abolir le genre, seulement accepter qu'il est différent du sexe et qu'une personne peut avoir un genre différent de son sexe. Moi je ne veux pas qu'on abolisse le genre. Si tu veux être une femme, si un homme veut être un homme, grand bien vous fasse ! Mais je veux pouvoir être non-binaire en étant reconnu. 

Et deuxièmement... On s'en fout ! Même s'il n'y avait plus d'attirance pour le même genre mais seulement des humains qui aiment les humains ça n'aurait pas d'importance. Même si l'homosexualité ne devait pas exister et qu'on devait être tous pan et agenre ce ne serait pas grave. Les animaux sont comme ça. Ils s'en sortent bien ! (Ils sont plus bi que pan, ok.)

Le truc c'est que cette différence existe et est très ancrée donc on ne peut plus l'effacer. Mais c'est de cette différenciation que vient la transphobie, le sexisme et l'homophobie. Et cette différentiation est bien chiante quand on est non-binaire. 

Bref, il y a des siècles, pour obéir à un besoin primitif, les êtres humains ont décidé qu'il n'y aurait pas seulement des mâles et des femelles (r.i.p les intersexes) mais aussi des hommes et des femmes et que les hommes ne pourraient aimer que les femmes et les femmes que les hommes, le but ultime de leurs vie étant de perpétuer l'espèce. Aujourd'hui le renouvellement des générations importe peu, nous sommes déjà assez nombreux ! Mais pourtant on reste désespérément attachés à notre sexualité et on se sent piégé lorsqu'une femme qu'on trouvait magnifique s'avère ne pas avoir été assignée femme, on se sent perdu lorsqu'on ne sait pas comment s'adresser une fille qui ne ressemble pas assez à une fille ou à un garçon qui ne ressemble pas assez à un garçon parce qu'on nous a appris que la différence entre les deux était primordiale parce qu'on nous a appris à désirer le sexe/genre opposé et nous adresser à une personne totalement différemment selon si elle est une fille ou un garçon. 

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NDA :

Texte griffonné durant un cours de littérature. Désolé s'il est confus, hésitez pas à me demander des éclaircissement (lol). Je réponds toujours. Il fait partit de ceux avec lesquels je ne suis pas sûr d'être toujours d'accord. Je suis parti un peu loin dans ma réflexion et je sais pas si je l'assume.

En média, pas grand chose à voir, mais un documentaire intéressant quoi qu'à ne peut-être pas regarder si vous êtes en pleine confusion dans votre genre (comme moi). C'est un coup à finir par vous lamenter façon :"Les fachos ont raison, je me suis fait-e avoir par le lobby LGBT+ et  en fait je suis cishet'" ou "personne ne m'acceptera jamais comme ça, je dois tout refouler pour ne pas poser de problème. Mieux vaut que personne ne le sache. J'embête tout le monde avec ma transidentité et je veux pas être un poids." C'est faux, bien entendu.  Un lobby ne cherche qu'à s'enrichir, nous on cherche des droits et on ne choisit pas d'être comme on est. On existe, c'est tout.  

Happy Pride Month again, sinon ! Quelqu'un∙e veut venir avec moi à la Pride de Paris avec moi  à tout hasard ?

Prenez soins de vous, 

Bye ! 

Rowling,Où les histoires vivent. Découvrez maintenant