Victoria Berrote

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POV : Victoria

Ce jour-là, je me suis rendu chez mon frère sans savoir qu’après cette journée, ma vie allait basculer. Je m’étais levé tôt car la veille j’avais eu un appel de Martin. Ce n’est pas l’appel en lui-même qui m’as surprise, c’est plutôt le contenu.
Il m’expliquait qu’il avait besoin de moi, qu’il ne pouvait pas trop m’en parler au téléphone mais que j’allais adorer sa proposition. C’était bizarre car je n’avais pu prononcer que quelques mots et surtout mon grand frère ne me disait quasiment jamais qu’il avait besoin de moi.
Il n’en avait pas assez dit, j’étais perplexe mais au bout du compte, j’avais quand même accepté de le retrouver le lendemain, chez lui.
Je crois qu’il serait nécessaire de faire quelques présentations avant que l’histoire ne se complique, encore.
Je m’appelle Victoria Berrote. J’ai 32 ans au début de cette histoire. Je suis d’origine Espagnole et je résidais à ce moment, dans un petit village d’Espagne. J’adore la campagne et son calme ressourçant.  Dans la vie de tous les jours, je suis chirurgienne mais j’ai une lubie hors du commun. J’aime aider mon frère dans la réalisation de plan. Plus spécifiquement, je l’aide régulièrement pour des plans qui serviront lors de braquage ou autres vols.
Je n’avais pas vraiment participé à ces vols mais je restais complice. Je suis peut-être un peu folle parce que je n’ai pas ressenti le moindre regret à avoir cette passion. Je ne participais pas directement, c’était peut-être ce qui me ferais changer d’avis...Ou pas.
Si vous vous demandez à quoi, je ressemble physiquement, vous pouvez simplement imaginer.
Une grande femme, environ 1m85, avec des cheveux rouges longs et lisses, des yeux bleus avec accessoirement des lunettes rectangulaires noires, un visage aux traits assez fins, un petit nez recourbé et des tâches de rousseurs. Mais aussi un corps relativement mince, je dis relativement car on m’a souvent fait comprendre que ma poitrine et mes fesses n’étaient pas minces. J’ai fait quelques années de natations qui m’ont permis d’avoir une musculation voyante mais pas trop proéminente.
Je devais donc me rendre chez Martin Berrote, mon frère de 9 ans mon ainé. Martin habitait à Palerme mais depuis seulement 3 ans. Il avait toujours aimé voyager et de ce fait avait toujours eu un mode de vie nomade. Il était revenu dans cette ville après un bouleversement dans sa vie. En effet, la personne qu’il considérait comme son âme sœur, l’avait rayé de sa vie. Mon frère ressentait pour cet homme, un amour démesuré. Il l’aimait et ce n’est qu’après 10 ans, qu’il avait osé lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur.
Je suis persuadée que son amour, n’était pas un amour à sens unique mais dans notre société actuelle, l’homosexualité n’est pas encore considérée par tous comme un phénomène naturel qui n’a rien de dégoutant. Un nombre encore trop important de personnes homosexuels ont honte de ce qu’elles sont. Et préfèrent renier leur orientation. Je ne pense pas qu’Andres de Fonollosa soit nécessairement homosexuel mais plutôt bisexuel ou pansexuel.
Ce n’est que mon avis mais pour avoir côtoyer un certain temps ce duo, inimitable que formait mon frère et Andres, j’ai vu la façon dont ils se regardent l’un l’autre. J’ai vu la complicité mutuelle, j’ai vu la confiance, le respect et la passion qui les liait. Malgré ça, j’ai aussi observé le mariage d’Andres avec une certaine Tatiana et le silence de mon frère sur ces sentiments.
C’est d’ailleurs après avoir assisté à ce mariage que je me suis plusieurs fois disputé avec Martin. Je ne pensais pas qu’il écouterait ce que je lui avais dit lors de ces disputes. Et pourtant, c’est en le retrouvant au moins 5 mois plus tard que j’ai su ce qui s’était produit. Il était sorti de sa lâcheté et avait réussi à parler avec Andres. Plus lâche et mesquin que lui, Andres avait fui en abandonnant totalement mon frère.
Lorsque j’arrivai devant la porte d’entrée de l’appartement qu’occupait Martin, je repensai quelques instants à la façon dont j’avais dû l’aider pour qu’il reprenne un peu confiance en lui et qu’il ne soit plus accabler par ce rejet insupportable. Je frappai à la porte.
On m’ouvrit mais la personne qui m’accueillit ne fut pas Martin Berrote mais bien Sergio Marquina.

Âmes soeurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant