Cinq jours, ça fait cinq jours que j'attends qu'il m'appelle, ce Monsieur Crane, je ne connais même pas son prénom, j'ai voulu faire des recherches mais rien, beaucoup de monde s'appelle Crane, trop de monde. Comment je peux savoir qui est le bon, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. J'attends son appel désespéramment, mais qu'est-ce qui me fait croire qu'il va m'appeler ? Sérieux, pourquoi j'attends sont messages comme si j'en avais à faire. Toute la matinée je me suis pris la tête en espérant recevoir un appel mais juste Eliott qui m'envoie trente mille messages, je suis resté allongé sur mon canapé à ne faire que ça, j'ai atteint un niveau de procrastination élevé.
Finis les pensées déprimantes, c'est l'heure de se mettre au travail, ça va me vider l'esprit. C'est dernier temps je commence assez tard mes journées de travail, mais en même temps j'ai beaucoup plus de client, j'en ai environs une douzaine tandis qu'avant c'était pas plus de cinq sur une journée complète, si j'ai autant de chance sur les après-midi, je me demande sur une journée, combien ça pourrait donner. Après faut l'avouer ces derniers temps, j'ai beaucoup de mal à me lever, à partir travailler. Est-ce que je suis en train de me lasser ? Même ça je vais le perdre ?
Woaw, j'ai jamais commencé une journée aussi déprimante, je me fais peur toute seule, depuis quand je suis mollassonne comme ça, faut se remettre en question là et rien de mieux que de me bouger et de sortir faire ce que j'aime, ça me détendra. M'exclamais-je.
Je me lève du canapé et j'ouvris les volets du salon et les fenêtres afin d'aérer, ça sentait le souque ici, un grand soleil baignait de ses rayons sur la ville. Une journée chaude pour un printemps, une chaleur agréable caressait ma peau pale. Et le vent doux faisant voler quelques mèches de mes cheveux.
Je me dirigea vers mon armoire, je mis un jogging noir, t-shirt blanc et une chemise de bucheron couleur verte, mes préférées. M'attacha les cheveux en queue de cheval. Je récupéras mes boites à outils, mes clefs, je ferma la porte de mon appartement et partis d'un pas décidé, espérant avoir encore du monde à qui m'occuper.
Aujourd'hui je vais aller à coté de Central Park, j'y vais souvent pour courir, et il y a pas mal de monde, des couples, des familles qui viennent la plus part d'entre eux en voitures, si je veux me faire de l'argent et trouver des voitures, rien qu'un endroit bondés de monde, surtout Central Park un jour ensoleillé comme ça.
**
Après quatre heures de travail, de réparations de six voitures, après deux réparations du filtre à air, une purgation du système de refroidissement et j'en passe, je finissais ma pose sous un soleil de plomb, un mâle de crane intense me gagna, mais mon envie d'arrêter, de rentrer chez moi fut interrompue par la venue d'un homme.
- Hé ! Ma jolie ! Me cria t'il.
Je fis mine de pas comprendre et n'y prêta pas attention.
- Hé Mademoiselle ! Je te parle là ? Grogna t'il.
Manquais plus que ça. Renfrognais-je.
- T'aimes les voitures non ? Je te vois depuis tout à l'heure, viens faire un tour avec moi ma jolie !
Son regard me répugnait, un vieux pervers qui n'avais que ça à foutre de venir faire chier les gens.
- Sans façon.
Au moment où je prononça ces mots, sa carrure molle et platonique s'approcha de moi, son odeur plus que répugnante, un mélange d'alcool et de joins me fit presque vomir, il posa sa main sur mon bras.
Je le repoussa aussitôt, d'un geste brusque.
Vu sa tête, cela ne lui a pas plus.
Il commença à beugler, on aurait dit un animal, il n'en doit pas être loin.

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EssencE
Roman d'amourQui pourrait penser qu'une simple rencontre peu autant bouleversé une vie ? Ce n'est certainement pas le cas d'une jeune femme, réparatrice de voiture dans les rues, sorte de portes à portes avec des voitures et moteurs, qui irait imaginer cela. El...