Tu n'as pas de prix

29. Tu seras un homme, mon fils

Et va là où te porte ton cœur, cours vers les étoiles, 

poursuis tes rêves les plus grands... 

Bref, dégage et casse pas les couilles. 

- Inconnu.

     🍋  

[... Non je déconne, y a aucun lemon PTDR]

La porte claque. Elle n'a pourtant rien de fait de mal, si ce n'est avoir laissé passer Katsuki dans un état de furie incontrôlable. Quelques secondes plus tard, elle s'ouvre de nouveau sur une crinière mal coiffée et aux couleurs forestières. Puis elle claque encore. 

- T'es malade ?!, l'accusa Izuku en se frottant le nez. Je me suis pris la porte sur la figure !

- Dans la vie on a que ce qu'on mérite !

- Je... T'as raison..., abdiqua-t-il en fuyant du regard.

Après la conférence de presse et l'appel passé par Katsuki, Izuku s'était précipité dans sa voiture pour se faire conduire à l'appartement. En larmes tout le long du trajet, il n'arrivait pas à croire qu'il avait vraiment dit ce qu'il avait dit devant tout le pays. Il en souffrait énormément et il était bien conscient d'avoir déçu plus d'une personne. Seulement, il ne savait pas encore à quel point. En fait, il n'imaginait même pas la taille de l'impact que son discours avait creusé au fond de Katsuki. Il s'attendait à une dispute, des cris et beaucoup de pleurs mais aussi à une réconciliation, même si elle devait prendre quelques jours. Aussi, il tomba de très haut lorsqu'il arriva devant la résidence en même temps que Katsuki et qu'il lui avait froidement ordonné de reprendre ses affaires et de partir.

- Katchan je...

- Ne m'appelle pas comme ça !

Les yeux fous, Katsuki fusillait Izuku du regard et recula le plus loin possible de lui. Par réflexe, le jeune héritier ramena ses mains contre sa poitrine et se tritura les doigts. Il aurait préféré une bonne gifle, plutôt que ça. Parce que de toute évidence, son petit-ami n'était pas juste furieux. Tout démontrait qu'il ne voulait plus rien recevoir d'Izuku, à commencer par le soin qu'il prenait à éviter le moindre contact physique et le refus de ce surnom qu'il avait pourtant si bien accepté. Ajouté à cela le regard écœuré qu'il jetait sur lui, tout espoir de pardon semblait perdu.

Exaspéré de le voir aussi mou, Katsuki lâcha une plainte d'agacement et commença à rassembler ses propres affaires. Il souhaitait partir le plus vite possible.

- Que... Qu'est-ce que tu fais ?, demanda Izuku, soudain rempli du plus mauvais pressentiment qu'il lui eut été donné de ressentir.

- Ca t'regarde pas. Pour la dernière fois, prends tes affaires et barre toi.

- Qu'est-ce que tu fais avec les tiennes, d'affaires ?

- Je m'casse d'ici, Deku !, explosa le cendré. Ca ne se voit pas ?! Y a plus rien qui me retient ici et très franchement, plus il y aura de kilomètres entre nous, mieux ce sera.

- Je ne comprends pas... Où tu vas aller ?

- En Amérique, abruti ! Je vais vivre avec ma mère, comme c'était prévu depuis le début.