MAGICAL FRIENDSHIP 1 ( CORRIGE)

26- Questions

Maeva me regardait depuis un bon moment et effectivement je ne parvenais pas à manger, malgré la bonne odeur se dégageant de ce rôti.

La période médiévale était ma préférée parmi toutes les autres mais malgré cela, je ne parvenais pas à profiter pleinement de ce séjour, aussi agréable fut il. Jusqu'ici on n'avait pas répondu à mes questions, c'était peut être ça la raison. J'essayais donc de manger, en faisant abstraction de ces tourments intérieurs. J'étais miraculeusement - malheureusement - assise en face d'Aymeric.

- je ne suis pas non plus contente d'être en face de toi hein... Tu te calmes.
- Manges. Tu vas en avoir besoin.

Tiens, c'était la première fois qu'il m'adressait la parole. Après le repas en compagnie du chaleureux roi Amdel, nous étions réunis dans une des chambres.

- Deby?
- Mr Stevenson, dis je froidement.

Je ne l'appréciais toujours pas.

- Vos questions très chère.
- Vous avez bien une idée des questions que je me pose.
- Effectivement fit il amusé, en effet, cette dimension est médiévale. Tout ce qui y entre se conforme aux normes de cette période historique. Le créateur de cet univers a fait en sorte que dès qu'un quelconque objet ou individu traverse un portail, il soit immédiatement conforme.

- Créateurs de dimensions ?
- De puissants sorciers ont créé des dimensions propres à leurs désirs. Des gardiennes l'ont fait aussi. Vous aurez l'occasion de les visiter dans le futur.
- vous avez l'habitude de venir ici ?
- Oui. Les terres du Nord restent l'un des lieux les plus touristiques pour les surnaturels. On y organisent souvent des cérémonies parce que la magie et la sorcellerie à cette époque étaient presque normalisées.
- Où allons nous ?
- La mer infernale. L'île se trouve sur cette mer mais... Elle est particulière.
- Bien. Combien de temps durera le voyage ?
- Deux jours, puis deux jours... Quatre jours cria t-il.
- Vous ne comptez pas d'ici jusqu'à l'école.

Mr. Aymeric sortait enfin de sa monotonie.

- Évidemment. Cinq jours mesdames. Maintenant aller vous reposer. Demain nous partirons à l'aube et milles dangers nous attendent.

Après le repas, je décidai de sortir en douce pour profiter du royaume. Je me rendis tout d'abord au marché, émerveillée par les étales recouvertes de fruits, légumes et épices en tout genre. un spectacle se déroulait au centre du marché; un carrefour où le rond point était une fontaine. c'était un spectacle de magie. Un homme faisait jaillir du sols des plantes grimpantes, puis les faisait s'agiter de façon synchronisée. 

Je m'éloignais de l'attroupement et je me rendis dans une aile de la ville qui semblait être réservée aux bâtiments religieux. Je fus attirée par un en particulier. Il était en marbre et semblait ne pas recevoir de visites régulièrement. J'entrai et je découvris de magnifiques gravures représentant le Nubes et les gardiennes de cette époque. Je me rendis compte qu'un véritable culte leur était rendu. Un vieil homme s'approcha de moi, le dos vouté, une soutane délavée pour tout vêtement. 

- Honorable gardienne, dit il en tentant une révérence.

- oh relevez vous. Ce n'est pas nécessaire.

Il demeura courbé jusqu'à ce que je lui rende sa révérence. 

- Retenez que quelque soit la haine portée à l'être qu'on a un jour aimé, les étoiles n'oublie jamais l'intensité de l'amour effacé et elles montrent leur clémence quand vient leur de la vengeance. C'est pourquoi qui a un jour aimé d'un amour pur sera toujours écouté par les astres. Bon... ou mauvais.

J'allais lui demander le sens de ces mots quand il disparut. je m'empressai de sortir de l'endroit, refroidie par le phénomène qui venait d'arriver. Je marchais tellement vite que je me perdis. La route était lugubre, l'heure était assez avancée et je commençais à regretter ma petite escapade. je vis l'homme du marché, il était la seule âme vivante sur la route. Ce fut naturellement que j'allai lui demander le chemin.

- Excusez moi? Connaitriez vous le chemin menant au palais ?

Il leva lentement son regard sur moi, souriant à pleine dents. Sa dentition en forme de dents de scie me fit faire plusieurs pas en arrière. Il s'avançait tandis que je reculais toujours plus. Je me mis à courir, lançant des regards derrière moi par moment constatant avec horreur qu'il me talonnait. Je me retrouvai face à un cul de sac. Je me mis à réfléchir à toute allure pour trouver le moyen d'éviter de me faire dévorer par cette. . . créature, quand j'attendis son cou craquer. Will venait de le tuer.

- Tu as rencontré mon ami l'ogre apparemment. 

- C'était un de tes amis ? Evidemment, qui se ressemble s'assemble.

- Tu la ramènes beaucoup pour une personne qui était sur le point de se faire arracher les membres.

Je le rejoignis, marchant bien à coté de lui, craignant de voir l'ogre surgir de nulle part. Il me prit la main.

- Pour ne pas que tu te perdes.

Nous rentrâmes en silence jusqu'au château. Puis nous nous séparâmes sans se dire un mot.