Journée n°3

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Le coq n'avait pas encore chanté, mais il était l'heure de se lever !

L'air était encore frais puisque le soleil venait à peine de se lever. Il était à peine 6 heures du matin alors que mon corps me suppliait déjà de sortir de mes draps. 

Toujours en trop plein d'énergie, j'étais incapable de faire une grasse matinée. Mes parents étaient bien les seuls parents au monde qui désespéraient de voir leur fils se lever tôt, aussi bien en semaine qu'en weekend, peu importe les saisons, les circonstances ou mon niveau de fatigue de la veille.

Petit je les avais empêché de dormir, tous les dimanches matin puisque je venais chouiner dans leur lit dès que le mien ne me semblait plus assez distrayant.

C'est à cet époque qu'ils durent décider de me déshériter, mais je n'en était pas certain, fallait il encore que j'ai accès à leur testament.

J'aurai la surprise le moment venu !

Parce que j'avais grandi et que mes géniteurs faisaient preuve de bien moins de patience à mon égard depuis que j'étais en âge de conduire une voiture, je fis passer le temps et restais dans ma chambre en faisant quelques exercices sportifs pour être sûr de ne pas les réveiller.

Lorsque les muscles de mes cuisses et de mes bras commencèrent à être trop douloureux, mon niveau d'énergie devint plus gérable, et l'heure de la matinée plus raisonnable pour des vacances.

Je tirais les rideaux en velours de ma chambre et en profita pour aérer la pièce. Mourant de chaux et trempé de sueur, je retirais mon t-shirt et respirais à plein poumon l'odeur de pluie qui se dégageait de la pelouse bordant la maison.

Les pluies nocturnes étaient monnaie courante par ici.

Alors que j'étirais mes membres tout en admirant le ciel brumeux par delà ma fenêtre, mon regard se fit aspirer par celle d'en face, celle de mon voisin, toujours dissimulée par d'épais rideaux. 

Mais très vite je préférai me détourner et filer dans la salle de bain attenante.

Après une douche discrète mais salvatrice, je me dépêchais de m'habiller devant le miroir de mon armoire, finalisant ma tenue avec un brin de fard à paupière cuivré. Il s'accordait à merveille avec mon début de bronzage ainsi que mon pantalon fluide beige.

Peu de temps après ma mise en beauté, je rejoignis le cœur de la maison d'où s'échappait un bruit de fond qui me faisait penser que je n'étais plus le seul à être réveillé.

Confirmant mon intuition, mes parents me saluèrent lorsque j'apparus dans le salon, m'informant que le petit déjeuner était sur le point d'être servi.

Je les aidais à transporter les assiettes sur la table de jardin, ravi de pouvoir manger à l'air libre. Les nuages étaient massifs et recouvraient une bonne partie du ciel, mais tant qu'il ne pleuvait pas je ne comptais pas me priver de l'extérieur.

Je m'enfermait suffisamment à la capitale. 

Une fois mon ventre bien rempli, je me dirigeais d'un pas joyeux vers le devant de la maison, un panier de linge sous le bras. 

L'installation électrique de la maison ne permettant pas d'installer un sèche-linge, je m'attelais à ma tache et plaçais les vêtements mouillées sur un étendoir en bambou, aussi long qu'une voiture et me dépassant de plusieurs centimètres. 

L'été du crépuscule ◌Taekook◌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant