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Juillet, le soleil commençais a peine a descendre se coucher. Au bord de l'eau, mon esprit divague. Je pense au temps qui passe, a l'année scolaire qui vient de s'écouler. Tous ces bons souvenirs, toutes ces personnes sans qui je ne serai pas celle que je suis en cette soirée d'été. Les vagues ramènent l'eau au dessus de mes chevilles et les coquillages ne cessent de partir puis revenir. Une notification attire mon attention, téléphone en main, je le déverrouille. Comme usuellement, il s'agit d'un message de ma mère me demandant si tout va bien. Je lui réponds que je me sens parfaitement bien ici et je verrouille l'écran. Mon attention se redirige vers les quelques baigneurs restant dans la mer. Je me demande qui ils sont, qu'elles sont leurs vies et tout ce qui les as amenés à se baigner ici, maintenant, devant moi. L'été me rends souvent nostalgique ; c'est le début d'une nouvelle année qui ne tardera pas d'arriver.

14 juillet, fête nationale, je me rends à nouveau au bord de l'eau au moment du coucher de soleil. La plage est remplie. Le feu d'artifice débutera lorsque l'obscurité aura gagnée l'endroit. Certains jeunes de mon âge sont, assis plus loin, bière dans la main, sourire au visage. L'un d'entre eux m'observe rapidement alors je fais de même et le scrute du regard. Lorsque nos regards se rencontrent enfin, je détourne automatiquement le mien. Un nouveau message de ma mère me souhaitant bonne nuit me plonge une nouvelle fois dans mon téléphone. J'en profite pour répondre à ma meilleure amie qui n'a cessé de m'envoyer ses lamentations de la journée. Je suis seule a la plage car elle n'a pas pu se libérer de l'emprise que ces parents emmetent encore sur elle bien qu'elle ait 18 ans révolus.
Lorsque la nuit est bien avancée, un premier éclat de lumière est envoyé dans le ciel sous les applaudissements de la foule. Le froid me gagne et je croise les bras en dessous de ma poitrine afin de resserrer ma veste sur mon corps. Tandis que les feux d'artifices éclatent les uns après les autres dans un bruit assourdissant, les visages des jeunes s'éclairent puis s'éteignent à nouveau. Le même garçon me scrute encore. Je n'y prête guère attention.

Dernier jour de juillet, toujours sur la plage, je décide ce soir de me baigner. Les vagues sont belles et rafraîchissante malgré le soleil qui disparaît. Lorsqu'une vague très haute, se retourne sur elle même devant moi, je plonge afin de l'éviter mais le rouleau m'entraîne et dans l'eau, je tourne sur moi même, sentant chaque mouvement, chaque courant d'eau sur mon corps, dans mes cheveux, au bout de mes pieds. Je ressors alors la tête de l'eau et entant une voix lointaine parler. Me retournant, je me trouve face à l'inconnu du 14 juillet qui me regarde depuis le sable. Cependant, je ne parviens pas à entendre ces mots et il le comprends rapidement puisqu'il commence a s'approcher de moi. Les vagues sont moins grandes et malgré que je sois de dos a la mer, aucune ne me coule. Je fixe l'inconnu qui s'approche encore plus de moi jusqu'à plonger pour me rejoindre. Mes joues commencent à brûler et probablement a rougir. Une fois devant moi, il rayonne et souris joyeusement. Il rit nerveusement et répète ce qu'il me disait depuis le sable ;
_ Je te demandais si tout va bien, je veux dire... la vague, elle... elle était vachement grande.
Bouche bée je ne sais quoi répondre a cet inconnu qui vient, en une seconde de me porter plus d'attention que quiconque n'ai jamais fait depuis 18 ans d'existence.
Je trouve alors enfin le courage et la volonté de mettre des mots dans un ordre correct et réponds simplement
_ Oh oui, tout va bien, j'ai l'habitude de la mer et encore plus de me faire retourner.
Le jeune homme se tenant devant moi éclata en fou rire avant même que je puisse me rendre compte de ce que je venais de dire par mégarde.
_ Je... je voulais pas dire ça comme ça. Par les vagues enfin. C'est par les vagues que je me fais retourner en général même si ça m'arrive de euh...
Mes joues brûlaient actuellement car je m'enfonce encore plus dans une énormité catastrophique.
Le jeune homme me scrute une nouvelle fois, le sourire au lèvres et se contente juste de secouer la tête de gauche à droite comme signe de désespoir.
_ Je m'appelle Jeremy au faite.
_ Moi c'est Kara, enchanté.
_ Moi de même. T'étais pas au feu d'artifice le 14 juillet ? Parce que je suis persuadé que c'est toi que j'ai vu ce soir là.
_ Tu te souviens encore de moi après presque deux semaines ?
_ Comment oublier ?
_ C'est vraiment cliché ce que tu viens de dire c'est atroce.
En guise de mécontentement, je me jeta dans une vague afin de nager loin de ce garçon qui commence déjà à me plaire. Je sais bien qu'il est trop tard mais je ne compte pas tomber dans les bras de qui que ce soit. Il ne me reste que trois semaines ici, c'est vraiment pas le bon moment.
Mais alors que je pensais nager a une vitesse soutenue, ce jeune garçon, Jeremy a finalement réussi a me rattraper en quelques instants seulement.

L'ÉTÉ OÙ J'AI APPRIS À AIMER [O.S] Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant