16 mars 2023
{ 20h00 }J'entends au loin le son des cloches annonçant 20h00 lorsque je sors à peine de la douche, mon corps encore dégoulinant et fumant à cause de l'eau brûlante que j'afflige à mon corps avant de l'entourer par ma serviette de bain.
Je pousse la porte de ma chambre et entre afin de choisir mes vêtements pour me préparer pour la mission de ce soir. Il me faut être à 23h45 précisément devant la boîte et rejoindre ma cible a l'intérieur de celle ci.
J'ai passé mon après-midi à réfléchir à cette soirée et à me répéter les objectifs que l'on m'a confié pour cette mission. C'est ma première de ce genre et avec une ci grande ampleure. Le salaire que je devrais toucher devrait être plus conséquent qu'habituellement, ce qui n'est pas vraiment dérangeant.
Ça va avec, plus c'est suicidaire mieux c'est payé.
Je commence un peu à stresser... après tous, et si je faisais tout rater ? Et si cet homme se rendait compte de mes intentions ? Si ça arrive, je risquerais d'avoir vraiment de gros soucis avec mon patron; mais d'après la description de notre informateur, c'est homme est un véritable renard et est très rusé, alors il me faudra vraiment être une bonne comédienne.
J'ouvre ma pendrie et y jette un coup d'oeil. Je choisis pour aujourd'hui, une petite robe noir avec un magnifique décolté plongeant, longue avec une fente remontante très haut sur ma cuisse. Elle devrait faire son effet.
Depuis mes 5mois de métiers j'ai bien étais obligé d'adapter ma garde robe à mes sorties du soir.
Dans la boite où se rend Anzo, tous les hommes qui s'y trouve décident, celon le physique des filles qui y seront de nous aborder ou de nous éviter.
Les hommes me dégoûtent tous.
J'enfile ma tenue de soirée et m'installe face à ma coiffeuse.
Je trouve ma trousse de maquillage posée sur le haut du meuble, l'ouvre et en sors mon matériel. Je m'applique une légère couche d'anti-cerne sous les yeux, passe ma poudre habituelle par dessus; j'ai toujours eu la chance d'avoir la même peau de bébé de ma mère, alors je ne perds pas plus de temps à vouloir la camoufler et attaque mes yeux en y mettant quelques touches de paillettes sur le dessus et ajoute un trait de crayon noir pour faire ressortir mes yeux bleus.
On m'a toujours complimenté mes yeux pour leur couleur. Mais, plus jeunes ils faisaient partis de mes plus grands complexes. Je ne voulais pas être remarqué. Moins on me remarquait mieux je me sentais, mais leur couleur intense me sortait du lot. Aujourd'hui, je les assume pleinement et les accentue en les soulignant toujours de mon trait noir habituelle sur ma muqueuse.
Je m'applique un rouge à lèvres matte très discret, prend mon sac, y glisse mon téléphone et mon trousseau avec le fameux "porte clé" puis pars de chez moi.
J'ai raconté à ma mère que je participais à une soirée d'anniversaire chez Calysta.
D'après ma mère, elle et moi sommes inspéarables et je passe mes week-ends chez elle.
Mais évidemment je ne l'ai jamais mise au courant qu'elle et moi avons rompu tout contact depuis qu'elle a appris que je m'étais remise à fumer et quand elle a entendu les rumeurs sur moi.
Ça me permet au moins d'avoir une excuse pour sortir certains soirs quand je comprends qu'elle risque de remarquer mon retard le soir et qu'elle va resté éveillée jusqu'à tard en regardant son feuilleton favori pour surveiller mon retour.Je salue ma petite soeur en vitesse, passe le seuil de notre porte et la referme derrière moi. Je marche un bon quart d'heure pour arriver à mon arrêt. Je monte dans le bus et m'installe au fond, ma doudoune bien fermé et mes bras repliés sur ma poitrine pour cacher la vision de mon corps bien trop nus à cette heure là dans des transports en communs, aux autres voyageurs en attendant d'arriver.
***
Il est 23h40 lorsque j'arrive enfin devant la boîte. Pile à l'heure pour une fois; c'est bien étonnant de moi.
J'entre et retire mon manteau.
À peine mon geste effectué et mon corps plus découvert que je sens déjà un tas de regard pesant sur moi. J'avance plus à l'interieur de la grande pièce où la musique se fait déjà très forte et me fraye un passage parmis les corps ondulants qui se collent les un aux autres, en rytme avec le son.
Un homme, plutôt maigrichon et qui a l'air d'avoir déjà bu un paquet de verres de trop, tente de m'arrêter en plaçant sa main sur mon avant bras et m'aborde.
" - Alors ma jolie, on s'est perdue ? Tu veux que je te paie un verre ?"
Je l'observe et me dégage rapidement de sa prise avec nonchalance en continuant mon chemin allant jusqu'au bar.
Ce genre de situation m'arrive trop régulièrement, malheureusement rares sont les fois où je me fais aborder par la personne que je recherche.
Le barman me sert un verre de vodka rouge que je bois cul sec pendant que je scrute l'espace autour de moi, cherchant le fameux Anzo.
Il y a tout un tas de gens, certains déjà bourrés, des mecs lourdosses essayant d'aborder d'autres gamines comme moi, un groupe d'étudiants qui dansent, des couples avec une libido publiquement exprimé et j'en passe.
Lorsque je l'aperçois enfin, je le vois au fond de la boite, entrain de siroter un whisky.
Il est assez grand, plutôt baraqué et musclé. Ses cheveux noirs sont dans un style totalement décoiffé, et ses yeux d'un noir pesant semble chercher quelque chose dans la foule de personnes qui se déhanchent. Tout chez cet homme est hypnotisant, rien à voir avec la photo que l'on m'avait transmise de lui afin de le reconnaître. Son aura même de loin est lourde et trop effrayante.
Je me décide à commander un second verre, le fixant toujours. Quand il m'est servi, je le bois à nouveau rapidement pour me motiver en me promettant qu'il sera le dernier de la soirée afin que je garde les idées claires.
Je me lève de mon tabouret pour m'approcher de lui, arborant mon air aguichueur qui ne me correspond absolument pas :
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LOVE BLACKMAIL
RomanceSix mois. Il ne m'a suffit que de six petits mois pour oublier l'existence de l'homme dont j'avais perdu la trace et qui m'avait berné en beauté. Mais dès lors de sa réapparition, je n'ai pu le quitter à nouveau. Enfermé chez lui, je fais tout pour...