47-Accomodation

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Maïva

Le lendemain, nous nous présentions devant Kal.

- Mesdemoiselles, vous êtes là quelle surprise. Aujourd'hui Clarissa n'est pas là, elle a eu du mal à se lever du lit ce matin.
- Dépêches toi d'en finir Nubes!
- Deby, j'ai été très clair sur le fait que je voulais qu'on m'appelle Kal.
- Et moi j'en ai rien à cirer.

Il ne dit rien, se leva et vint se poster devant nous.

- Aujourd'hui vous allez ouvrir vos mémoires. Vous allez commencer à vous entraîner afin de devenir chaque jour plus puissantes. Vous serez bien traitées mais vous serez toujours retenues en captivité.
- Je refuse.
- Vous n'avez pas le choix. Je détiens ton père Maïva Kayle, ainsi que vous toutes je tiens vos familles et il ne me suffirait que d'un petit signe de ma part pour qu'on les égorge. Alors c'est vrai qu'ils devront mourir mais pas tout de suite. Et si leur mort ne pèse pas sur vos consciences, la mort de tout les jeunes du camp devraient faire pencher la balance.

Incroyable ! J'aurais préféré mourir. C'est de la torture. Travailler pour le Nubes contre quelques jours de plus à nos familles. Mais malheureusement, nous n'avions pas le choix.

Ellipse de quelques mois.

Depuis quelques mois, nous nous entrainions chaque jour. C'était le deal avec Kal.  Nous étions devenues exceptionnellement fortes, mais nous ne savions toujours pas à quoi nous lui servirions. J'espérais simplement que nous ne serions pas les anges de la mort pour la race humaine.

Après avoir fini son speech, Kal nous avait donné nos mémoires que nous avions ouvert immédiatement après.
Un énorme flash s'en était suivi puis chacun des livres s'était décomposé. Nous avions désormais tout ce qui y était écrit en tête. À travers le flash, tout s'était inscrit dans nos cerveaux. Nos ancêtres pensaient que nous serions la dernière génération de gardiennes et elles avaient sûrement raison. Nous avions acquis plein de connaissances qui nous ont permis de développer d'autres pouvoirs. Il n'y avait pas de recettes comme Dylan le pensait, mais rien que tes techniques de perfectionnement.

Moi par exemple, en plus de me déplacer dans le temps, j'étais la déesse du flux temporel. Je pouvais le figer, l'accélérer, le ralentir. Mon ancêtre m'avait légué les méthodes pour y parvenir. Deby pouvait se changer en n'importe quoi, sa seule limite était son imagination. Son corps pouvait se multiplier et elle pouvait guérir. Henriette pouvais créer des illusions, elle était la reine de la manipulation, Maeva pouvais étendre ses pouvoirs sur des univers entiers, Nicky pouvait tout téléporter, dans n'importe quelle dimension quelque soit le nombre, Murielle pouvait créer des objets, elle était devenu un stratège hors pair et enfin Thérésa avait ses capacités multipliées par dix millions.
Nous savions contrôler nos pouvoirs, nous les utilisions comme si nous utilisions l'air que nous respirions.

Nous en étions au stade où nous développions nos pouvoirs communs. Ce qui ne marchait pas trop vu que nous ne communiquions plus entre nous.

Même si nos capacités physiques et magiques avaient énormément augmentées, nos cœurs étaient restés bloqués en arrière. Pour ma part, dès que je ne m'entraînais pas, je pensais aux autres, ceux qui nous avaient quittés. Nous étions toutes silencieuses, toujours dans nos pensées, perdues dans nos souvenirs. Nous avions toutes perdu espoir et nous ne rions plus. Deby et Henriette ne parlaient presque plus.

Ce matin là nous étions dehors, et nous profitions du soleil.

- Ça fait des mois qu'on est là et on ne fait rien. On ne cherche pas à savoir ses plans pour le contrecarrer.
- Ça ne servirait à rien, il nous tient, répondit Deby.
- Ce n'est pas de cette fille dont Will était amoureux.

Elle se retourna lentement vers moi puis je lui souris tristement, consciente de la douleur qu'elle éprouvait.

- Il n'était pas amoureux.

Elle se mit à marcher rapidement, de plus en plus vite jusqu'à rencontrer un torse et lui rentrer dedans de plein fouet.

- Kal, fit elle rageuse.

Elle se détourna et rejoint rapidement l'intérieur tandis que Kal s'approcha de nous.

- J'aimerais parler à Maeva en privé !

MAGICAL FRIENDSHIP 1 ( CORRIGE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant