Comme Chien et Chat

Chapitre 3

Le début de l'après-midi venait de sonner, il faisait bon dehors et Asta profitait des derniers moments de calme avant de rentrer dans le bâtiment.
Le premier cours de l'après-midi c'était le français, le fameux cours qu'il voulait sécher plus tôt.
Le soleil était au rendez-vous alors il a plutôt voulu passer son temps à dormir sur sa table plutôt que d'être marqué absent. Ses surveillants vont le réprimander s'il ose faire le délinquant, enfin pour lui cela signifiait plus être libre que d'être un hors la loi.

La salle était pleine à craquer, c'était un cours commun avec beaucoup de classe en même temps ce qui rendait l'atmosphère lourde de chaleur et de brouhaha. D'un coup d'œil il repère une place libre un peu vers le fond sur le côté, l'endroit parfait où dormir sans se faire cramer par un professeur vigilant.

Oui sauf qu'en s'approchant Asta remarque que, comme de par hasard, la place se situe à côté de lui.
Décidément quelque chose ne tourne pas rond ici. Mais il n'a pas le choix, il mord l'intérieur de sa bouche pour éviter de râler à pleine voix et s'assoit rageusement à côté :

- J'avais parié que tu allais t'asseoir par terre, finalement tu m'aimes bien, plus que de t'asseoir à terre.»

- Ferme là où je le fais vraiment.»

- Je n'attends que ça.»

Asta défie Yuno du regard et les deux finissent par se jauger, toujours aussi hautain quand il regarde quelqu'un, toujours aussi menaçant alors qu'il ne le dépasse même pas.
Plein de colère et de tension, les bras croisés et le menton levé :

- Fais le si tu en a envie.»

- Je ne te donnerai pas se doux plaisir.»

Un tapotement sur son épaule le réveille et le fait sursauter de peur :

- Excuse moi, tu as une feuille s'il te plaît ? »

- Bon sang que tu m'as fait peur ! Attend tiens prend la mienne, j'en ai d'autres.»

Alors qu'Asta donne une feuille à cette fille aux longs cheveux noirs et lisse, il en cherche une autre dans son sac pour écrire le cours.
Le noir lui s'est tourné vers le mur pour mieux lui tourner le dos. Le corps couché vers l'avant, il sursaute.
Le blond voit bien ses épaules se soulever en soubresaut et il sait qu'il rigole de lui :

- Arrête de rigoler de moi, ça te fera tout drôle quand je te ferai peur ! »

Il s'énerve un peu mais entendre le noir rire le rend heureux, il n'a jamais rigolé depuis qu'il le connaît :

- Tu devrais voir ta tête à se moment là.»

Yuno s'est relevé les joues rouges et les yeux de la même couleur, il pleurait carrément, il essuie ses paupières et retourne à son travail alors qu'il sourit légèrement en repensant à se moment drôle :

- Non mais je rêve...»

- Désolé ta tête me fait vraiment rigoler parfois.»

- Je vais finir par croire que tu te moques de moi.»

Le grand a mit sa main devant sa bouche pour rire alors que leur professeur venait de rentrer dans la salle :

- Silence ! »

Yuno ne va plus pouvoir lui parler à cause du prof alors il commence à écrire sur un petit bout de papier. Toujours la même question que ce matin pour enfin avoir la réponse :

Tu es sûr de ne pas me trouver beau ?

Asta fume, il à faillis lever la main et le dire au professeur pour le faire chier, mais au fond le blond sera aussi inquiété à cause du fait que c'est à lui qu'il parle. Alors coincé dans ses mensonges il répond en gros et en gras :

Lâche moi !

Le noir sourit face à tant de violence et tourne le bout de papier pour écrire de nouveau un message :

Répond moi et je te laisse tranquille.

Ainsi les deux se parlent puis se répondent en suivant :

On en a déjà parlé à la cantine et j'ai dis non maintenant concentre toi sur le cours !

Mais le noir devient envahissant, il croise ses jambes pour frapper son pied dans la jambe du blond :

- Pardon.»

- Tu fais exprès ?! Arrête de me harceler de cette manière.»

- C'est toi qui complique les choses, si tu me disais la vérité... Je te laisserai tranquille.»

- Je t'ai dis la vérité ! »

- Tu mens.»

Un nouveau rapprochement, Asta peut le sentir chuchoter à son oreille ce qui l'arrête de suite de bouger.
Immobile il sent le garçon s'éloigner tout en gardant son sourire moqueur sur le visage :

- Je sais que tu mens mais c'est toi qui te bloque à chaque fois, et si tu me disais la vérité ? »

Le petit a prit son oreille devenue rouge face au souffle chaud qu'il sent encore aux creux de sa coquille :

- Tu imagines...»

- Le fait que tu louches sur mes lèvres ? Le fait que tu apprécies ma présence plus que le sol ? Le fait que tu aimes mon odeur ? »

- Je- oui.»

- Les choses serait tellement plus simple si tu me disais la vérité.»

Asta coupe encore leur discussion, il se ferme et écoute le cours jusqu'à la fin. Il en à marre de se faire prendre pour un jambon et surtout par un noble comme lui, il est intelligent non ? Alors pourquoi ne peut-il pas réfléchir correctement ?

Après les deux heures de français passées en un éclair il fait ses affaires et part enfin chez lui pour se reposer, c'est la fin de leur journée.
Il a un petit peu de devoirs à faire mais rien d'insurmontable.
Alors le petit prend les routes pour passer le portail de son université, le visage renfrogné de cette journée difficile et fatigante.

Il n'a qu'une envie c'est celle de s'allonger sur son lit et de dormir mais il doit encore aider les surveillants à préparer le dîner et se laver avec ses autres frères et sœurs.
Au moment de passer la grille il sent un nouveau souffle sur son oreille gauche et redresse la tête :

- À demain, dors bien.»

Et le noir s'enfuit, il marche vite pour dépasser les groupes d'étudiants qui parlent autour de la sortie, sa voiture ne doit pas être loin.
Le blond est resté immobile pendant quelques secondes avant de commencer à courir, il va le frapper ce garçon.

Sauf qu'au moment de l'atteindre il grimpe dans sa voiture et le chauffeur démarre sans l'attendre.

Le petit reste sur le bord de la route, le bras levé en signe de protestation, il cri des insultes.
Et puis il s'arrête épuisé dès que la voiture sors de son champ de vision :

- Je vais t'en faire baver demain tu vas rien comprendre, fils à papa.»

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