Chapitre 1

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Je sors du taxi qui nous a mené jusqu'au « Grand Hôtel du palais royal » à Paris. Cet hôtel est installé dans un bâtiment du XVIIIe siècle, l'établissement chic fait face au Palais Royal, il est imposant, brut. Il ressemble à un immeuble parisien, en mieux travaillé, avec une façade claire et des moulures. La porte d'entrée est pourtant petite, intimiste, et noir. Une fois à l'intérieur, les pièces semblent être plus petites encore, et pourtant l'immensité de chaque pièce nous étonne toujours. Aujourd'hui, je ne fais pas forcément attention au détail, et franchis les portes accompagnées de mon frère, Bill, le chanteur de notre groupe Tokio Hotel ainsi que de mes deux amis de longue date, Georg le bassiste et Gustav, qui est à la batterie.

Nous avançons dans le hall, sombre, au carrelage noir, pour demander nos clefs respectives, que nous avons oubliés dans nos chambres plus tôt dans la journée, et dans la précipitation des événements. Bill et moi, nous les avons oubliés. Nous ne sommes pas jumeaux pour rien, me dis-je. Cette pensée me fait sourire niaisement, mon frère le remarque et me fixe du regard, les sourcils froncés. Il ne comprend pas pourquoi je souris ainsi, alors que personne autour de nous ne parlait.

Nous sommes arrivés en silence dans l'hôtel, il est tard, et nous rentrons tout juste de notre dernier concert, qui a eu lieu il y a quelques heures. C'était le dernier de notre tournée, qui a duré je ne sais même plus combien de temps, tellement la fatigue et la bière me sont montés à la tête. Le mélange des deux fait que je plane un peu.

C'est une tournée Européenne, qui a duré plusieurs mois. Et juste avant l'Europe, nous sommes allés aux Etats-Unis, ou Bill et moi habitons. Nous avons démarré la tournée là-bas, et avons fini ici. Le meilleur pour la fin, me dis-je.

Maintenant nous allons rentrer à Los Angeles, et nous accorder une pause afin de finaliser le prochain album.

- On se voit demain les gars ? Dit Georg le bassiste.

Je me retourne face à Georg, qui me sort de mes pensées, pour affirmer ses dires. Gustav et lui n'ont pas oublié leurs clefs de chambre. Et pour ainsi dire, je pense que c'est grâce à leurs copines, qui ont sûrement dû penser à leur rappeler de ne pas les oublier. À part compter sur mon frère, ou moi, personne ne peut me rappeler de prendre mes clefs de chambre, afin de ne pas me retrouver à une heure du matin, devant la réceptionniste de l'hôtel pour dire, « Oui, bonsoir, j'ai fermé ma chambre, et la clef est à l'intérieur, comment je fais ? Je couche dehors ? Cool merci. »

- Salut, les gars, on se voit demain soir ! Répond Bill à Georg.

Bill, prit Gustav puis Georg dans ses bras, avant de le faire à mon tour, pour les saluer. Ils prirent tous les deux-là direction de l'ascenseur qui se trouve dans la pièce juste à côté du Hall, afin de monter à leurs chambres.

À la réception, se trouvent déjà deux femmes, accoudées au comptoir. Toutes deux sont plutôt blondes, aux cheveux longs, l'une a les cheveux bouclés, au contraire de l'autre qui a les cheveux raides. Elles ont l'air plutôt grande, habillé toute deux en noir, chacune une paire de Dr Martens aux pieds. Elles sont dos à nous, mais celle aux cheveux bouclés, n'est pas mince, elle a de jolies formes, et quand j'entends par jolie, je parle de ses fesses ! Un sourire s'affiche encore sur mes lèvres, à cette pensée.

- Je te vois Tom ! Me dit mon frère tout en me donnant un coup de coude, pour me sortir de mes pensées.
- Tu ne vois pas ce que je regarde, arrête. Je réponds tout en me retournant pour le regarder en fronçant les sourcils.
- Bien sûr que si, je te connais.
- Ok, laquelle je regardais ?

Bill fit un signe de tête en direction des filles, et me dit, comprendre, que je regardais un peu trop, celle aux cheveux bouclés. Je souris une nouvelle fois, et acquiesce à son geste, tout en m'approchant du comptoir, pour récupérer mes clefs, mais aussi, pour en savoir plus à leurs sujets. Arriver à leurs hauteurs, elles se retournèrent pour nous faire face, puis détournèrent immédiatement le regard, comme si elles étaient gênées. Je pense qu'elles nous connaissent.

Four ever now.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant