LOVE BLACKMAIL

Chapitre 4 ♠️

23h07

J'arrive enfin devant la nouvelle boîte où je suis sencée retrouver le tueur de mon ancien camarade.
J'observe les alentours, des regards intimidant sont braqués sur moi et me dévisagent de hauts en bas.
Pour cette fois ci, j'ai du opté avec ce qu'y me restait de propre dans mon placard vu que le programme a été décidé au dernier moment.
Je porte donc une robe moulante bleue marine qui m'arrive au niveau des cuisses. Le haut est consitué d'un revers laissant mes épaules nus à la vue de tous.

Je fais mon entrée à l'intérieur et observe chaque personne que j'aperçois. La musique se fait deja tres forte et l'ambiance est calme; il est encore tôt.

Je ne trouve aucune trace de ce Colin, le trentenaire que je dois séduire.

Je m'avance et fais le tour à sa recherche. J'essaye de paraître détendue malgré la pression que je m'impose pour cette histoire là.
Si je rate, ma vie pourrait être mise en jeu.

J'avance quand un mouvement à ma droite attire mon attention. Je tourne ma tête dans cette direction et regarde en accélérerant le pas.

E

ncore cette impression d'être suivi.
Et si c'était la même personne qu'à la sortie du lycée ?
Je me sens trembler.
Mes mains deviennent de plus en plus moites et je tente de garder mon calme comme je le peux quand je trébuche et tombe sur quelqu'un, me forçant à regarder en face de moi.
Je me redresse rapidement en me rendant compte que je suis encore appuyée sur cet homme et que celui ci me maintient contre son torse.
Je lève mes yeux vers lui et le detaille. Il est blond et ses bras sont recouverts de tatouage.
Je l'observe et je me sens me crispé quand je reconnais le fameux Colin.
Celui ci me sourit, il ne ressemble en rien aux hommes que j'ai rencontré, son visage semble plus lumineux.
Je lui souris en retour et me lance d'une voix qui se veut le moins tremblante possible c'est ma seule chance :

"- Oh la la excuse moi, je ne regardais pas où j'allais, tout va bien ?

J'acheve ma phrase et en profite pour passer mes mains sur son torse. Je le sens frémir sous mon contact et ses yeux me dévorent du regard.

- Oui très bien ma belle, essaie de penser à regarder face à toi, je ne serais pas toujours là pour te rattraper.

- Et quand dis tu de venir t'asseoir prendre un verre avec moi, histoire que je me fasse pardonner ?

- Ça serait avec plaisir"

Il acheve sa phrase avec un coup de langue sur le coin de ses lèvres qui se voulait probablement discret.
Il n'a pas l'air si différent des autres au final.

Je lui prends le bras et le guide jusqu'au bar. L'homme s'assoit et mattrapa par les hanches pour m'installer sur lui.
Je retiens mes hauts le cœur comme je peux. Ce genre de choses sont vraiment ma faiblesse, je déteste de plus en plus le contact avec les hommes et ai du mal à le cacher.
Le serveur nous sert un verre chacun et disparaît derrière son comptoir après l'avoir payé avec l'argent qu'on m'a fournit pour assurer ma mission d'aujourd'hui.
Nous buvons et apprenons à nous connaître, j'invente évidemment une vie bien différente de la mienne, une toute autre identité en sortant le premier prénom qui me vient et en racontant une vie plus joyeux que celle que je supporte.
Ce porc se détend au fil des verres, il n'a pas l'air de tenir si bien que ça l'alcool pour un membre de gang.
Je sens ses mains passées sur mon corps, sur ma taille, au creux de mes reins, sur mes cuisses puis remonter de plus en plus haut à chaques minutes qui défilent.
Je me retiens de partir en courant et regarde dans le vide en tentant de faire comme ci de rien n'était et en touchant son torse d'une main.
Je crois percevoir une silhouette familière dans la foule mais elle disparaît en un claquement de doigts.
La personne qui me suis depuis ce matin n'aurait pas pu venir jusqu'ici quand même? Et si ce n'était seulement qu'une personne de mon lycée qui me faisait une mauvaise blague ?
Mon dieu si c'est le cas, le peu de dignité qu'il me restait au lycée risquerait de vite s'évaporer avec ce qu'il pourrait raconter demain à ses amis en m'ayant vu assise sur un père de famille à 2h du matin.
Je me lève directement, décidée à arrêter de me donner en spectacle.