2. 1 er septembre 1998, partie 1

180 9 4
                                    

Le lendemain matin, je transplane directement sur le quai 9 ¾ avec mes affaires vingt minutes avant le départ du train.

Je me doute que nous ne serons pas beaucoup à revenir cette année donc je ne cherche personne et monte directement me chercher un compartiment. Je n'aurais cherché qu'Hermione et Ron mais je sais qu'ils ne sont pas là, donc je ne verrais que les parents des nouveaux écoliers, en larmes devant le déchirement de laisser partir leur précieuse progéniture loin d'eux. Je me passerais du spectacle.

Je traverse presque tout le train pour arriver en bout, passant volontairement devant notre compartiment sans y entrer. Ce petit espace est réservé pour mes souvenirs communs avec mes deux meilleurs amis et mes souvenirs d'enfants innocents. Je n'y ai plus ma place, plus maintenant. Je m'installe donc dans un compartiment libre dans le dernier wagon.

Je dépose ma valise dans le filet au-dessus de la banquette ainsi que la cage de Til. J'attrape mon livre puis mon furet avant de m'asseoir et de commencer à lire. Til, lui s'allonge sur mes genoux, en boule, pour piquer un somme. Au bout d'une dizaine de minutes, donc à peine trois minutes avant le départ du train, une voix fluette se fait entendre à mes oreilles.

" ?- Bonjour Harry, je suis ravie de te revoir. Ça t'ennuie si je m'assois?

H- Bonjour Luna, non ne t'en fais pas vas-y.

L- Merci Harry.

Elle range sa valise dans l'autre filet avant de s'asseoir avec le dernier numéro du Chicaneur sur les genoux.

L- Tu sembles plus apaisé qu'en mai dernier. Tu as moins de nargoles qui te vole autour. Tu as suivi mon conseil et porté un chapeau?

H- Oui, je suis plus calme maintenant."

Elle eut un petit sourire avant de perdre son regard par la fenêtre.

Je n'ai pas suivi son conseil et porté un chapeau pour me protéger des nargoles, mais je suis effectivement plus collecté qu'il y a deux mois. En même temps je n'avais pas vraiment le temps de penser calmement, de me poser, avant. Quand on veut survivre on ne fait pas vraiment attention à ses choses superflues dans l'instant. La seule chose qu'on a en tête c'est comment rester en vie.

Le trajet vers Poudlard se passe bien. Luna et moi ne parlons pas mais le silence n'est pas pesant, juste calme. Il nous enveloppe, comme une couverture, et j'en profite pour m'allonger sur ma banquette et faire une sieste, avec Til en boule contre mon ventre ; et quand on arrive je roule sur presque sur lui.

________

431

Zinzolin casiasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant