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C'est bon.

Il l'avait fait.

Il l'avait dit. 

— Le volley. Tes absences le mardi.  C'est pour ça ?

Osamu comprenait. Regrettait. Tout.

— Oui.

Cette simple réponse qui pourtant, brisa le cœur des trois personnes présentes dans la salle.

Atsumu s'en voulait.

Osamu regrettait.

Et Rintarō se trouvait pitoyable.

Lui qui voulait devenir un grand joueur de volley.

Qui voulait concrétiser tous ses rêves. 

Tout était fichu.

Il avait foutu sa vie en l'air.

— Je vais vous laisser.

Atsumu savait. 

Il savait que son frère, son idiot de frère allait réparer sa connerie.

Du moins, il l'espérait de tout son cœur.

Rintarō hoche la tête et le blond lui sourit tristement.

« Tout va s'arranger, ne t'en fait pas »

« Tu ne mérite pas tout ça, tu mérite d'être heureux »

« T'aurais dû devenir jour pro »

Tous ces remords.

Tous.

On le sentait dans leurs regards.

Atsumu sourit une dernière fois avant de sortir de la pièce.

En réalité, il voudrait rester et s'excuser mille fois auprès de son meilleur ami.

De ne pas avoir vu.

De ne pas avoir comprit.

D'avoir été impuissant.

Mais il sait.

Il sait qu'il doit les laisser tous les deux.

Il sait.

À présent, Rintatō et Osamu sont seuls.

— C'est pour ça ?

Rintarō ne lui répondit pas.

— C'est pour ça que t'insistais autant ?

— Oui.

— Pourquoi tu ne me l'a pas dit. 

— Je ne voulais pas de ta pitié. 

— Si j'avais su, j'aurais dit oui.

— Justement, je ne voulais pas pousser ton choix.

— Moi ... je voulais... mais je ne voulais pas te rendre heureux pour après te détruire. Pas avant mon départ.

— Atsumu m'en a parlé.

— Je ne voulais pas...

Un silence s'installe entre eux deux. Seul le bruit d'une machine se fait entendre. La salle sent le désinfectant à plein nez, les draps blancs font mal aux yeux, Osamu en a la nausée.

Il n'aime pas savoir que son ami est enfermé ici.

— Tu me laisserais une chance ?

s— Hein ?
od
Il sourit. 

— Rin', je suis en train de te demander d'être mon copain.

Ils sourirent. 

— Comment je pourrais refuser. 

Derrière la porte, Atsumu souffle un coup et s'écroule, dos contre la porte.

No more time (OSASUNA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant