Aussi avec la galère tu commences à connaître toutes sortes de personnes, des "contacts" plus ou moins utiles comme par exemple des consommateurs ou vendeurs de diverses choses. Fatigué par des années de rue, de stress, de su-bir le froid, d'abus d'alcool et de has-chisch, je me mis ponctuellement à la co-caïne. Bien mal m'en a pris ! D'un côté j'étais encore suffisamment lucide pour gérer un fanzine appelé judicieusement La Perche (dans l'idée de tendre la perche à des gens qui écrivent jamais, des marginaux) pour lequel je fus d'ail-leurs interviewé par la radio locale, mais surtout je devenais vraiment fatigué. Fati-gué physiquement, j'ai traîne une polyné-vrite des mois durant, moralement à bout, et psychologiquement perturbé (je me croyais à un moment donné réellement poursuivi par des vampires...) Et des em-brouilles toujours et encore (mais les Cé-venols ils cherchent aussi). Et devinez quoi ? Les flics me cherchaient encore.
24 L'Etat m'a tuer
Sous le prétexte que les Gardois c'est des casse couilles je retournai en Ar-dèche ou je savais les tribunaux plus cléments. J'arrêtai de boire et décidai d'enfin mon sortir, l'association qui a 21 ans m'avait laissé crever m'a alors trouvé un appart. Mais l'ennui, le vice et l'infruc-tuosité de mes démarches (tu cherches pas de travail on te le reproche, t'en cherches on te dit y'en a pas pour ta gueule, puis honnêtement j'avais pas le profil pour le DEAVS que je cherchais à passer). ont eu raison de mes efforts. La réinsertion telle qu'ils la voient c'est pas pour moi, je suis trop devenu un marginal dans l'âme.
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La société m'a tué
No FicciónTémoignage d'un ancien sdf ancien détenu qui s'en sort aujourd'hui mais garde des séquelles de ses mésaventures passées. Format papier dispo aux Editions du Net sous le titre L'état m'a tué.