C'était déjà le soir, j'étais rentré depuis quelques heures déjà. J'étais fixé devant la télé à la regarder de travers. Je me remémorais encore ce fantastique moment que j'avais vécu dans la journée, après avoir embrassé la seule fille, à ce jour à m'avoir vraiment fait de l'effet. Le moment était tellement magique que j'avais l'impression que le temps s'était estompé. J'éprouvais pour Sophia un sentiment que je ne parvenais à expliquer.La sonnerie de mon téléphone me sortit de ce nuage de pensées et d'imaginations sur laquelle je flottais depuis quelques minutes. C'était une notification de Sophia, un message d'elle pour être exact : « Je suis entrain de réaliser que t'es la plus belle chose qui me soit arrivé, ma plus belle rencontre. Jamais je n'ai ressenti quelque chose d'aussi fort, d'aussi sincère pour un gars ».
Avec Sophia j'avais investi corps et âme, sans prise de tête, sans rien attendre en retour même si elle me rendait tout l'amour que je lui donnais. Sur ma relation avec Sophia j'étais focus comme un joueur de foot sur le terrain quand ça lui crie « fils de pute » sur le terrain.
Sophia était passé de ma pote à ma meilleure amie, ma copine, ma confidente, ma sœur. Elle m'apaisait quand je touchais le fond du gouffre. Elle me relevait à chaque fois que je tombais. Elle était consciente que j'avais mes défauts, que j'exprimais mal mes sentiments. Elle me répétait toujours « Seydina je vais te construire, je vais faire de toi un homme, un homme avec un grand empire ». Elle représentait tout ce que pouvait espérer un homme aspirant un avenir radieux.
On se soutenait mutuellement. Avec elle je pouvais tout offrir sans me soucier de rien. Des filles, il n'en manquait pas dans ma vie. Mais c'est par elle que j'étais intéressé. Sophia me rendait meilleur et rien que pour ça, je ne pouvais imaginer un avenir sans elle. Pour moi, rien ne pouvait réduire à néant les espoirs que je plaçais sur l'avenir du « nous » que je formais avec elle. On était fait, je dirais même, programmés l'un pour l'autre. Sophia en entrant dans ma vie avait remis de l'ordre dans mon cœur, dans ma tête et dans ce jargon de principes, quelques fois paradoxales, sur lequel je m'obstinais à me chercher une personnalité. Ce temps que je consacrasse à la chérir m'avait permis de laisser mes mauvaises fréquentations et d'abandonner mes mauvaises addictions. Elle me rendait meilleur et je ne pouvais pas le nier.
C'était un samedi d'été quand nous eûmes notre toute première sortie en amoureux. Nous nous étions retrouvés dans un restaurant italien sur la côte ouest de la ville de Dakar. Un restaurant qui débouchait sur une belle plage au sable fin où regarder le couché du soleil constituait un luxe incommensurable. J'étais allé retrouver Sophia là-bas après avoir accusé un retard conséquent. Elle était déjà sur les lieux quand j'avais débarqué. Elle m'attendait. Je n'avais peiné à la retrouver dans tout ce décor. Elle était toute chique, toute belle et c'était là une des rares fois où je l'avais vu dans une robe moulante qui mettait en évidence toute la beauté qu'avait hérité son corps.
- « Salut chérie, merci de m'avoir attendu, j'ai pris un temps fou pour m'habiller » déclarais- je.
Elle se leva et s'empressât de m'aider à m'assoir en me tenant les béquilles.
- « T'inquiètes pas ça va. Et puis de toute façon avec toi j'ai pris l'habitude d'attendre » répondit Sophia avec un air décontracté.
Elle était compréhensive à mon égard. Elle me pardonnait mes moindres erreurs. Elle arrivait toujours à me sortir des excuses, des excuses bidons par moment. Cette situation m'exaspérait. J'avais l'impression d'abuser de la bonté de son cœur, de ma fracture, de son attitude à laisser passer les choses qu'elle jugeait, selon elle, inopportunes. Jusque-là pour moi, le plâtre sur mon corps constituait un justificatif pour la quasi-totalité des retards que j'occasionnais, mais cette fois j'avais l'impression d'être dans l'abus à toujours me morfondre derrière cette chose blanche qui couvrait ma jambe gauche.
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Un fervent Bad boy
AdventureÀ 17ans, Je perdais l'amour de ma vie. Les années qui suivirent je plongeais dans une profonde désillusion. J'enchaînais les filles par dizaines. Je réalisais que l'on ne pouvait combler un vide qu'une personne que l'on a aimé nous a laissé en la re...