Redémarrage mais trop tard.

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Je profitai de ce temps perdu pour m'abon-ner à No Pasaran, écrire un peu, me rappro-cher de la religion aussi (protestante en

l'occurrence) et passer mon bac. en "candidat libre" (ironique, vu la situation)

pour ainsi dire sans avoir révisé j'eus tout juste la moyenne entre 4 dans certaines ma-tières (pas le goût...) et 18 dans d'autres. Pas de mention, mais tout juste la moyenne.


16                                                     L'Etat m'a tuer

Plus pour honorer la mémoire de mon père qu'autre chose, je décidai d'aller à la fac une fois sorti. Me voici donc en DEUG de Lettres Modernes, mais deux soucis se posèrent. Le contenu des cours en lui même, j'ai toujours aimé la littérature c'était une passion j'aurais voulu être professeur mais...A la fac t'ap-prends pas à écrire des poèmes, tu décor-tiques chaque phonème (son dans un mot) et ça c'est de la chirurgie pour moi pas de la littérature. Le fait aussi de sortir de prison, mes capacités de concentration après le traumatisme n'étaient d'ores et déjà plus in-tactes. Par ailleurs et à la fois parce que je commençais à régulièrement picoler et fumer de l'herbe, ce qui vous en conviendrez n'aide pas vraiment à être studieux.

Pour autant j'ai pas perdu mon temps. Je commençais à programmer un peu en Basic et en HTML (une vieille passion aussi), je fis des recherches généalogiques ou j'eus la fierté d'apprendre que mes ancêtres étaient Ardéchois (j'y reviendrai) et je participai acti-vement à plusieurs journaux étudiants, je fréquentais un peu les églises évangéliques aussi. Mais une ville étudiante propre sur elle et parlant pointu n'était pas vraiment ma


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place, pas du tout même. Je jouai cependant le jeu, mais ne venant qu'aux matières qui

m'intéressait  (en  gros,  l'Occita

Psycho) et n'allant aux examens qu'en con-naissance je ne validai pas mon année. Cette année scolaire finie vint un autre pro-blème, je louais un appartement avec la bourse donc l'année scolaire finie plus de bourse plus d'appart. J'aurais pu me démer-der mais pas la force et cette envie de tout envoyer chier....Je finis donc SDF et décidai quitte à être à la rue de monter en Ardèche (c'est moins la jungle).

La société m'a tuéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant