Le monastère

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POV : Palerme

J’étais entrain de conduire une voiture. J’étais accompagné de deux personnes. Je ne pensais pas que cela se produirait un jour. Sergio Marquina, alias le professeur et Victoria Berrote, ma sœur, étaient dans cette voiture avec moi. Ils étaient en pleine conversation :

- Donc si je comprends bien professeur, il faut que je trouve mon propre nom de ville et que j’appelle Martin, Palerme ?
- Oui c’est exactement ça. Tu peux choisir celui que tu veux, je te dirai s’il est déjà pris.
Alors, laisse-moi réfléchir... Lisbonne ?
- Non déjà pris.
- Humm... Pourquoi pas Genève dans ce cas ?
- Oui si tu veux.
- Oui ok, et j’aurais besoin d’une petite précision. Puisque tu es de la partie, Martin, je suppose que Andrés est occupé ailleurs ?

Le sujet sensible était déjà abordé. Un silence gêné s’est installé. Je savais qu’elle poserait la question. Elle voulait savoir et je la comprenais. Elle s’inquiétait pour moi comme une sœur peut s’inquiéter pour son frère. Dans une famille l’entraide est de rigueur, en tout cas, chez nous ça a toujours été une règle importante.  C’est le professeur qui brisa en premier le silence, avant que je ne réussisse à formuler la réponse que j’avais si bien préparer :

- Berlin sera avec Palerme, le chef des opérations. Il n’y a pas à s’inquiéter, il n’y plus de rancœur entre eux. Leur relation est totalement amicale.
- Professeur, excuse-moi mais je posais la question à Martin. Est-ce que ce qu’il dit est vrai ?

Je ne pouvais pas lui donner tous les détails, parce que j’avais fait la première promesse de ma vie, à la personne qui comptait le plus dans celle-ci. Je savais qu’elle finirait par savoir tout ce qu’il y avait à connaître mais pas par moi. Elle interrogerait certainement Andrés, elle savait se montrer persuasive. J’ai appuyé les dires du Professeur :

- Effectivement, ça va beaucoup mieux entre nous. Ça a été long mais on a réussi à faire la paix. On a retrouvé une certaine complicité.
- Ne me mens pas Martin, je sais quand tu ne me dis pas tout. Je sais aussi que tu étais follement amoureux d’Andrés, tu as supporté cinq mariages, tu es resté son meilleur ami pendant dix sans rien dire. Lorsque tu as enfin trouvé le courage de dire quelque chose, il...
- Stop ! N’en dis pas plus, je sais ce que tu sais.  Petite sœur, ne t’inquiète plus pour ça. Tout ce qu’il y a dire, c’est qu’entre nous, tout va bien. Mais si tu veux en savoir plus, tu n’auras qu’à lui poser la question.
- Tu peux compter sur moi, c’est déjà ce que je voulais faire. De toute façon, je m’arrêterai uniquement lorsque je saurai la nature exacte de votre relation. Quand je saurais clairement que tout va bien, je ne m’inquiéterais plus.

La discussion s’est terminée ainsi. Le professeur a changé de sujet et il a commencé à évoquer le rôle qu’allait avoir Victoria alias Genève. Nous avons pris deux autres moyens de transports pour atteindre la route qui menait au monastère, une voiture nous attendait. Il était possible de se rendre à pied jusqu’au monastère mais pour plus de rapidité, ce fut Marseille qui nous ramena.

Nous étions enfin arrivés, je regardai ma sœur, elle me sourit et passa la première pour entrer. Je savais qu’elle était à la fois heureuse de pouvoir m’accompagner pour ce casse et aussi stressé par le fait de rencontrer un groupe de nouvelle personne. J’étais certain que les débuts seraient difficiles mais qu’avec quelques jours, de beaux liens allaient se créer. Victoria n’était pas très social, à vrai dire, elle n’avait pas toujours eu de chance avec les relations humaines. En plus de cela, je savais qu’elle voulait plus que tout parler à Andres dès qu’elle le verrait même si cela, surprendrait les autres.

Pour je ne sais quelle raison, elle n’avait pas voulu que je précise directement au groupe que nous sommes de la même famille. Peut-être voulait-elle montrée ce dont elle était capable, sans forcément être associés directement à moi. Nous le dirions en temps voulu, lorsqu’elle serait prête. Bien sûr, je devais mettre Andres au courant de cette petite supercherie, en effet il savait pour notre lien de parenté et connaissait déjà Victoria. Il comprendrait puisqu’il avait fait la même chose avec Sergio.

C’était donc en tant que simple ami de Genève que je franchi les portes du monastère. Pour être franc, cet endroit m’avait manqué. Il me rappelait tant de choses. Et j’avais aussi hâte de retrouver mon compagnon. Ce terme me paraissait encore étranger. Je ne le disais jamais à voix haute, en fait.

Encore une supercherie, ou plutôt un secret que je devais garder jusqu’à ce que ledit compagnon soit prêt. Ça ne posait aucun problème, j’avais trop attendu pour pouvoir l’embrasser ou le sentir contre moi durant la nuit. On s’aimait, on le savait et c’était le principal.

Marseille aidait Genève à porter ces sacs et le professeur, lui indiquer qu’elle pouvait s’installée dans une des pièces qui faisaient office de chambre. Marseille lui précisa que la pièce à côté de la mienne était libre. Genève parut ravie et déposa ces sacs dans cette pièce.

Ce fut Denver qui débarqua avec ce qui serait son matelas pour plusieurs semaines. Il était suivi de Stockholm qui tenait contre elle, une couverture et un oreiller. Un sommier avait déjà été placé au centre de la pièce. Les chambres étaient assez sommaires mais le lieu et l’atmosphère créés quelques choses de charmants. Je trouvais probablement tout cela charmant car j’y vivais des moments précieux. En y réfléchissant, je me souviens qu’une partie du groupe n’aurait pas été de mon avis lorsque j’emploie l’adjectif charmant.

Denver, Stockholm, Marseille et Victoria commençaient à discuter. Ils échangeaient des présentations simples. Le professeur se joignit à eux. La discussion était très cordiale :

- Oui, Le professeur m’a avertie pendant le voyage. J’aurais adoré choisir Lisbonne mais c’est trop tard, je me suis rabattu su Genève. Vous en pensez quoi ?

Stockholm a répondu la première :

- C’est joli. Enfin, j’aime beaucoup, en plus, c’est une ville que j’ai déjà visitée. Tu verras, tu t’intégreras très bien ici, on est comme sorte de famille.
- Oui, c’est exactement ça, une famille qui se serre les coudes. Le professeur t’a expliqué, les deux buts de ce casse ?
- Effectivement, il m’a parlé des objectifs de ce braquage. J’ai réellement envie de faire partie de cette famille en tout cas. J’espère que j’arriverai à m’intégrer parce que vous avez l’air déjà très soudé.
- Ne t’inquiète pas, il te suffit de rester toi-même et tu auras ta place. Viens avec moi et Stockholm, on va te présenter aux autres. Enfin sauf si tu préfères commencer par t’approprier cette chambre improviser ?

Ma sœur allait se joindre à Denver et Stockholm, lorsque je vu Andres entrer dans le couloir du monastère, où nous nous trouvions.

Âmes soeurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant