Chapitre 2

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Sauf que Yuno voulait sa réponse, il a bien voulu laisser un peu de temps pour Asta d'écouter le cours mais quand midi a sonné il n'a jamais rangé ses affaires aussi vite.
Le prof ne serait plus là pour les ennuyer et c'était le meilleur moment avant de manger pour obtenir sa réponse.
Dès que toutes les affaires posées sur sa table sont rentrées dans son sac, il le remet sur son épaule et quitte en suivant la salle chaude.

Passer quatre heures à l'intérieur l'a rendu groggy, surtout quand on rentre dans le couloir frais.
Asta était en train d'organiser son casier proche de la sortie, il rangeait les cours déjà fait et prend ceux qui vont arriver. Ça allège son sac et il a au moins une bonne excuse pour ne pas passer en premier avec tout les blancs becs que sont les nobles de riches famille.
Oui parce qu'ils veulent passer en premier vous comprenez ? Ils ne veulent pas être en retard pour les prochains cours.
Oui sauf qu'Asta les avait bien vu, la plupart veulent absolument passer en premier parce qu'ils veulent passer leur temps ensuite autour des machines à café.

Asta râle en fermant son casier, les nobles sont des ronces dans cette université, ils pullulent comme du chiendent.
Asta aurait déjà sortie la débroussailleuse pour les enlever mais ils repoussent toujours.
Son sac enfin prêt il se rend vers la cantine sauf qu'en un clin d'œil il se sent poussé contre les casiers, une force le maintient contre la surface dure et froide alors qu'il gémit face à la douleur :

— Désolé, ils sont pressés d'aller manger on dirait.»

Encore lui, Asta peut voir qu'il est collé à lui à cause du flot massif d'élèves souhaitant manger ou sortir de cet enfer :

— Pourquoi maintenant tu me colle ? On ne se parlait pas avant et maintenant j'ai l'impression que tu veux être près de moi.»

Les bras entourent sa tête alors que le noir est bien plus grand que lui, son sourire stupidement beau au visage :

— Je dirais juste que les coïncidences s'enchaînent, je ne veux pas être spécialement près de toi. C'est juste que je suis obligé.»

— Alors sort de moi.»

Il le pousse mais rien y fait, le noir est poussé contre lui jusqu'à se presser contre son torse, les autres poussent leur corps jusqu'à les faire se rencontrer et Asta ne peut rien faire.
Son visage finit coincé entre les deux pectoraux du noir et il est bien obligé de respirer pour ne pas finir étouffé.
Les secondes s'écoulent où il renifle lentement les vêtements serrés, une odeur de lessive riche et parfumée vient jusqu'à son nez et le distrait un peu de ses pensées.

Il sent bon, son odeur se rapproche du frais du lavage et un peu d'odeur corporelle. Une odeur douce d'homme, pas de parfum clinquant ou de déodorant qui pique le nez. Non il sent le coton, la soupline et un peu d'odeur d'homme, comme le bois ou la forêt, c'est musqué.
Le blond ferme les yeux et se laisse aller, respirant profondément l'odeur du linge propre et nettoyé :

— On va manger ou tu veux rester ici ? »

Asta se réveille d'un coup et voit en fait qu'il était tellement bien qu'il s'était déconcentré, il rougit vite sous la proximité et recule sa tête en faisant attention à ne pas se cogner au casier :

— Désolé je...»

— Si tu veux rester ici, il n'y a pas de problème.»

Mais il a nié et s'est écarté de son corps :

— Ne va pas croire que j'aime être avec toi, tu m'as fait mal alors j'essaye juste de penser à autre chose.»

Yuno relève ses sourcils pour bien faire comprendre qu'il ne mord pas à cette histoire de douleur, il avait l'air bien avec lui, plus détendu qu'en cours c'est sûr.
Asta est parti il a décidé de couper leur discussion parce qu'il n'est pas obligé d'y participer, de un et de deux pourquoi devrait il se justifier de quelque chose que le noir a créé lui même ?

Comme Chien et ChatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant