8. Occupe-toi de moi

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Mes mains servent à te toucher,

mes yeux à te contempler,

mes bras à te protéger.

- Anonyme.


Katsuki avait réussi à faire entendre raison à son capricieux petit patron. Un sourire niais placarder sur le visage, ce dernier lui passait devant d'un pas beaucoup plus assuré que d'habitude. Agacé, il l'attrapa par le crâne et le ramena derrière lui de force.


- Personne ne marche devant moi.

- Ah ? Pourquoi ça ?

- C'est le principe même de la vie : je marche devant, tu marches derrière.


Il repassa devant Katsuki, l'air de rien. Cette provocation n'étant pas pour déplaire au danseur, il s'autorisa un sourire franc.


- C'est qu'il prend la confiance le microbe !, fit remarquer Katsuki.

- Toi niveau complexe d'infériorité t'en tiens une bonne couche en tout cas !

- Répète ça ?! Tu veux te battre ?!


Izuku s'arrêta si brusquement qu'il lui rentra dedans.


- Bordel ! Qu'est-ce que tu fous encore ?!

- J'ai des hallu ou Shoto et Denki sont en train de se grimper dessus ?

- Quoi ? ...Oh putain !


Droit devant eux, un genou sur le bar et le buste complètement affalé par-dessus le comptoir, Denki était clairement en train de s'occuper des lèvres de Shoto qui se laissait volontiers faire. Le bicolore approfondissait même le baiser en passant une main dans les cheveux du barman.

Choqué, Katsuki ne se souvenait plus comment bouger contrairement à Izuku qui traversa la pièce en courant pour se jeter sur son ami et le secouer dans tous les sens.


- Shotooooo mais qu'est-ce que tu fais ?! Tu te rends compte si Hanta apprend ça ?! Et si moi j'apprends ça... Ah non, moi c'est déjà fait. Mais qu'est-ce que je vais faire ?! Je ne peux pas mentir à Hanta même pas pour toi !

- Izu, arrête-toi deux secondes que je t'explique !

- Mais rien ne pourrait justifier une telle trahison Shoto, RIEN ! Tromper c'est LACHE et DEGOUTANT et tu...

- IZU !, cria Shoto en prenant la tête d'Izuku entre ses mains. Mon lapin, il n'y a aucun problème. Hanta et moi sommes un couple libre.


Le lapin en question se figea. Sous le choc, sa mâchoire s'était décrochée et son regard se perdait dans le vide. Le strip-teaseur s'approcha et se pencha sur lui pour analyser la situation, l'air faussement sérieux.


- Hn... Je ne suis pas sûr que son esprit puisse encaisser autant de choses en même temps. Tu l'as cassé, fit-il remarquer en enfonçant son doigt dans la joue de son patron.

Tu n'as pas de prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant