Le lendemain matin, je fus réveillé par une odeur de pain grillé.Je me relevai aussitôt, presque précipitamment.
Adler, les jambes croisées, se retournait vivement vers moi. Il tenait en main une grande baguette de pain qu'il faisait griller.
Il retira le pain des flammes et le cassa en deux. La chaleur ne semblait pas le déranger. Ses mains n'étaient même pas rouges...
- Tiens. Tu es réveillée ?
J'hochai de la tête tandis que mes yeux étaient rivés sur le pain.
S'il y a bien une chose que j'aimais plus que tout, c'était le pain grillé.
Mon ventre gronda. Je posai mes mains aussitôt sur celui-ci. Je sentais mes joues chauffer et ma gène grandir.
Adler souria et me tendis l'autre moitié.
- Manges.
Alors que j'allais le prendre, je m'arrêtai aussitôt.
Comment avait-il eu ce pain ? Il était risqué pour Adler de vadrouiller seul en pleine ville. Avec ses ailes, il était loin de passer inaperçu et les passants allaient vite se rendre compte qu'aucun maître n'était avec lui.
Moi, j'étais discrète. Il me suffisait de porter une longue cape et de faire attention pour que mes sabots ne raisonnent pas sur la pierre.
Adler comprit bien vite ce qui me perturbait.
- Hé, relaxe. J'ai fait attention. On n'est pas suivie. Je pense qu'avec ce blizzard, ils ont fini par nous perdre de vue. De plus, les traces de nos pas ont été dissipées par la neige.
Je me résignai à prendre le pain. Hochant rapidement de la tête pour le remercier et l'engloutie.
Le brun s'asseya à l'autre bout de la cabane.
- La tempête s'est enfin arrêtée. Malgré le froid, je vais pouvoir voler. Et vu que tu es aussi légère qu'une plume, on va pouvoir échapper aux gardes une bonne fois pour toutes. Je volerai vers le sud et là-bas... Et bien, on verra bien ce qui nous attend. Pas vrais ?
Je le fixai d'un air peu rassurée.
Aller dans un royaume dont nous ignorons tout était risquer.
Nous avons vécu dans une ferme reculée de tous. Nous ne connaissions rien du monde. Nous ne connaissions rien de notre propre royaume.
Adler se leva et prit en main un petit couteau qu'il avait sans doute dû voler.
- Ne t'inquiète pas. Tous se passera bien. En attendant, je te donne ça. Comme ça, tu pourras te défendre, toi aussi.
Il posa l'arme dans ma main. Je la scrutai des yeux. Dubitatif. Puis finie par la mettre dans la poche de ma vielle robe marron.
- Partons. Trouvons un endroit reculé à l'orée de la ville.
Tandis que je secouais mes vêtements, Adler éteignit le feu.
Je remis rapidement ma capuche sur ma tête et nous sortons de la maison.
Il devait être à peine 6h00 du matin et il faisait encore assez sombre pour qu'Adler passe inaperçu.
Nous marchons pendant une dizaine de minutes et je me perdais dans mes pensées.
Souvent, je me demandais ce que cela faisait de vivre en étant entièrement homme.
Parfois, je me demandais quel genre de vie avait les nobles. Le roi, qui était à la tête du royaume de Jouvence. Un château splendide, luxueux, remplie de métaux précieux, de mets raffinés.
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The silent Hybrid
ParanormalDans le royaume de Jouvence, les créatures mi animaux mi humains, communément appelé "Hybride" son considéré comme des esclaves. Des êtres soit disant dépourvus d'âme. Des démons. Des péchés. Traqué, maltraité, trop souvent tué et parfois vendu sur...