Chapitre 15 : Jrue

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C'était une journée maussade, il pleuvait depuis que je m'étais levé, il devait être environ deux heures. J'étais avec David dans le restaurant de mon parrain, il y avait étonnement beaucoup de monde ce midi, et on était venu l'aider. Le samedi était le jour de repos de David habituellement et je ne travaillais que rarement au restaurant mais quand André nous demande un service on n'a pas vraiment le choix, non pas par peur de représailles mais parce ce qu'il est toujours là pour nous. Le service venait de finir, on se posait dans la cuisine tandis qu'André nous préparait des pizzas.

« Alors ça s'est passé comment jeudi soir ? demandais-je.

-Plutôt mitigé, répondit-il, tout se passait vraiment bien, elle était vraiment passionnée par le match, la voir aussi souriante et heureuse m'a vraiment touché. Elle avait l'air de bien s'amuser, continua-t-il un sourire aux lèvres. On était plutôt très proche et elle m'a donné envie de m'intéresser au baseball et à ses centres d'intérêts.

-Mais ?

-Une fois le match terminé, on est allé sur le parking, on avait décidé d'aller manger ensemble en ville. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu.

-T'as fait quoi encore ?

-Avant de partir, on s'est dangereusement rapproché, on était vraiment très proche et il y avait une certaine tension, on a failli s'embrasser deux fois.

-Pourquoi failli ? Vous n'en aviez pas envie ?

-Si mais Juliet a appelé. Et j'ai dû rentrer en urgence. Tu sais que c'est compliqué, donc je l'ai laissé en plan.

-Aïe, et tu lui as expliqué ?

-Non, répondit-il bêtement.

-Attend, si je résume bien, tu as laissé Margareth au milieu d'un parking d'un stade de baseball la bouche en cœur après avoir reçu des appels d'une meuf qu'elle ne connait pas sans rien lui expliquer ?

-Oui, j'ai un peu merdé.

-Un peu ? m'exclamais-je.

-T'es qu'un con, gueula André du fond du restaurant.

-Merci de m'aider André, répondit David.

-Et vous en avez reparlé ? questionnais-je.

-Non, je n'ose pas lui envoyer de message alors que j'ai dit que je le ferais, je suis sûr qu'elle m'en veut à mort.

-Ça serait compréhensible mais je pense que si tu lui explique elle comprendra, c'est une fille intelligente.

-Je ne veux pas l'embêter avec mes problèmes, elle en a déjà assez.

-Sans oublier que Juliet est une magnifique femme dans ta vie depuis presque cinq ans, s'exclama André.

-T'aides vraiment pas André, répondit David, je lui enverrais un message quand je saurais quoi dire, me dit-il, et toi et Olivia comment ça se passe ?

-On discute bien par message, elle me fait beaucoup rire, je l'ai invité à venir me voir jouer ce soir, et passer la soirée avec après. Elle est vraiment pétillante et toujours de bonne humeur.

-J'ai l'impression que tu l'aimes vraiment bien.

-Peut-être que ça débouchera sur quelque chose. Et imagine, toi avec une copine. Qui aurait pensé à ça.

-Surement pas moi, s'esclaffa André.

-Ce n'est pas encore fait avec Margareth, surtout avec ce qu'il y a eu jeudi soir.

-Tout va s'arranger mon frère. Tu verras. Faut que j'y aille, je dois me préparer pour ce soir et rejoindre mon groupe. Tu me tiens au courant.

-Pas de soucis, toi aussi tu me diras comment ça s'est passé avec Olivia.

Je suis là  [ Sois une étoile ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant