Chapitre 3 : Les Gambas

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Les rayons de soleil matinaux entraient par la fenêtre de la salle de bain pour caresser la peau bronzée de Raquel qui se détendait tranquillement dans son bain

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Les rayons de soleil matinaux entraient par la fenêtre de la salle de bain pour caresser la peau bronzée de Raquel qui se détendait tranquillement dans son bain. Les mains sur les rebords de sa baignoire îlot et les yeux fermés, elle se laissait bercer par les notes mélodieuses de Sergio qui parvenaient jusqu'à la salle de bain -elle avait laissé la fenêtre entrebâillée pour l'occasion. Elle souriait en entendant les notes plus maladroites de Paula, qui venait tout juste de commencer à apprendre à jouer de leur piano. Il faut dire que la petite était plus qu'enthousiaste à l'idée que son beau-père lui donne des leçons, et ce matin elle avait même sauté sur leur lit d'excitation, les réveillant très tôt et assez brutalement par la même occasion. Mais Sergio était ravi de lui transmettre ce qu'il savait, et Raquel adorait les voir passer du temps ensemble. Ils devenaient de plus en plus complices et cela la comblait de bonheur. A l'instant même, prélassée dans son bain moussant, les oreilles enchantées par la mélodie du piano et l'esprit comblé par sa vie de famille, Raquel se dit qu'elle ne pouvait pas être plus heureuse. Sans compter le futur nouveau membre, encore bien au chaud dans son utérus... Elle plaça sa main sur son ventre en souriant. La musique s'arrêta, elle perçut des rires et quelques minutes plus tard, Sergio entra dans la salle de bain, non sans avoir frappé au préalable. Il sourit à sa femme en se penchant pour embrasser ses lèvres avant de lui dire :

S - Paula apprend vraiment vite tu sais ?

R - C'est bien ce que j'ai cru entendre. Votre concert matinal était très agréable.

Sergio lâcha un petit rire et se dirigea vers le lavabo. Il sortit son peigne, sa tondeuse et ses ciseaux et entreprit l'entretien de sa barbe habituel. Sergio avait toujours soigné son apparence, et c'était l'une des choses qui faisait craquer sa femme. Raquel adorait sa barbe soyeuse et entretenue, elle trouvait la longueur de ses cheveux -qu'il coupait lui-même- parfaite et la vision de son homme s'appliquant de l'huile à barbe sur les joues était plus que complaisante. Ils discutèrent encore de leur fille et de son attrait pour tout ce que son beau-père pouvait lui apprendre : les origamis, les échecs et dernièrement, le piano. Puis, dès qu'il eut fini sa toilette, Sergio s'agenouilla devant le bain pour être à la hauteur de Raquel :

S - Alors, tu as choisi notre menu de ce midi ? demanda-t-il en appuyant ses bras sur le rebord de la baignoire.

R - J'y ai bien réfléchi pendant mon petit moment de tranquillité, et je me suis dis que j'avais bien envie de gambas grillées, dit-elle, un sourire espiègle aux lèvres. Puis je me suis souvenue de ce que tu avais fait de ces pauvres gambas la dernière fois et...

Sergio rit et la coupa :

S - Non mais la dernière fois c'était une exception, et je tiens à dire que c'était quand même un peu de ta faute...

R - Quoi ? Comment ça de ma faute ? S'indigna Raquel en riant.

S - Et bien si tu n'avais pas été en train de lire en maillot de bain sur le pont juste à côté de moi, j'aurais été moins déconcentré et c'est pourquoi je pense que tu as ta part de responsabilités, dit-il le plus sérieusement possible.

Ne t'en va pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant