✶Chapitre 4✶

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Chapitre 4

Quand j'avais cinq ans, j'avais accroché de petites étoiles fluorescentes au plafond de ma chambre. Depuis, je ne les ai jamais enlevées. C'est bizarre, mais on dirait qu'elles me tiennent compagnie. Leur petite brillance dans la noirceur est tellement rassurante. Je devrais peut-être refaire ma décoration... Bref, tout cela ne doit pas trop vous intéresser.

Présentement, je suis étendue sur mon lit et j'observe le plafond. C'est justement pour ça que je vous parle de ces étoiles. Il fait assez sombre à l'extérieur, ma fenêtre est ouverte et ma petite lampe de chevet est allumée. Je regarde aussi mes murs.

Si vous saviez à quel point toutes les photos qui y sont affichées me rappellent des souvenirs. Elles bougent un peu à cause du vent qui entre par la fenêtre. D'ailleurs, certaines d'entre elles ont été prises avec la Alexe et Cody.

Donc, je suis là, j'observe et je réfléchis. Oui, je réfléchis, mais j'attend surtout l'appel Skype d'Étienne et je n'ai rien d'autre à faire en attendant. Mes devoirs sont terminés depuis une heure. Tant qu'à y être, laissez moi vous informer que j'ai retrouver les fameuses «feuilles» à faire. Ce n'est pwut-être pas clair, sur le coup, mais après je me comprend. Mes soeurs ont monopolisé la télévision, ce qui veut dire que je ne pourrai pas regarder mon épisode des Frères Scott, ce soir et mon père n'est pas à la maison. Il travaille. Je soupirai longuement. C'est injuste de se priver d'une telle série ! Je devais avoir tout plein d'épisodes à reprendre, en plus.

Subitement, je me redressai, sautai hors de mon lit puis, tirai ma chaise à roulette pour m'installer devant mon ordinateur. Mes yeux bleus rivés sur l'écran, je fis un petit tour sur Facebook. Quelques publications, photos et vidéos envahissaient mon fil d'actualité. Rien de captivant, comme à l'habitude. C'est ça, Facebook. Que voulez-vous? Je ne peux rien y faire. J'allais me déconecter quand je reçus mon appel Skype, tant attendu. Je répondis aussitôt en saluant Étienne.

-"Donc ?", me demanda Étienne. "Il se passe quoi, là ?"

Il est plutôt direct, celui-là.

-"Je l'ignore, moi-même", dis-je découragée.

-"Tu m'expliques?", questionna-t-il.

Je lui devais des explications à propos de ce qu'il s'était passé ce midi, lors de la pause.

-"Il faudrait bien. Par où je commence? Ce midi, Smith m'a interpellé dans la rue", commençais-je.

-"Smith? Le Smith ?"

-"Oui", dis-je. "Comme tu le sais, sans doute, il me croyait ... décédée. Je crois que je l'ai surpris. Il ne savait pas trop quoi faire alors il a téléphoné à quelqu'un", expliquais-je.

-"D'accord", dit Étienne d'un air songeur. "Je ne vois toujours pas où est le problème?"

-"C'est ce que je me disais aussi. Pourquoi ne se réjouissait-il pas que je sois là ? Puis, l'appel est devenu de plus en plus louche", affirmais-je.

-"Louche..." répéta Étienne, en se moquant un peu.

-"Arrête de rire de moi", dis-je en amusée. "Tu connais ça Clarkson Falls College ?", dis-je.

À ces mots, Étienne semblait plus tracassé. Il fronça un peu les sourcils et prit un air troublé.

-"Clarkson... Je savais", marmona-t-il.

-"Tu savais quoi?", m'empressais-je de lui demander.

-"Hum... Zoé, je dois raccrocher. À demain", dit-il en fermant son ordinateur.

Sweet SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant