Chapitre 3

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C'était l'heure. La délégation de l'autre tribu était là. Lumine s'était magnifiquement préparée. Elle s'était un peu maquillée et portait une longue robe mauve accompagnée du manteau que l'un des Fatuis lui avait mis sur son dos quand elle dormait, elle était bien décidée à trouver qui était ce gentil chevalier.


 Elle s'était un peu maquillée et portait une longue robe mauve accompagnée du manteau que l'un des Fatuis lui avait mis sur son dos quand elle dormait, elle était bien décidée à trouver qui était ce gentil chevalier

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Elle s'apprêtait à quitter la chaumière après avoir changé ses bandages, quand la petite Paimon tira légèrement sur sa robe.

- "Ne pars pas..."

Lumine ne sut comment réagir. Elle la prit dans ses bras en souriant.

- "Je reviendrai"

Elle posa l'enfant sur le sol, prit le dernier sac, qui n'était pas encore chargé, dans la calèche et sortit de la maison. La délégation fut étonnée de la voir avec le manteau mais ils ne dirent rien.

Lumine était enfin dans le carrosse. Elle avait pu dire au revoir à tous les villageois, y compris son frère, mais elle n'avait pas revu Paimon. La petite était peut-être restée dans la chaumière car elle ne voulait pas voir Lumine partir. Elle se dirigeait vers le nord, vers l'autre tribu, vers Snezhnaya, vers son "fiancé". Elle soupira. Le voyage allait être long.

Ils s'étaient arrêtés pour manger quand deux gardes entendirent des bruits venant de la soute. Ils s'approchèrent, arme en main, de la soute et l'ouvrit. Une petite tête y sortit. Il s'avérait que c'était Paimon caché derrière trois sacs. Elle s'était faufilée quand Lumine saluait, pour la dernière fois, le village. Lumine était furieuse. C'était dangereux pour le petit elfe de venir à Snezhnaya. Après tout, cette nation était connue pour être froide et cruelle.

Après un bref repas, ils se remirent en route. Paimon avait pu venir dans la calèche avec Lumine. Ils arrivèrent dans le nord. Il commençait à faire plus frais alors Lumine prit Paimon, qui grelottait, sur ses genoux pour l'entourer du grand manteau.

Ils étaient arrivés à Snezhnaya. Lumine jeta un coup d'œil par la vitre. Il neigeait. Les habitants étaient silencieux. Il observait avec curiosité le carrosse. Lumine avait pu apercevoir le grand château de la fenêtre. Elle avait la boule au ventre mais Paimon était là et sa présence la rassurait. Mais elle avait peur pour la petite car elle ne savait pas ce qu'elle allait devenir en arrivant au château.

Le carrosse s'arrêta. Ils étaient devant le château. La porte s'ouvrit et Lumine descendit suivi de Paimon qui lui tenait la main. La petite avait froid. Lumine monta lentement les marches. Il y avait une personne qui l'attendait en haut de ces marches. Ce n'était personne d'autre que Childe. Il lui souriait du haut de ces vingt-huit marches. Elle cachait sa peur derrière un faible sourire. Elle arriva en face du général. Il la regarda de haut en bas puis il fit un magnifique sourire chaleureux qui paraissait diabolique pour la jeune fille. Il lui tendit sa main. La blonde posa sa main dans celle de l'homme. Le roux embrassa la main de le jeune fille et la tira dans le palais. Paimon avait été intercepté par l'une des domestiques qui l'avait faite entrer un peu avant le couple. 

Le couple se dirigeait vers la salle du trône où la reine les attendait.

- "Lâche ma main."

- "Pardon ? Je pense avoir mal entendu, girly." répliqua le jeune homme en souriant.

- "Tu as très bien entendu."

Lumine avait la tête baissée. Elle retira sa main. Elle avait peur de Childe, peut-être un peu moins après l'avoir vu d'aussi près, à vrai dire, elle l'imaginait un peu plus imposant. Ce geste déplut au général, qui ne dit rien sur le moment en se contentant d'un petit rire. Lumine le trouva encore plus bizarre.

Ils étaient devant la grande porte de la salle du trône. Lumine mit la main sur son cœur qui battait à une vitesse fulminante. Childe la regarda avant que les deux gardes n'ouvrirent la porte. Une fois la porte ouverte, les deux jeunes gens entrèrent et se mirent tête baissée devant les cinq grandes marches où, en haut de la cinquième, siégeait la Tsaritsa, sur son trône. Elle parlait froidement.

- "Ajax, relève toi."

- "Bien sûr, mère."

Il se releva immédiatement.

- "C'est donc elle...La meilleure élève de leur piteuse académie.. L'enfant de l'élite de Khaenri'ah.. Et maintenant ta future épouse... Voir même la mère de tes futurs enfants..." Dit la reine.

Lumine ne réagissait pas, elle ne faisait qu'avoir la tête baissée, à se demander si elle écoutait, elle qui était assez vite gênée.

- "Viens ici." Dit elle.

Lumine monta calmement les marches une par une, laissant Childe perplexe sur le désir de sa mère. Lumine était devant la Tsaritsa.

- "Regarde moi dans les yeux." Ordonna-t-elle.

Lumine enfonça son regard dans les yeux bleus clairs de la Tsaritsa.

- "Tu as donc les mêmes yeux qu'eux. Intéressant.."

Le visage de Lumine était inexpressif. Même quand la reine parlait de ses parents, qu'elle n'avait connus que jusqu'à ses sept ans. Elle baissa la tête et retourna à sa place, sous l'ordre de la Tsaritsa.

- "Cinq trois jours, nous célébrerons votre union. Soyez prêt. Vous pouvez disposez."

Childe lança un regard à Lumine. Il lui prit la main. Bizarrement ce geste sembla réconforter Lumine. Il sortirent de la salle. Lumine n'avait adressé aucun regard à Childe depuis son arrivée alors il fut un peu jaloux de sa mère, qui avait pu regarder les beaux yeux dorés de Lumine.

- "Regarde moi." dit-il.

Lumine dégagea sa main de celle de Childe.

- "Quoi.. ? Pourquoi le ferais-je ?"

- "Parce que j'ai envie de voir tes yeux."

- "..."

- "Et puis on va se marier."

- "..."

- "Parle moi un peu de toi alors."

- "..."

- "..."

- "Je m'appelle Lumine. J'ai dix-neuf ans et J'ai un frère jumeau. Ça te va ? "

- "Moi, je suis Childe enfin non. Je suis Ajax, vraiment appelle-moi Ajax. J'ai vingt-et-un ans. J'avais onze frères et sœurs dont un biologique."

- "Je sais. Et je sais même que dans les onze tu en as tué trois..." prononça-t-elle en tremblant...

- "As-tu peur de moi ?"

Elle commença à rire nerveusement.

- "Bien-sûr que oui ! Tu as tué des membres de ta famille !"

Elle soupira.

- "Hum.."

Il lui tendit son petit doigt.

- "Je ne te ferais aucun mal. Je te le promets."

Lumine le regarda quelques secondes perplexe avant de l'entrelacer avec son propre petit doigt.

- "Promesse faite, promesse due, oublie-la et ta langue gèlera" dit-il.

- "Alors tu ne comptais pas te débarrasser de moi, une fois être monté sur le trône.. ?"

- "Il est vrai que j'y ai pensé. Et je pense même que si ça avait été une autre personne, je l'aurais fait. Mais tu es plus.. Intéressante que prévu."

{Si ça avait été une autre personne...} pensa-t-elle en sentant ses muscles se tendre.

- "Je.. je suis fatiguée.. Où puis-je me reposer.. ?" lui demanda-t-elle.

- "Ah oui. Ta chambre n'est pas encore prête et celles des invités sont toutes prises en vue du mariage... Tu peux peut-être te reposer dans la mienne ? Si ça te rassure, je serai dans mon bureau. Il est adjacent à ma chambre."

{Je ne sais pas si c'est une bonne idée...} Elle bailla.

- "Excuse moi.. ça ne te dérange pas que j'utilise ton lit ?"

- "Penses-tu que ça me dérange si je te le propose ? De plus, on partagera la même chambre dans 3 jours"

- "Effectivement, mais partager une chambre ne veut pas dire partager le même lit"

- "C'est vrai"

Childe ouvrit une porte qui s'avérait être celle de sa chambre.
- "Fais comme chez toi, princesse. Si tu me cherches je suis dans la pièce d'à côté." lui expliqua-t-il avec son sourire semblant si enfantin.

Lumine entra. Elle jeta un rapide coup d'œil à la chambre avant de défaire le manteau du mystérieux Fatui. Elle commença à chercher si le général ne possédait pas une longue chemise.

- "Trouvé !"

Lumine avait un short sous sa robe. Elle enleva soigneusement sa robe et mit la chemise, après tout il lui avait dit de faire "comme chez elle". Elle posa ses vêtements sur une chaise et s'installa sur le lit en faisant attention à ses blessures. L'odeur sur les draps lui rappelait une odeur, l'odeur du manteau mais ce n'était pas possible. Hein ? Ca ne pouvait pas être le manteau du général Tartaglia. Il ne l'aurait pas donné à une insignifiante fille qu'il ne connaissait pas. Lumine réfléchissait en étant confortablement installé. Ce qui était sûr c'était que l'odeur était très rassurante et agréable. 123.. et pouf! Lumine dormait.

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(1426 mots) (3h15)

Il me fait peur...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant