À Moblit Berner

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Mon cher Moblit,

    Ton sacrifice soudain a beau dater de plusieurs mois, ton absence me pèse toujours autant. Je me surprends parfois à crier ton nom lorsqu'une nouvelle idée me vient, comme je le faisais à chaque fois. Tu arrivais en courant, un crayon à la main, près à écouter toutes les bêtises que j'étais sur le point de débiter. Il n'y a plus que le silence qui m'accompagne à présent. Il y a aussi le bureau qu'on partageait qui est tout le temps en bazar. Je souris en me disant que si tu étais là, tu râlerais sûrement en me faisant la morale. Mais ce n'est pas le cas et les tasses de café s'empilent à côté de moi.

    J'aurais voulu te remercier d'avoir été le bras droit idéal. En fait, je vais le faire maintenant, si tu me le permets.
    Je te remercie d'avoir supporter chaque idée qui me passait par la tête, même les plus absurdes. Je te remercie aussi d'avoir pris ma défense lorsque c'était nécessaire, et de n'avoir jamais hésité. Et merci d'avoir été loyal et dévoué, d'avoir vu en moi ce que les autres préfèrent le plus souvent ignorer.

    J'aimerais aussi pouvoir te remercier de t'être sacrifié pour me sauver, mais je n'y arrive pas. Ma vie ne valait pas plus que la tienne, et je regrette que tout cela soit arrivé.  Tu méritais bien mieux, comme nous tous. J'espère te revoir un jour.

Affectueusement,

Hange.

𝐀̀ 𝐯𝐨𝐮𝐬, 𝐧𝐨𝐬 𝐌𝐨𝐫𝐭𝐬 - 𝖲𝖭𝖪Où les histoires vivent. Découvrez maintenant