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Atlas âgée de treize ans.

Je suis entouré par tout le monde.

Par des personnes que j'aime et qui m'aiment.

Mais je me sens quand même seul. Et rien ne change ce sentiment.
Je peux être au beau milieu d'une foule de cent personnes je me sentirai dans une foule de fantômes, sans présence, sans prestance.

Je parle.
Je rie.
Je joue.
Je travaille.
J'ai des bonnes notes pour rendre fière mon grand -père et ma grand -mère.
Je les aide.
Je les rends fière.

Mais tout ce que je fais c'est pour les autres et non moi. Pour les autres, pour ne pas qu'ils me posent la question suivante : tu vas bien ? D'un ton si peiné, attristé.

Je joue de la basse.
J'ai créé un groupe de musique avec mes potes.
J'ai une pièce spécialement conçue pour nous chez mes grand parents.
On écoute de la musique.

Je me défoule avec eux, avec la musique. Je vis avec eux des moments spéciaux, mais que m'en reste-il comme souvenir ? Rien.

Le soir, après avoir passé la journée avec mes cousines, ma famille, à jouer à fifa, à jouer de la basse avec Issa, Noha, Sung-hoon et Charles. Je me pose dans mon lit, regarde le plafond jusqu'à ce que le sommeil vienne s'emparer de moi, ce qui arrive de plus en plus rarement, en essayant simplement de me souvenir de ce que j'ai mangé.

Et c'est difficile pour moi..

Les seuls souvenir qui me marquent sont quand je pleure, quand je me fais vomir parce que cette boule au ventre me tue, quand je me bat avec moi même pour ne pas me mutiler.

Ou bien me noyer dans ma piscine, sauter de la fenêtre, me tuer avec une arme.

Qu'est ce qui m'en empêche ?

L'amour qu'ont mes proches pour moi.
Et que j'ai pour eux.
C'est sa qui m'en empêche.

Mais je suis qu'un connard.

La boule au ventre m'habite, le vide, le sentiment de la solitude sans oublier cette rage qui me consume d'un coup. Tout au long du mois, de la semaine, de la journée. Cette râge n'est que simple étincelle puis d'un coup elle me consume, d'un coup elle explose.

Un touché. Une parole. Un simple mot. Un seul bruit. Juste la présence des gens. D'une personne.

Et je déverse ma haine sur cette personne. Ces personnes. En essayant d'être le plus cruel, horrible, blessant, sans même essayer finalement.

Et c'est des heures après que je m'en veux, je me hais, j'en pleure, je me défoule en boxant jusqu'à en avoir mal au muscle, je me frappe les cuisses ou me mordit le bras. Cette rage se retourne contre moi et ce sont les seuls moyens que j'ai trouver pour me punir sans que ça soit visible.

Un soir, j'ai été tellement cruel avec grand père et grand mère que je me suis enfermé dans ma chambre pendant trois jours.

Ils sont tous pour moi, ils m'ont d'une sorte sauver, maintenant je dois me sauver moi même. Et j'ai eu le culot de leur dire que je n'avais pas besoin d'eux, que s'ils mouraient ça ne changerait rien, une personne même deux m'ont abandonnées alors deux de plus je m'en fou. Que je ne leurs avais jamais demandé leur aide donc qu'ils n' avaient aucun pouvoir, aucun effet sur moi. Qu'ils pouvaient crever...

J'avais tellement honte, j'ai encore honte.

Et j'ai eu encore plus honte quand grand-mère est quand même venue me voir avec un plateau remplis de mes fruits préférés me demandant si j'allais bien.

Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer devant elle. Je m'en suis voulue, je m'en veux encore.

Je lui ai imploré son pardon et celui de grand père, ce qui m'a encore plus tué car la réponse a était, " tu es encore un enfant shamsi, on t'as pardonné dès que tu as parler."

Je ne suis pas un enfant.
Mes paroles.
Mes actes, je sais, j'en suis conscient qu'ils ont des répercussions.

Je lui ai demandé pourquoi, à mes yeux je ne méritais pas, je ne mérite pas leur pardon.

" Regarde combien d'enfants nous avons élevés. On sait comment s'y prendre et on sait comment vous êtes à cet âge. La puberté est une phase difficile, sans oublier ce que tu as vécu, shamsi. C'est normal que tu ne saches pas gérer ton flux d'émotion, que tu dises certaines choses. Tout ça est normal, et grand père et moi nous sommes là pour t'aider à grandir en t'aimant, en t'éduquant, et te rendant heureux comme on le peux pour que tu brille encore plus qu'un soleil."

Aprés ces mots j'ai essayer de me gerer, de me contenir pour eux.

Mais rien n'a changé.
Je ne suis qu'un chaos, une erreur humaine.

J'ai besoin d'aide.
Mais je n'en veux pas non plus.

Je veux juste vivre heureux.
Rendre heureux mes grands parents.
Et retrouver mon père.

J'etais son fils adoré pour au final devenir que son fils, l'héritié de sa putain de mafia.

La mafia.
Je n'en veux pas.
Je l'ai découverte et la haie.

Qu'ai je mérité pour subir ça ?

Little BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant