| Enquête loyale | James Bond

202 13 0
                                    

Tu avançais prudemment dans une maison grinçante. Le toit instable te protégeait d'une pluie torrentielle qui s'abattait sur Londres depuis quatre jours déjà. Chaque pas te donnait l'impression que le sol s'écroulerait sous tes pieds et qu'on se jetterait sur toi. Tu sentais bien le danger rôder dans l'atmosphère morbide et glaciale. Tout à coup, une porte claqua derrière toi. Tu te retournas d'un bond. Il étais là, ton chef de section, avançant d'un pas enragé vers toi.

« Vous ne m'aviez pas donner assez de jours pour résoudre cette enquête chef... bredouillait-tu en reculant à petits pas, angoissée. Laissez-moi vingt-quatre petites heures! »

Soudain, il s'arrêta et s'écroula dans un bruit sombre qui fit taire la pluie. Le silence régnait désormais. En plus de trouver étrange cette coupure météorologique, tu t'inquiétait qu'il se soit briser un os. Mais la luminosité était trop faible pour s'en assurer.
Après quelques secondes d'hésitations, tu fit un pas dans sa direction. Puis d'un coup, le sol se déroba sous tes pieds. Tu glissas dans le fantastique. Tu fis une longue chute dans un couloirs verticale. Ton cœur faillit sortir de ta poitrine. Dans ta chute qui commençait à s'éterniser, tu rencontrais divers objets. Loupe, arme blanche, menottes. Tu fus plus déboussolée qu'apeurée par ce manque de gravité. Comment tout cela était-ce possible ? Tu tombais plus vite que les objets chancelants autour de toi. Puis tu eus l'idée de regarder le vide sous tes pieds flottants. Mais un mur se rapprochait!

Heureusement, tu te réveillas en sursaut, ce n'étais qu'un rêve. Ça n'aurais pas été honnête de dire que tu étais parfaitement à l'aise dans ton travail. Scotland Yard n'avais déjà pas été simple à intégrer pour une femme. Et comme s'ils attendaient tous un faux pas, on te confiait des enquêtes complexes à résoudre dans un délais ridiculement court.

Un soir en rentrant chez toi, tu passas par un bar que tu connaissait un peu. On pouvais dire que tu étais une habituée, tu y venais de temps à autres, pour lire le journal ou discuter avec le gérant. C'était un homme de taille moyenne, joufflu et portant de petites lunettes rondes posées de son gros nez rose. Il avais la discutions facile, "un véritable moulin à parole" disais-tu. Quand tu venais, vous discutiez surtout des scandales qui paraissant les uns après les autres à la une du journal.

En ce moment c'était « Le prince du crime », tu avais entendu et lu des dizaines de fois ce nom ces derniers temps.

« Tienez (t/p), commença-t-il en se penchant, j'ai conservé tout ce qui a atteint mon comptoir sur ce fameux prince du crime, j'ai pensé que tu serais intéressée.

- Ça en fait de la lecture dites moi, pourquoi avoir gardé tout ça ?

- C'est que vous avez fini par me passionner par vos enquêtes!

- J'en suis ravie, rias-tu, merci d'avoir pensé à moi! Je sais ce que je vais faire de ma nuit... d'ailleurs je n'ai pas vu le temps passer, je devrais rentrer avant qu'il fasse trop noir.

- Je vous accompagne ? Demanda une voix derrière toi.

- Avec plaisir très cher, réponds tu en te retournant vers Bond. »

Comme les cinq ou six dernières fois que l'alcool se mêlait à ton sang et que tu ne voyais pas les aiguilles tourner, Bond proposait de te raccompagner jusque chez toi. Il était toujours aimable, soigné et charmeur sur les bords. Lorsque ta tête tournait un peu, tu te laissait le dévisager. Les traits de son visages étaient fins, ils te rappelaient ceux d'une femme, tout comme sa voix claire et plus aiguë que la moyenne. Tu t'étais répété plusieurs fois que que ça ne t'étonnerais pas de découvrir que Bond était en réalité une femme, puis tu pensais aussi que cette féminité faisait tout son charme.

Manga x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant