Just between us

12 - Us ?

Aiden et moi descendons à la cafétéria. Il y a énormément de gens. Je doute que j'arriverai à trouver Ethan dans ces conditions.
Heureusement, il était assis à la première table, mais tout seul...
Je prends mon plat et je m'assoie à côté d'Ethan. Aiden, lui, s'assoit en face.

— Salut Ethan !

— Salut vous deux !

— T'es tout seul ?

— Non ! Allan est parti aux toilettes.

— ...

— Dis-moi Ethan ? demande Aiden. Le lycée te plaît ?

— Oui ! Il y a vraiment pleins de choses et j'adore mes nouveaux colocataires !

— ...

— Angel ? Tu es avec nous ? Ethan vient de te faire un compliment.

— Ahhh excuse-moi !

— Qu'est-ce qui te tracasse ?

— ... Rien ! Je pensais juste que je devais appeler le majordome pour ramener une de mes voitures. Je ne peux pas continuer de squatter les voitures des autres.

— Tu peux prendre la mienne si tu veux ! me propose Aiden.

— C'est gentil mais je préfère conduire ma voiture à moi.

— T'inquiète.

Je prends mon téléphone et j'appelle Esteban.

— Esteban ? Pouvez-vous demander à Jean-Yves de ramener ma voiture ?

— Naturellement ! Laquelle ?

— Euh... La décapotable beige !

— La Ferrari ?

— Oui !

— Parfait ! Il la ramènera d'ici 30min !

— Merci Esteban !

— Bonne journée monsieur.

Je coupe l'appel lorsque je découvre leurs visages. Ils ont l'air... choqué.

— ...

— ...

— Quoi ? Il y a un problème ?

— Comment ça « laquelle »?

— Ouais t'as combien de voitures au juste ?

— Je ne sais pas trop ! Une collection entière ! Mon père me les a achetés pour que je ne puisse plus l'embêter avec mes petites voitures.

— ...

— Je peux savoir quel job a ton père ?

— C'est l'un des top 3 des Narcos du monde. C'est un très bon fournisseur ! Si vous connaissez des gens, demandez-moi et je vous mets en contact avec lui.

— ... Pardon ? Et tu dis ça comme si de rien n'était ? s'étonne Ethan.

— Euh oui. Je ne vois pas le problème ! Il gagne sa vie non ?

Ils ont vraiment l'air choqué. Je veux dire, tout le monde gagne sa vie comme il peut. Et franchement, pourquoi la vente de drogue devrait être interdite alors que les cigarettes circulent toujours ? C'est du pareil au même !
Entre temps, Allan revient des toilettes. Il ne montre aucune expression sur son visage. J'ai l'impression qu'il fait comme si de rien n'était !

— Salut vous !

— Hey ! répond Aiden.

— ...

— De quoi vous parliez ?

— Des voitures d'Angel !

— Quoi celles dans le garage ?

— Comment ça dans le garage ?

— Et bien les voitures d'Angel dans notre garage ! C'est pas si compliqué à comprendre !

— Dans VOTRE garage ? A vous deux ?

— Ouais Aiden ! Quoi ? Angelito ne t'as rien dit ? On habite ensemble lui et moi ! Je pensais que comme tu es son nouveau meilleur ami, il te l'aurait dit. Sacré Angelito !

— C'est Angel j'te signale !

— Je t'appelle comme je veux ! De toute façon, tu es à moi !

— ...

— C'est vrai Angel ? s'étonne Aiden.

— ...

Je le regarde droit dans les yeux. Allan a son petit regard narquois. Je n'arrive vraiment pas à le suivre. Qu'est-ce qu'il veut de moi ? Franchement, je ne veux plus rien avoir avec lui après ce qu'il m'a fait.
Aiden se lève brusquement. Il a l'air bouleversé.

— Aiden...

— Non ! J'ai pas très faim. Mangez sans moi !

— Aiden attend !

— Bon appétit Angel.

Aiden part en courant et j'entends Allan ricaner.

— NON MAIS C'EST QUOI TON PROBLÈME ALLAN ?

— Bah quoi ? C'est pas de ma faute si tu ment à ta nouvelle conquête !

— ...

— Quoi ? T'as perdu ta langue ?

— Argh ! Je peux te parler deux secondes ?

— Vas-y ! Je t'en pris !

— SEUL À SEUL !

— T'es personne pour me donner des ordres okay !

— Je crois que je vais me retirer. s'exprime Ethan. Je serai dans la chambre au cas où !

...

— C'est quoi ton problème Allan ?

— C'est toi mon problème ! Tu testes mes nerfs à vif !

— Et pourquoi ? Si dans le fond tu n'as été qu'un gros hypocrite avec moi ?

— Il y a des choses qui ne s'oublient jamais !

— ...

— Tu crois vraiment que je vais oublier comment tu t'es offert à moi comme un gentil petit toutou ? Cette nuit de passion que nous avons passé ensemble...

— « nous » ? Tu te trompe ! Il n'y a jamais eu de « nous ». Ça à toujours été en rapport avec ce que toi tu voulais ! De plus, je ne suis le « gentil petit toutou » de personne !

— Tu m'appartient déjà corps et âme.

— Tu sais quoi ? Fiche-moi la paix ! Ne m'adresse plus jamais la parole Allan ! Je ne veux plus jamais te revoir ! Tu m'as utilisé juste pour baiser. Et dire que j'ai cru à toutes tes belles paroles !

— ...

— Au revoir !

Je pars sans me retourner en arrière. Je ne vous cache pas que j'étais à deux doigts d'éclater en sanglots devant lui. Mais je ne dois pas lui montrer qu'il peut m'atteindre aussi facilement. Personne d'autre d'ailleurs...