L'ÉTÉ OÙ J'AI APPRIS À AIMER [O.S] Terminée

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A ces mots, une nouvelle course effrénée commence, évidemment étant à la création de cette idée, Jérémy est parti quelques instants plus tôt alors je reste à la traîne jusqu'au moment où il se prend les pieds dans le sable; et qu'il perd l'équilibre, me laissant prendre l'avantage.

Les vagues ont commencé à revenir lentement alors le courant aussi. Mais je parviens quand même à plonger dans la mer en première et à en ressortir triomphante et criant de joie. Me languissant de la glace à la cerise qui m'attend et qui en plus sera gratuite.

Plus tard, la soirée continue au long du vieux port, Jérémy et moi marchons côte à côte, une glace à la cerise dans ma main, une glace au citron dans la sienne. Désireux de vouloir goûter la mienne, il croque presque la moitié de ma glace sous prétexte qu'il l'a payé. Il fait le malin jusqu'à ce que le froid de la glace lui remonte dans le nerfs de la dents et qu'une grimace commence à se former dû à la douleur qu'il éprouve à présent.

Lorsque la nuit fut bien avancé, Jérémy se proposa pour me raccompagnait jusqu'à chez ma tante puisqu'au long de cette discussion le sujet de nos familles fut abordé. Une fois devant la maison, Jérémy se tourne face à moi et plonge son regard dans le miens.

Il entrouvre ses lèvres et mon regard se tourne vers elles. Je lâche un soupir et lui se contente de rire.

_ Bonne nuit Kara.

_ Attends Jerem' tu veux entrer ? On peut se poser devant la piscine. J'ai des cigarettes si tu veux.

Hésitant, Jérémy se contente de regarder sa montre puis son regard se tourne également vers mes lèvres. Nos respirations se font plus saccadées et j'entends battre mon propre cœur. Un sourire se dessine lentement sur les lèvres de Jérémy et nous étouffons l'espace qui règne entre nous en nous rapprochant lentement l'un de l'autre. À présent, je sens son souffle sur mes lèvres et elles ne sont qu'à quelques centimètres des siennes. Mon cœur bat la chamade et je tente de résister à ce baiser. Cependant, l'espace entre nous se réduit considérablement à chaque seconde.

Plusieurs secondes s'écoulent et elles semblent pourtant être des semaines, je pourrais, si je pouvais, arrêter le temps afin de profiter plus longuement de ce moment hors du temps. La lumière des lampadaires est notre seul éclairage et le silence règne dans la rue.

Cependant, un bruit vient rompre ce moment. Un vibreur se fait entendre. Nous nous écartons l'un de l'aigreur et Jérémy attrape son téléphone avant de décrocher.

« Allô...

Oui ?...

Oh je vois, j'arrive tout de suite... »

_ Écoute Kara, je suis désolé mais je dois filer, mon frère vient de m'appeler, il est pas bien.

_ Oh, je vois. Pas de soucis Jérémy, mais attends, prends mon numéro. Tu m'appelle demain si tu veux qu'on se voit.

_ Évidement, à demain !

Avant de partir, Jérémy me tend son téléphone et j'enregistre mon numéro.

_ Bon, je vais y aller. On se revoit vite Kara.

Un peu déçue de l'interruption brutale de notre moment, je ne réponds rien et je fais seulement mine que tout va bien en souriant.

Jérémy se tourne et commence à avancer dans la direction opposée.

Je l'entend respirer beaucoup plus fort qu'il y a quelques instants. Je l'entends murmurer quelque chose puis il se retourne d'un coup. Trottine jusqu'à moi et attrape ma main.

_ Qu'est ce qui à Jérémy ?

_ Et puis merde.

Il colle ses lèvres aux miennes. Un rayon de chaleur m'emporte bien loin dans l'espace temps. Il intensifie ce baiser et nous finissons par nous séparer dû à la stupide respiration qui nous maintient en vie. Jérémy me regarde, puis sourit. Il se tourne et repart dans l'autre sens. Je me retrouve alors là, devant la maison de ma tante après avoir embrassé un garçon que je connais à peine.

En entrant dans la maison, je me dirige vers le bord de la piscine où je m'allume une cigarette. Je m'assois sur le bord et plonge mes pieds dans l'eau. Je termine ma cigarette quelques minutes plus tard. Et je pose le mégot derrière moi avant qu'il ne tombe dans l'eau. Mais je me laisse quand même tomber en avant, afin de plonger la tête la première dans l'eau.

La fraîcheur de l'eau, me rafraîchit les idées et le corps entier.

Une heure plus tard, je suis sèche, en pyjama dans mon lit. Prête à m'endormir, je ferme les yeux mais une sonnerie éphémère me ramène à moi.

Message

Jérémy : Bonne nuit <3 je pense à toi.

Kara : Je pense a toi aussi, dors bien ^^

Je finis par fermer les yeux une dernière fois et je me laisse emporter par les bras de Morphée.

[Trois semaines et deux jours plus tard]

Mon premier jour de fac, j'arrive déjà en retard. Mon réveil n'a pas sonné alors lorsque je me suis réveillé en sursaut, je me prépare en deux minutes. J'ai bousculé certaines des personnes qui restent encore dans les couloirs et je trouve enfin l'amphithéâtre dans lequel je suis censé me rendre. Il n'y a aucun bruit à l'intérieur et la porte est fermée sans toqué j'ouvre et entre.

Le professeur se retourne vers moi ainsi que tous les élèves il me sourit et dit simplement :

_ Mademoiselle... vous êtes la dernière. Kara je suppose.

Mes joues commencent à rougir. Je bafouille un léger « oui ». Le professeur m'invite à aller m'asseoir. Je traverse le nombre incalculable de rangées remplies d'élèves. Je fini par trouver une place tout au fond. N'étant pas encore complètement réveillée j'ai du mal à garder les yeux ouverts. Je tente alors de me distraire autrement et analyse un par un les élèves assis dans cet amphithéâtre. Certains élèves sont déjà en train de prendre des notes, d'autres sont sur leur téléphone. Cependant un élève attire mon attention car il me regarde fixement, je fini par reprendre mes esprits et regarde bien plus profondément cette personne.

Celui avec qui j'ai passé trois semaines incroyables, trois semaines qui ont été un déclic dans ma vie puisqu'elles m'ont fait prendre conscience que la vie n'est qu'éphémère. Nous n'avions pas discuté du après notre relation puisque nous n'avions également pas discuté des études que nous allions faire. Je ne m'attendais pas à le voir là et pourtant Jérémy était assis trois rangées devant moi.

Nous nous étions dit adieu peut-être aurions dû nous dire à dans une semaine.