Chapitre 18

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MATHIEU JOHNSON

  Je toque à la porte avant que Dalilah vienne m'ouvrir.

  — Ma mère est dans la cuisine avec Margot, si tu veux, me chuchote-t-elle.

  — OK, je suis prêt.

  J'entre dans sa maison. Elle a vraiment une belle maison. Elle a une belle baie vitrée qui donne sur sa terrasse. Il ne manque plus qu'une piscine creusée.

  J'ai essayé de convaincre mes parents d'avoir une piscine ici, comme nous avions à Memphis mais ils m'ont dit : « Le temps à Angers n'est pas le même qu'au Tennessee. » J'ai déprimé pendant deux jours mais visiblement, ça ne les a pas fait céder.

  Ma magnifique petite-amie me conduit jusqu'à sa cuisine. Sa mère et sa sœur sont en train de faire un fraisier. L'odeur est fruitée, ça donne envie de goûter le gâteau. Les deux filles sont de dos.

  La plus âgée se retourne en première. C'est troublant, Dalilah et sa mère sont des copies conformes. Ensuite, la seconde fille se retourne. Elle sursaute quand elle me voit.

  — Désolée, je ne t'avais pas vu ! s'excuse sa sœur en enlevant des miettes inexistantes sur son tablier.

  — Y'a pas de souci.

  La mère de Dalilah s'avance vers moi avant de me faire la bise, Margot fait la même chose.

  — Je suis Garance, la maman de Dalilah.

  Bizarrement, je l'avais déjà deviné.

  — Mathieu ?

  Je me retourne en sursaut avant de voir Nathan, adossé sur un des murs de la cuisine.

  — Salut, je réponds, avant vers lui afin de lui faire une accolade amicale.

  — Suis-moi, me chuchote-t-il durant l'accolade.

  J'hoche la tête.

  — On revient dans dix minutes ! prévient Nate à l'égard de sa famille.

  — Non, Nathan ! s'exclame ma petite-amie. N'y pense même pas.

  — Trop tard. Pas vrai, mon pote ?

  Je ne réponds pas. Je regarde Dalilah, ne sachant pas trop quoi dire.

  Il passe son bras derrière ma nuque avant de me conduire au premier étage. Il me suggère de m'asseoir sur sa chaise de bureau tandis qu'il s'assoit sur son lit.

DALILAH LOPEZ

  Et voilà, Monsieur Nathan Lopez va jouer le donneur de leçon de moral au premier copain de sa petite sœur adorée. Ils sont en haut depuis une demi-heure, ils sont longs.

  C'est pour cette raison que je décide de monter les voir. J'entre sans toquer, comme à mon habitude.

  — Qu'est ce qu'il y a ? questionne mon frère alors que je m'assois entre les deux garçons sur le lit.

  — Vous êtes là depuis une demi-heure, je venais juste aux nouvelles.

  — Tout va bien, alors, reprend mon frère. On n'a pas fini de parler. Repasse dans quinze minutes, si tu veux bien.

  — C'est super. Je vais pouvoir goûter les fraisiers en attendant, je réplique.

  Nate se lève et descend en courant, me faisant légèrement rire. Il adore les fraisiers de maman et je suis surpris qu'il ne l'aie pas vu en préparer lorsqu'il est descendu nous voir.

  — Il ne pense qu'à son ventre, celui-là. Bon alors, il t'a dit quoi ?

  — On a parlé d'homme à homme. Et d'ailleurs, on parlait de sujets très sérieux. Des sujets tels que le réchauffement climatique, la fonte des glaces...

  — Fais attention à ne pas devenir trop intelligent.

  — Merci pour ta mise en garde. Non, en vrai, on parlait de basket.

  — Je trouvais ça bizarre aussi.

(...)

  — Garance, Margot, bravo ! félicite Mathieu en croquant dans son fraisier.

  — C'est vrai ? Merci, répond maman.

  — J'avoue qu'ils sont délicieux ! On a géré, maman.

Publié le 14/08/22

𝐀 𝐁𝐄𝐀𝐔𝐓𝐈𝐅𝐔𝐋 𝐌𝐈𝐒𝐓𝐀𝐊𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant