LOVE BLACKMAIL

Chapitre 3 ♠️

Nous sortons à deux de la voiture et marchons afin d'arriver à l'endroit souhaité.

"- Tu as déjà emmené d'autres hommes ici ? Me demanda t'il me fixant de ses yeux noirs terrifiant.

- Autant de fois que tu as suivis d'autres femmes en dehors de boîtes"

Il sourit de nouveau et continue de me suivre.
Nous arrivons à mon adresse, c'est un lieu plutôt désert avec une ambiance pesante. La seule lumière est celle naturelle de la Lune. Nous nous dirigons dans une ruelle, je le traine à l'interieur de celle ci le tirant par les mains avec mes yeux aguicheurs.
Il me fixe, un grand sourire.
Tu n'es pas prêts à ce qu'il t'attend.
Au moment de passer dans la ruelle où mes compagnons nous attendent j'ai un moment de doute comme pour chacune de mes missions.
Je le fixe et m'imprégne de son visage. Cet homme a beau être lourd et froid, contrairement aux autres il a été relativement respectueux, et peu importe ce qu'il a pu faire, je crois que je n'arrive pas à m'habituer au fait d'être responsable de la mort quelqu'un.
Nous traversons la rue et je l'arrête avant d'arriver au bout, le plaquant contre un mur en attendant que nos hommes décident de sortir de leur planque.
Il approche sa tête de la mienne et je tente de maintenir ma tête en le voyant faire. Mon angoisse monte en sentant son souffle dans mon cou.

"- Il va te falloir encore de l'entraînement pour être plus convaincante Zoey.

Mon cœur cesse de battre en entedant mon vrai prénom sortir de sa bouche tandis que j'angoisse immédiatement.
Je relève ma tête, cet homme fait bien deux têtes de plus que moi, je le fixe, son sourire et ses yeux noirs déjà sur moi.
Je sens mon corps tremblait quand j'entends des coups de feu tout autour.

- La prochaine fois essaie de ne pas insulter tes cibles, ou au moins de mieux camoufler ta haine envers eux, ça risque de te jouer de mauvais tours."

Je m'éloigne de lui et regarde tout autour.
Des hommes se tirent dessus de l'autre coté de la rue. Je me retourne face à lui, apeurée.

Je l'observe, se détachant de moi il avance du côté inverse des coups de feu et rejoint la même voiture qui nous a amené ici, sans personne pour le retenir contrairement a ce qui était prévu.
Les larmes me coulent des yeux, je tente de calmer mes tremblements et sors mon trousseau de clé pour appuyer sur l'objet donné par Hugo pour appeler des renforts.

Je parviens à ravaler mes larmes pour le moment et cours dans la rue où les balles fusent pour essayer de sortir de là mes compagnons. Je me place dans un coin en restant cachée et assiste à un cauchemar.
C'est un véritable bain de sang. Presque tout le monde est couchés, tous sont blessés voir morts, certains inconnus le sont aussi de l'autre côtés du trottoirs, exactement là où nous avions marché lui et moi il y a de ça quelques minutes.
Je vois trouble et en ai des hautsle coeur. Je n'ai qu'à qu'à peine le temps de m'éloigner de nouveau que je me penche sans réfléchir, vomissant tout l'alcool que j'avais bu au bar tout à l'heure.
Je tente de me ressaisir quand j'entends de nouveau coups de feu et pars en courant aider les blesser.
Certains sont peut être mauvais, mais la plupart de ses hommes vivent les mêmes choses que moi et sont forcés à avoir du sang sur les mains.
C'est leur seul solution s'ils souhaitent pouvoir financer les études de leurs enfants, nourrir leur femme, payer les soins médicaux de leur mère et j'en passe.

Je cours en essayant d'éviter les balles, traîne comme je le peux les corps d'hommes que je reconnais et les abrite dans la rue ou j'étais cachée et où le cadavre d'Anzo aurait du se trouver.
Je tente d'apporter les premiers soins aux six hommes que j'ai porté tour à tour jusqu'ici quand j'entends des bruits de pas vers l'endroit où je me tiens.
Je me retourne et aperçois un homme.
Son regard alternent entre les corps de personnes étalées autour de moi et ma silhouette assise par terre, couverte du sang de mes camarades et mon visage baignant de larmes.
Je l'observe, tétanisé, il relève la tête vers moi et me fixe, lève son arme dans ma direction et appuie sur la gâchette.
Je reste droite mais ma vue se trouble.
A partir de ce moment là tous se passe très vite autour de moi.
Je l'observe prendre la fuite dans la direction où Anzo a fuit dans sa voiture et entends de nouveau bruit de pneu, des pas dans ma direction quand mon corps tombe à terre et heurte le sol.
Ma tête claque au sol dans un bruit sourd et je regarde la flaque de mon sang qui s'agrandit.
Je ressens une douleur énorme dans le bas de mon ventre. Alors c'est ça que vivent tous les hommes que j'ai tué? J'avais déjà vu des corps tombés au sol, mais jamais je ne l'avais vécu.
Je sens mes yeux se fermer et ma vue devenir de plus en plus réduite mais je réussi à comprendre que plusieurs personnes sont venus autour de mon corps, me criant des mots que je ne comprends pas.
Et comment va t'ont annoncé à ma mère et à ma sœur que je suis décédée dans une guerre de gang ? Que j'ai déjà été complices de 37 meurtres ?
Je n'arrive plus à réfléchir, je revois juste les visages, de ces 37 hommes, tous apeuré à l'idée de mourir, et je ferme les yeux avec la seule question de me dire, est ce que j'avais moi aussi cette même expression quand cet homme m'a tiré dessus ?