Entre deux mondes | Kakashi x Reader

Chapitre 4 - Lendemain

Je fus réveillée par la lumière matinale, qui éclairait avec douceur la pièce qui me servait de chambre. Elle filtrait à travers les stores, laissant apparaître dans bandes alternées dans les lieux. Les yeux encore endormis, je pris mon téléphone pour le consulter. C'est ainsi que j'appris qu'une soirée avait lieu le soir-même chez l'un de nos amis en commun, à Lucy et moi. L'appréciation "alcool à volonté" me fit lever les yeux au ciel, n'étant pas de nature particulièrement fêtarde et encore moins du genre à me laisser tenter par des flots d'éthanol.

Soupirant et voyant que la matinée commençait à être bien entamée, je m'extirpai de mes draps. Je pris quelques affaires de rechange pour me diriger vers la salle de bain et prendre une douche. Comme à mon habitude, je ne parvenais jamais à distinguer mon reflet une fois ma tâche terminée, la buée ayant envahi toute l'atmosphère. Je m'essorai rapidement les cheveux puis j'entrepris de les démêler, ce qui s'avérait assez fastidieux compte-tenues de mes nuits agitées. Ma tignasse domptée, j'entrepris de descendre pour aller grignoter quelque chose, mon estomac commençant doucement mais sûrement à se manifester.

Je descendis l'escalier et me figeai instantanément devant ce que je vis dans le salon. Kakashi était confortablement installé dans un fauteuil, un livre à la main. Je retins de justesse un glapissement tandis qu'une lueur amusée fit son apparition dans son unique œil ouvert, l'autre restant constamment fermé. Pour m'être essayée à l'exercice plusieurs fois auparavant, je me demandais encore comment il arrivait à ne pas paraître ridicule en agissant de la sorte. Et surtout, pour le coup, je devais avouer que j'avais omis le léger détail de la présence de cet homme dans ma maison après cette nuit réparatrice. 

Après un court moment de malaise où ni mon invité ni moi ne sachions quoi dire, il leva finalement sa main droite en me saluant.

- Bonjour, heu...

Il marqua un court silence, se grattant nerveusement la tête en réalisant qu'il ne connaissait toujours pas mon identité.

- Comment vous appelez vous déjà ?

Ce fut à mon tour de sourire de manière amusée.

- Je ne vous l'avais pas encore dit, le rassurai-je. Je m'appelle (t/p).

- Bonjour (t/p), reprit-il avec entrain. J'ai préparé quelques mets pour ce matin, si cela vous dit bien sûr.

A l'entente de sa phrase, une délicieuse odeur de nourriture me parvint aux narines, faisant gronder mon ventre d'anticipation. Mais, avant que j'entreprenne quoi que ce soit, la sonnette retentit, faisant tressaillir l'argenté.

- Je n'en ai pas pour longtemps, fis-je en me dirigeant vers la porte.

Je regardai dans le judas et aperçu un éclair orangé, me provoquant un sourire en coin. Décidément, celle-là... Soupirai je. Sans plus attendre, j'ouvris la barrière de bois et me sentis happée par une paire de bras avant même de voir la lumière du jour.

- T/p ! Espèce d'imbécile ! Hurla mon amie en enfouissant son nez dans mes cheveux.

Je restai figée, dubitative. Je ne comprenais pas la raison de son comportement. Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'elle agisse ainsi en moins de vingt-quatre heures ?

- Ne me fais plus jamais ça poursuit elle.

- Mais de quoi tu parles ? Demandai je prudemment.

- De ne pas me donner de nouvelles, andouille ! Je t'ai envoyé plein de messages et tu n'as pas daigné à répondre à un seul ! En plus comme je sais que tes parents ne sont pas là, je me suis fait un sang d'encre.

Oups. Il est vrai que j'avais l'esprit pas mal occupé ces derniers temps et que j'avais omis de lire les dizaines de notifications affiliées à Lucy.