Lundi, 21h30
Devant le regard médusé de chaque membre de sa bande, Sergio expliqua les événements de ces derniers jours : la filature au marché, la visite d'Achgabat dans leur maison, l'entretien avec les Pakistanais à Mindanao, la disparition de Raquel. Cette dernière partie justement lui était particulièrement difficile à raconter, sa voix tremblait tandis qu'il ne pouvait s'empêcher de penser que cette session explication, bien que nécessaire, lui faisait perdre un temps précieux et que l'heure tournait.
S - Raquel m'a appelé hier vers 11 heures, ce fut son dernier signe de vie. A ce moment-là, elle était sur la route, elle conduisait pour rentrer chez nous après avoir emmené Paula chez son amie.
B - Elle a pu avoir un accident sur la route ? lança Bogota.
S - J'y ai pensé, répondit Sergio, mais j'ai vérifié : la voiture est bien garée dans notre garage. Et il y a ce barreau de chaise cassé, j'ai l'intime conviction qu'il s'est passé quelque chose ici, et je sais que cet Achgabat est impliqué. Cet homme est mauvais, je le sais, je l'ai vu l'autre jour, je savais qu'il constituait un danger. Mais j'ai été trop stupide à penser que j'étais le seul objet de sa vengeance. Trop stupide pour ne pas penser qu'il pourrait s'en prendre à quelqu'un d'autre, souffla-t-il entre ses dents, les poings serrés.
T - C'est pas l'heure de se demander à qui la faute, s'exclama Tokyo. Déjà, est-ce que Paula est en sécurité ?
S - Oui, elle l'est. Elle n'a pas bougé de chez Lani. Il y a peu de chance qu'Achgabat connaisse l'emplacement de la maison. L'idéal serait que quelqu'un monte la garde là bas, mais je n'ai pas pu y aller, il fallait que je cherche Raquel...
D - Il faudrait se relayer pour y monter la garde, déclara Denver qui avait retrouvé son sang froid.
M - Bonne idée, je prends le premier tour, ajouta Marseille.
St - Professeur, est-ce que je pourrais déposer Cincinnati là bas également ? demanda Stockholm qui était très nerveuse depuis l'annonce de la disparition de Raquel. Si tu es sûr que c'est le lieu le plus sûr de l'île...
S - Oui bien sûr, j'y avais pensé. Tiens, Marseille, voici l'adresse, dit-il en lui tendant un bout de papier sur lequel il venait de griffonner l'emplacement de la maison. As- tu une arme ? Sinon...
M - J'ai toujours mon glock sur moi, répondit-il.
Rio le regarda avec un sourcil levé. De part son arrestation et le fait qu'il n'ait pas été dans la banque, il était celui qui connaissait le moins Marseille. Il l'avait seulement vu lors du mariage de Sergio et Raquel et le soldat l'impressionnait toujours un peu.
M - L'habitude, lui lança Marseille en haussant les épaules avant de sortir de la maison pour rejoindre l'adresse que Sergio lui avait indiqué.
D - Faites très attention, dit Denver à sa femme en l'embrassant, elle et leur fils, avant qu'ils ne rejoignent Marseille dans sa voiture.
Lorsqu'ils furent partis Sergio reprit :
S - Je n'ai pas arrêté de la chercher. J'ai sondé tous les alentours, fouillé tous les bâtiments abandonnés que j'ai trouvés. J'ai interrogé toutes les personnes que j'ai croisées, la plupart n'avaient rien vu et les autres m'ont parlé de véhicules inhabituels mais ça n'a rien donné quand j'ai essayé de creuser, racontait-il, abattu. J'ai récupéré quelques images de vidéosurveillance quand j'ai pu. Il n'y en avait pas beaucoup et aucune image intéressante. C'est tout ce que j'ai pu faire en 30 heures. J'ai cherché partout j'ai... j'ai... J'ai même menacé un homme dans sa maison avec mon arme parce que je croyais que les traces de pneus qui partaient de chez moi allaient chez lui mais en fait non...
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Ne t'en va pas
FanfictionVoici une histoire concernant la vie de Sergio et Raquel (de La Casa de Papel) à Palawan, après le second braquage. Y figureront aussi les autres personnages que l'on retrouve dans cette série. Après leur mariage, leur vie sur leur île paradisiaque...