8. Nathan

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Point de vue de Nathan

Deuxième jour de cours et je suis déjà fatigué.
Les profs m'ont épuisé hier.
En plus, j'ai une heure de colle ce soir à cause de Tobias.

J'arrive devant le lycée, salut TJ avant que Cathy ne me fonce dessus. C'est comme ça depuis hier et j'ai bien l'impression que ça sera ainsi tous les jours à chaque fois qu'elle me verra. Bizarrement, ça ne m'enchante pas trop.

-Comment tu vas, bébé ? me demande-t-elle.

-Super et toi mon cœur, je lui réponds.

Un sourire éclatant sur le visage elle me répond qu'elle va merveilleusement bien et commence à me parler du film qu'elle a regardé hier soir. Elle doit oublier qu'hier on était en appel quasiment tout le temps du film.

La sonnerie retentit.

-Je te laisse, on se voit à la pause ?

Elle hoche la tête et part rejoindre ses amis. Tobias me sourit de loin. Ce n'est même pas un sourire, plutôt une grimace étrange.

-Quel cinéma cette fille, lance TJ derrière moi.

-C'est de ma copine dont tu parles, je lui réponds sèchement.

Il lève les mains.

-Désolé.

Je secoue la tête et me dirige en cours.

***

-Nathan, arrêtez de parler, s'écrit la prof.

Je souffle. Quelle mauvaise journée aujourd'hui. Je n'en peux plus.

Je lève les yeux au ciel, ce qui semble lui déplaire.

-Arrêtez de vous montrer insolent. Et puisque vous n'êtes pas content, venez donc vous installer devant mon bureau, râle-t-elle.

-Ça ira madame merci, je lui réponds en me tournant vers TJ pour poursuivre notre conversation.

-Voulez-vous faire un deuxième tour chez la proviseure en ce deuxième jour de rentrée ? menace-t-elle.

Aucune autorité ici. Les profs ne se basent que sur cette pauvre Mme Savity.

-Non, je soupire.

-Alors levez-vous et venez ici ! cri-t-elle.

Super ce cours d'Histoire. Quelle joie.

D'un pas extrêmement lent, je me dirige vers cette table. Je m'assois lourdement sur ma nouvelle chaise et m'affale dessus. Autour de moi, mes camarades retiennent leur rire.

-On est grognon on dirait, lance une voix derrière moi que je reconnais immédiatement.

Mon sourire revient. Hier, nous n'avons pas échangé un seul mot, ça m'avait presque manqué.

-Ah salut toi, je lui réponds en me retournant.

Elle rigole presque de pitié face à mon approche et me souffle :

S'ignorer ou s'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant