Je suis là [ Sois une étoile ]

Chapitre 33 : Rencontres surprises

« David, qui est cette Juliet ? demanda Margareth en colère, explique-moi tout de suite, ajouta-elle en montant le ton. »

David fut surpris d'entendre ce nom de la bouche de Margareth, il fit tomber le sachet contenant les gaufres.

« Pourquoi tu me demandes ça ?

-Réponds plus rapidement.

-Euh c'est, ...

-Plus rapidement, je t'ai fait confiance et pendant tout ce temps tu t'es foutu de ma gueule ? dit-elle en perdant le contrôle de ses émotions. J'ai été sincère avec toi ! Ma sœur avait des doutes et elle avait raison a priori.

-Ce n'est pas ce que tu crois, je n'aime que toi, je ne ressens rien pour elle, d'ailleurs, on ne peut pas dire que je suis son genre. Laisse-moi du temps pour t'expliquer.

-Je te laisse deux minutes, répliqua-t-elle sèchement.

-C'est compliqué, mais je te jure que je ne te trompe pas.

-Je t'ai dit des choses très personnelles, je t'ai ouvert mon cœur, elle sentit des larmes monter, si tu m'aimes autant que tu le dis, dis-moi la vérité.

-Calme-toi, bien sûr que je t'aime, je t'aime plus que tout.

-Alors dis-moi tout !

-Viens avec moi, prends tes affaires.

-Je ne bougerais pas, dit-elle toujours énervée.

-Pourquoi tu me poses cette question ?

-Tu te fous de moi ? réponds !

-Dis-moi pourquoi ça t'est venu comme ça et je t'expliquerais.

-J'ai vu un de ses messages sur ton téléphone, elle t'attend chez toi, elle t'a appelé plusieurs fois.

-Prends tes affaires, viens avec moi, dit-il avec une voix stressée et apeurée. »

Bien qu'elle fût énervée, Margareth sentit que David n'allait pas bien et que cela ne venait pas de l'identité de Juliet. Elle était toujours en sous-vêtement ne portant que la veste de David.

« Habille-toi rapidement et viens avec moi, dit David affolé.

-D'accord. »

Elle voyait qu'il n'était pas dans son état normal, elle se calma bien malgré elle et remis son haut et son jean, elle garda la veste de David puisqu'elle avait toujours froid mais redonna son téléphone à David. Il ramassa le sachet de gaufre au sol, elles étaient intactes, il les lui donna pour apaiser les tensions. Sur le chemin jusqu'à sa moto, David envoya un message à Juliet pour la prévenir qu'il rentrait chez lui. Ils restèrent tous les deux silencieux sur le chemin puis sur la route menant chez David. Ils arrivèrent dans un quartier non loin de la pizzeria d'André. Des jeunes enfants jouaient au basket sur un terrain entre deux bâtiments, des passants se rendaient dans une petite épicerie de quartier tenue par un Indien d'une quarantaine d'année. Le quartier était plus que modeste, Margareth ne s'était jamais aventurée ici, les habitants lui semblaient heureux. David se gara sur le trottoir devant un bâtiment vétuste de plusieurs étages. Il prit Margareth par la main et l'amena à l'intérieur. Il ouvrit la porte de l'appartement.

« Juliet tu es là ? cria-t-il à travers l'appartement, Georgie ça va ? »

Margareth resta silencieuse, elle ne savait pas quoi faire, elle ne savait pas à quoi s'attendre.

« Je suis dans la chambre de ton frère, répondit une voix féminine, il se repose. Ta mère est toujours au travail, elle n'a pas pu se libérer. »

Margareth regardait partout autour d'elle, l'appartement n'était pas grand. Quelques prospectus trainaient sur la table dans la petite cuisine ouverte, un canapé et un pouf faisait guise de salon devant une vieille télévision. Margareth trouvait l'appartement confortable. Toutefois des sons électroniques provenaient d'une des pièces au fond. Soudain Margareth aperçut une femme d'environ vingt-cinq ans sortirent de celle-ci, les cheveux roux, les yeux bleus, assez grande. Elle était très belle, un sentiment de jalousie piqua Margareth.