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Je rêve ou bien il y a vraiment un écureuil qui vient de me parler ?
Non... Je suis sûrement en train de devenir fou. Ouais c'est ça. Il n'y a pas d'autre explication.
C'est donc en fermant le roman que j'étais en train lire que je me leva de là où j'étais assis et entama ma marche vers les couloirs en ignorant volontairement ce qui vient de se produire. Un écureuil qui parle... Et puis quoi encore ?

— Hé l'humain ! Un écureuil qui parle, c'est tout l'effet que ça te fait ? Tu préfères les chiens ? Cria la voix... D'écureuil derrière moi.

Et ça continue en plus. Je me boucha les oreilles et changea ma marche vers l'intérieur du bâtiment en course. Je fis un tour dans les toilettes des garçons pour m'hydrater un peu le visage. Et une fois que ce fut fait, je rentra finir la pause déjeuner à un autre endroit que l'extérieur.

La sonnerie de reprise des cours retentit, je regagna donc ma salle de classe pour entamer le cours de géographie.
Le cours avait bien débuté et j'essayais de ne pas trop m'égarer. De plus, le prof lançait quelques blagues qui firent rire toute la salle. Et cela me permit de remarquer que Chelsea était vraiment belle quand elle riait. À chaque fois que mon regard croisait le sien mon cœur s'emballait, sans que je ne sache pourquoi, et le pire c'est que je ne pouvais pas m'empêcher de la regarder. Je trouve ça vraiment très bizarre...

Le cours continuait d'être dispensé et nous nous dirigions vers la fin de sa première partie. Et c'est dans une humeur relaxante que mon attention fut attirée par un mouvement provenant de la fenêtre. Mes yeux ne purent que s'écarquiller devant la scène qui s'offrait à moi par le travers de la fenêtre. L'écureuil de tout à l'heure y était posté au niveau du rebord, et semblait me faire un "coucou" avec sa petite patte.
Décidément, cette journée n'a pas de sens...
J'essayas d'ignorer ce qui se passait de l'autre côté de cette fenêtre pour me concentrer sur le cours. Mais c'était vraiment difficile. L'écureuil fit tout pour me déconcentrer. Il se mit mm à hurler mon nom. Mais personne ne semblait l'entendre à part moi. Et voilà ce qui me certifie que je suis bel et bien en train de devenir fou. Si je suis le seul à "l'entendre", ça veut juste dire que c'est dans ma tête.
Je pris donc la décision de volontairement l'ignorer malgré le boucan qu'il faisait. Et c'est au bout de 20 minutes à faire le pitre que cet écureuil prononça quelques mots à mon intention.

— Tu es vraiment rabat-joie. Tu es sûr que c'est vraiment toi l'élu ? Dit-il avant de partir de ce rebord de fenêtre.

L'élu ? L'élu de quoi exactement ? Je comprend rien... Et voilà que je suis en train de prendre au sérieux des paroles sortant de la bouche d'un vulgaire rongeur. C'est quoi mon problème ?

//FIN DES COURS//

La dernière sonnerie de la journée retentit, ce fut donc l'heure pour chacun de rentrer chez soi. Je rassembla mes affaires dans mon sac à dos et je sorti de la salle de classe. Étant donné que j'étais nouveau dans l'établissement, avant de me diriger vers chez moi, il fallait d'abord que je passe par le bureau du proviseur pour y laisser une "lettre d'engagement" qui stipulait tout un baratin sans importance sur ma conduite qui se devait d'être "irréprochable".
Mais quand je suis arrivé à son bureau, il n'était pas là. Je déposa donc ma lettre chez sa secrétaire avant de finalement m'en aller.

Alors que je marchais dans les couloirs en direction de la sortie, une voix grave et rocailleuse me fit décoller le regard de mon téléphone et j'aperçus un garçon baraqué qui mesurait au moins une tête de plus que moi, et qui me bloquait le chemin.

— Donc comme ça c'est toi qui s'amuse à ridiculiser ma meuf... Me dit-il avec un regard qui en disait déjà long sur la suite des événements.

La fille au look de pute est partie appeler du renfort à ce que je vois. Je sais que je l'ai déjà dit, mais c'est vraiment trop cliché tout ça. Sérieux, je suis prêt à parier que si je me retourne et que j'essaye de m'en aller, il y aura ses super potes qui vont sortir de nulle part pour m'en empêcher.
Je tournai donc les talons sans lui répondre et tentai de lui échapper. Hélas, comme je l'avais prévu, cinq mecs tout aussi baraqué surgirent devant moi, m'empêchant volontairement de passer. Tellement cliché...

The Power To ChangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant