L'été du crépuscule ◌Taekook◌

Journée n°6

🌊

Le soleil déclinait dans le ciel et je ne parvenais pas à joindre mes parents malgré mes nombreuses tentatives.

On peut dire que j'étais dans de beaux draps.

Puisque la météo était moins aride pour la journée, mes parents avaient décidé de se lancer dans une véritable randonnée, une expédition qui nous mena à grimper des reliefs autres que ceux du temple de la dernière fois.

J'avais tenté de protester car bien que je cherchais toujours un moyen de canaliser l'énergie qui me traversait sans cesse le corps, j'étais plus adepte des longues balades sur le front de mer plutôt que de se fondre dans une nature mystérieuse et selon moi, un peu dangereuse.

Mais j'avais fini par capitulé face à un argument imparable : les Jeon ne seraient pas du voyage.

J'étais toujours déterminé à comprendre Jungkook, d'autant plus depuis l'épisode de la crique, mais j'avais besoin d'une pause pour me remettre de mes émotions.

Sa présence demeurait tout autant réconfortante que déroutante.

Pas plus tard qu'hier nous nous étions retrouvé devant cette même petite cascade, cette fois-ci à deux. J'avais espéré pouvoir lui soutirer un sourire ou la moindre confession, mais Jungkook ne m'avait pas adresser la parole de l'heure, à part pour m'ordonner de rester sur ce rocher, pendant que lui allait se baigner.

Même lorsqu'il s'allongeait sur la pierre humide pour contempler les étoiles , il veillait à préserver une certaine distance entre nos deux corps.

Il n'avait même pas voulu que je monte sur son stupide scooter ! A la place, il m'avait laissé galerer sur mon vélo en dépit de ma peur, ne se gênant pas pour accélerer dès que je parvenais à son niveau sur la route.

Son petit numéro commençait à me rendre dingue et mieux valait que je m'éloigne, ne serait-ce que pour quelques heures.

La balade me ravissait donc, jusqu'au moment où certain d'avoir aperçu une petite boule de poile se frayer un chemin parmi les arbres touffus de la forêt que nous traversions, j'avais dévié du sentier des randonneurs.

Fasciné par l'ombre qui se faufilait sans jamais se montrer, j'avais trottiné à sa suite, excité à l'idée d'avoir trouvé un petit spécimen.

Je ne sais pas combien de temps s'était écoulé avant que je n'abandonne ce qui s'avérait être un lapin qui gambada à travers un ruisseau pour finalement se cacher dans un terrier.

Passé l'enthousiasme de la découverte, mon regard avait ratissé l'endroit où j'avais attéri, à la recherche d'un autre être humain ou d'une indication pour retrouver le sentier.

Un dégradé de vert et de marron et de bruits inquiétants, c'est tous ce que j'avais trouvé.

Ne trouvant rien de probant, j'avais commencé à paniquer et courir sur plusieurs mètres, dans tous les sens, jusqu'à ce que je me rende à l'évidence et que j'accepte d'être perdu.

Cela faisait presque une heure que j'essayais d'appeler mes parents tout en errant dans la direction d'où j'étais arrivé plus tôt.

Ils avaient intérêt d'avoir une très bonne raison pour ne pas avoir répondu à l'appel de détresse de leur fils unqiue.