Tempted | c.h

Chapitre I

Lundi 9h30 - Von Brieef Holding Company

" Réunion, troisième étage, salle 302 " hurla un homme trapu en traversant d'un pas lourd et pressé un des couloirs modernes et luxueux de l'entreprise de finance Von Brieef.

" Je n'ai pas toute la matinée et toutes les secondes perdus sont des actions que nous perdont " aboya-t-il à l'intention des salariés.

Claus Von Brieef, un homme d'une soixantaine d'année avait créé son entreprise de finance et était devenu après des années de travail acharné et d'un certain géni, l'homme le plus respecté et important du monde de la finance. Implantée à Londres, son entreprise faisait parler d'elle aussi bien aux Etats-Unis qu'en Arabie Saoudite. Les places pour entrer dans cette entreprise étaient rares et très difficiles d'accès, même pour le poste de secretaire. Monsieur Von Brieef voulait l'excellence.

Il tenait d'une main de fer son entreprise mais depuis quelques mois il était malade et devait trouver un remplaçant. A son plus grand regret il n'avait aucun héritier, bien trop occupé à gérer et faire fructifier son entreprise il n'avait jamais eu le temps de penser à fonder une famille. Et c'est dans ses salariés qu'il cherchait le futur PDG de Von Brieef Holding Company. Deux de ses salariés étaient à ses yeux capables de prendre la relève. Mais le choix pour lui était très compliqué. Tous les jours il écrivait deux noms sur ses feuilles et tentait de trouver les qualités et défauts de chacun, les avantages et inconvénients à choisir l'un plutôt que l'autre.

Deux salariés qui pouvaient, grâce à leurs qualités et compétences enmener l'entreprise encore plus haut. De plus leur progéniture était promis à un avenir brillant dans le monde de l'économie et de la finance. D'un côté il y avait monsieur Christian Hood, brillant, travailleur et charismatique, avec un fils qui allait commencer sa deuxième année en économie appliqué. Un jeune homme brillant comme son père et très ambitieux. Et de l'autre côté, monsieur McCullen, audacieux, entrepreneur et particulièrement rentable pour l'entreprise malgré quelque frasques commises dans le passé. Barthelemy McCullen avait lui, une fille, toute jeune diplomée d'un établissement privée pour fille avec les félicitions et la mention excellence, future étudiante dans la même prestigieuse université que le fils de monsieur McCullen.

Le choix était compliqué pour le directeur et fondateur de Von Brieef Holding Company. S'il avait pu désigner ses deux fidèles salariés à la tête de son entreprise, il l'aurait fait. Mais les rivalités entre McCullen et Hood l'en empêchait. Monsieur Von Brieef se félicitait d'ailleurs d'avoir su les tenir durant toutes ces années sans qu'il n'y ai la moindre histoire. Il savait que Hood et McCullen se connaissaient depuis les bancs de l'université et n'avaient cessé de se faire la guerre pour la meilleure place. Et ils étaient aujourd'hui tous les deux à la deuxième place ex aequo de l'entreprise de finance la plus influente du monde.

Mais il fallait en choisir un. Claus Von Brieef avait trouvé le moyen de les départager. Il le ferait pour leur progéniture, à défaut d'être impossible à départager, monsieur Van Brieef allait choisir pour le futur, pour la troisième généraion de l'entreprise. Le fils de Christian Hood ou la fille de Bart McCullen. Il se donnait un an pour départager les deux jeunes gens.

Lundi 9h30 - Notting Hill

- Suzelle ? ma belle-mère hélait notre femme de ménage dans toute la maison depuis plus de cinq minutes.

Je soupirais en prenant mon petit déjeuné. Lizy arriva dans le salon en jurant.

- Athéna ? As-tu vu Suzelle ? Je cherche ma robe verte et je ne la trouve nulle part. rala-t-elle tandis que je hochais négativement de la tête.

Lizy était crispée, c'était mon premier jour à l'université et elle ne tenait pas en place.

- Surtout n'oublie pas ce que ton père t'as dis, tu te fais appeller Ana Travey et non McCullen c'est compris? Et remet ta mèche qui sors de ta coiffure ça ne fait pas soigné. ajouta-t-elle avant de m'embrasser rapidement sur la joue et de courir de nouveau dans toute la maison à la recherche de Suzelle.

Lizy était la deuxième femme de mon père, elle partageait notre maison depuis déjà cinq ans. J'ai beaucoup de respect pour elle et nous nous entendions bien même si parfois il y avait quelques tensions lorsque le sujet de ma mère était abordé. Ma mère et mon père ont divorcé lorsque j'avais onze ans, ils n'ont pas supporter la solitude et se sont tous les deux remariés dans les deux ans suivant leur rupture. Ma mère Barbara Travey passait le plus clair de son temps en voyage et m'envoyait une carte postale de chaque lieux où elle posait ses valises en compagnie d'un golfeur professionnel. Elle pensait à moi à sa manière.

J'aurais aimé qu'elle soit là pour mon diplôme et aussi pour ma rentrée à l'université mais ce n'était pas le cas. Ce matin en me préparant j'ai regardé une photo d'elle qu'elle m'a laissé. La photographie en noir et blanc la montrait au même âge que moi vêtue de ses habits neufs pour son premier jour à l'université. J'ai souri en regardant cette imagine usé par le temps. J'avais pris soin de m'habiller comme elle, une jupe plissée bleu et un chemier fluide blanc. J'avais mis ma veste de qualité avec son écusson doré au niveau de la poitrine. Le temps était particulièrement clément pour un mois de septembre, j'avais donc laissé de côté mes collants et j'avais opté pour les ballerine blanches et bleu. Mes longs cheveux bruns étaient légèrement bouclés au fer et un ruban de soie les retenait en une longue queue de cheval. Je me regardais dans le mirroir après avoir prit mon petit déjeuner. Je ressemblais à ma mère. Un léger sourire vint étirer mes lèvres. Elle aurait peut-être été fière de moi.

- Lizy, on peut y aller, je suis prête. dis-je à l'intention de ma belle-mère.

- J'arrive Ena. répond-elle en descendant les escaliers habillée d'une de ses nombreuses robes de couturier.

Elle chercha les clé de sa voiture dans son sac et me complimenta sur ma tenue. Je la remerciais et mis mon sac de cours sur mon épaule avant de quitter la maison.

Elle me déposa devant le maison de Kathleen, ma meilleure amie, avant de partir travailler dans son cabinet d'avocat. Kathleen avait partagé toutes mes classes depuis quatre ans. Nous étions toutes les deux inséparables à Woldingham School , une école privée pour jeune fille à proximité de Londres. Nous étions à l'internat dans la même chambre.

Kathy et moi sommes très différente, aussi bien physiquement que dans le caractère. Elle me dépassait de plus de quinze centimètres et ses cheveux blond et sa peau mate contrastait avec mon teint de porcelaine et mes cheveux d'ébène. Elle était calme et conciliante avec tout le monde tandis que je luttais toujours contre ce qui était contraire à mes principes et ma morale. Elle avait déjà su me tirer d'affaire plusieurs fois grâce à sa patience et sa diplomatie. J'étais heureuse de l'avoir comme amie.

Juste quand je sortais de la voiture de Lizy, mon téléphone se mit à vibrer pour m'anoncer un message. Je dévérouillais rapidement l'appareil pour trouver un message encore farfelu de mon père.

" N'oublie pas ce que je t'ai dis. Tu es Ana Travey à la fac. Essayes de trouver un étudiant en économie qui se nomme Hood et de te lier d'amitier avec. Je suis fier de toi et de ta future réussite à l'université , passe une bonne journée. Ton père. "

Je soupirais, me demandant encore ce que mon père pouvait mijoter. Mon père m'avait recommandé un bon nombre de fois de laisser mon nom complet , Athéna McCullen-Travey, pour un nom plus court. Il m'a expliqué que c'était pour ma réussite afin que personne ne pense en entendant ' McCullen ' que mon père m'avait obtenu une place par arrangement. De plus Athéna était peu répendu et selon lui choisir 'Ana' ne ferait que multiplier mes chances d'intégration. Il avait même sermoné, deux jours avant le premier jour des cours, Kathy qui m'appellait toujours par mon prénom complet .

En plus de cela je devait trouver un Hood dans l'université, c'était comme une mission impossible. Ce hood était certainement le fils d'un ami de mon père. Dans le milieu de la finance les contacts sont très importants et même si je détestais être hypocrite j'avais quelques obligations devant mon père, comme ne pas ruiner sa liste de contact.

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