Le Bachelor. Le gentleman célibataire. (Par Yzanmyo et LiliCatAll)

Sorties en groupe. Partie 2.

Assis le long du bastingage, Sasuke admirait la mer sur laquelle il voguait, appréciant le vent soufflant sur son visage, le soleil réchauffant son torse nu et la vue magnifique de la côte aux loin. Une mouette cria, attirant son attention vers le ciel, presque aussi bleu que la mer, où aucun nuage ne se promenait. C'était une belle journée ensoleillée. La journée idéale pour l'activité du jour : balade en yacht.

Bien évidement, ce n'était absolument pas une idée d'Itachi, ni de lui il devait bien le reconnaître. Au départ, il était prévu une après-midi plage, avec l'ensemble des candidates. Mais quand Orochimaru avait vu le temps radieux, il avait proposé à Sasuke de transformer cette activité en une autre, plus luxueuse. Sasuke avait immédiatement accepté, dès qu'il avait vu le yacht que la production projetait de louer pour l'occasion.

Le bateau était, non pas immense, mais d'un luxe et d'un raffinement tout à fait appréciables. Non pas qu'il ait des goûts de luxe, mais il gagnait suffisamment bien sa vie pour aspirer à un certain confort. Le pont du yacht était parsemé de canapés et de fauteuils confortables, un bar bien rempli attendant d'être vidé. Et luxe suprême, l'extrémité de la plate-forme avant n'était rien de moins qu'une piscine suffisamment grande pour accueillir une dizaine de personnes.

L'intérieur était dans le même style, une partie du pont inférieur ayant été transformée en un immense salon entièrement vitré. Une confortable salle à manger se trouvait dans l'alignement de celui-ci, précédant un couloir qui desservait des toilettes dernier cri, une salle d'eau high-tech, et un escalier qui menait aux cabines. Chaque cabine abritait un grand lit double, un dressing aux belles proportions et une salle de bain avec WC.

Si Sasuke s'était laissé séduire sans le moindre mal, Itachi avait, lui, frôlé la crise d'apoplexie à l'idée que son petit frère chéri et adoré ne monte sur un tel engin. Il avait, bien évidemment, protesté avec virulence, arguant que c'était dangereux et qu'un naufrage était si vite arrivé ! Après tout, il pouvait bien y avoir des icebergs dans ce coin de la mer méditerranée ! Une tempête pouvait se lever brusquement, peut-être même un ouragan, et alors... Dieu seul savait ce qu'il adviendrait de son cadet ?

Sasuke n'ayant pas cédé, Itachi avait alors entreprit une inspection minutieuse du bateau haut de gamme. Chaque centimètre carré avait été examiné à la loupe, les canots de sauvetage soigneusement comptés et recomptés, les gilets de sauvetage tous testés, absolument tous, les consignes de sécurité lues et relues. Jamais le capitaine n'avait été aussi ravi de voir quelqu'un descendre sur le quai. A sa décharge, Itachi lui avait posé un nombre incalculable de questions sur le trajet, la météo, la sécurité, ses compétences, son expérience, ses antécédents médicaux et psychiatriques. Et chaque membre de l'équipage avait eu droit au même traitement. Bref, quand enfin ils quittèrent le port, ce fût avec un soulagement non feint.

Sasuke sourit quand il repensa aux dernières recommandations de son frère, recommandations qu'il avait hurlé depuis le débarcadère, son gilet de sauvetage orange vif jurant affreusement avec son costume trois pièces noir.

- Surtout n'oublie pas de te mettre de la crème solaire toutes les deux heures ! Et si tu fais naufrage, suis les mouettes !!! Elles vont toujours vers la terre !

Le souvenir de ce moment le fit pouffer de rire. Rien que pour ce genre moments il adorait son frère. Vraiment !

- Qu'est-ce qui t'amuse autant Sasuke ?

La voix haut perchée qui résonna à son oreille, lui transperçant un tympan au passage, le tira de ses pensées sereines.

Oui, cet après-midi en yacht avait tout pour lui plaire... sauf qu'il devait composer avec la présence, difficilement oubliable, de la totalité de ses prétendantes. Oui, toutes ! Soit dix filles (enfin neuf plus un travesti pour être exact) ! Et bien évidemment, toutes entièrement concentrées sur son humble personne. Quand, un peu plus tôt, il avait ôté son tee-shirt, certaines d'entre elles avaient littéralement bavé. Il était même sûr d'en avoir vu une ou deux saigner du nez.