Chapitre 3

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Vous êtes au château Dimitrescu.

Vous vous êtes réveillée ce matin dans la peau d'une autre.

Vous êtes Bela Dimitrescu. 

Et vous baiserez Alcina Dimitrescu dans les prochains jours.

C'était votre objectif. Vous n'étiez pas dérangée par cette situation d'être dans la peau de l'une des filles adoptives d'Alcina. Pour la simple et bonne raison que c'était votre seule occasion d'accomplir votre fantasme et qu'il n'y en aurait pas d'autre. 

Soyons clair, cette vie ne vous intéressez pas. Vous étiez plutôt dans l'optique d'accomplir votre seul et unique objectif que de devenir la fille ainée modèle.

C'était une occasion en or, non ? 

Vous êtes follement tombée amoureuse d'Alcina Dimitrescu sitôt que vous l'avez découverte sur la toile. Vous en avez fantasmé, avez connu mille plaisirs solitaires extraordinaires grâce à elle et avait reçu bon nombre de louanges pour vos fanfictions érotiques.

Même si vous étiez sa fille, vous n'aviez sans cesse qu'une seule envie dans votre tête, être dans ses bras et au diable les conséquences !

Seul problème, vous étiez sa fille. 

 Vous aussi, vous avez subi le choc de la découverte et le dégoût des mouches, parce que vous ne vous étiez pas réveillée dans la peau d'une servante. Vous avez encore plus boudé au réveil lorsqu'en réclamant un câlin de votre "mère", elle s'est immédiatement reculée et vous a dit "plus tard". 

Vous vous êtes forcés de manger de la viande humaine, cela va sans dire, mais nous ne saviez pas pourquoi vos sœurs ne cessaient pas de vous regarder. Vous mangiez proprement, pourtant ? 

D'ailleurs, vous trouviez que les sœurs étaient un peu... différentes... Elles ne ressemblaient pas à celle que vous connaissiez. Vous constatiez, dans les premiers jours, qu'elles étaient assez distantes avec vous ou leur mère. Cassandra était renfermée, son visage semblant avoir subi mille tortures, tandis que Daniela possédait un comportement très enfantin, s'exprimant comme une petite fille.

Vous les entendiez à peine parler et cela sonnait faux à chaque fois.

Étaient-elles, pensiez-vous, dans la même situation ? 

Mais la seule chose qui vous venez à l'esprit en pensant à ces idées, c'était que vous ne deviez pas tarder à partir à la chasse. Rien selon vous, ne vous certifiez à cent pour cent que le cadre familial ne pouvait pas se pervertir et les deux autres ne pas se dévergonder. 

Mais cela paraissait également impossible pour une autre petite partie de votre cerveau. 

En passant dans la bibliothèque, une fois, vous aviez surpris Daniela en train de jouer avec de veilles poupées et des peluches pratiquement décousues. En vous voyant, elle avait sursauté et s'était mise soudainement à mâchouiller une peluche déjà bien abîmée en vous fixant. Vous vous êtes écartée d'elle et avait continué votre promenade dans le château. 

Puis, vous êtes tombée sur Cassandra, assise dans un coin de la salle d'opéra. Elle vous fixa également en vous voyant et tira soudainement sur les manches de sa robe pour les remonter et les bloquer entre ses doigts. À partir de ce jour-là, vous vous commenciez à vous dire que vous n'aviez sans doute, peut-être, rien à craindre de cette "concurrence". 

Cela semblait tout aussi improbable qu'il vaudrait mieux abandonner cette idée que vous enquêteriez sur ce mystère.

Cela faisait à présent une semaine que vous étiez au château. Vous torturiez cette servante avec plaisir :

Alcina x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant