Bill m'a ramené très tôt ce matin. Il ne voulait pas être vu par ma sœur. Étonnement, il a une voiture et un permis. Pas une voiture montrant son incroyable richesse. Juste une petite Toyota Yaris. Plutôt mignonne en soit. En vue du peu de temps qu'il passe avec moi quand je suis chez lui, j'en déduis qu'il est plutôt occupé. Et je n'ai même pas pu lui tirer les vers du nez concernant le projet pour les gagnants. C'est sensé être une surprise, c'est vrai, mais je suis très peu patient. Encore des semaines à attendre. Et nos "rendez-vous" secrets ? Aucune raison d'arrêter. En fait si, une, mes incroyables maux de cul ! Et aussi l'avis de Bill. Et si mon corps ne l'excite plus ? Et si non ? Dans ce cas, recommencer chaque semaine ? Je paraîtrais presque masochiste. Mais j'ai aimé. Terriblement et malheureusement aimé cette douce torture. En y repensant, je rougis sous mon plaid. Je me sens jugé par la télévision en face de moi, ou bien le regard perçant de Samuel L. Jackson. Hors du sexe, j'aimerais apprendre à connaître, vraiment, Bill. Il ne m'en dit jamais assez. Depuis qu'on a fait connaissance en fait. Je ne parle que de moi. Je suis égoïste. Tout le monde a des problèmes, et je ne me suis jamais préoccupé des siens. Mais ce qui capte encore plus mon attention, est qu'il a dit m'aimer...
M: Coucou ! Je suis rentrée !
D: Salut Mabel.
M: Dipper. Alors qui était ce soi-disant ami chez lequel tu es resté deux jours ?
D: Bof. Une rencontre de passage. Je l'ai croisé sur les réseaux et on a fait connaissance il y a bien longtemps. J'ai été étonné de le croiser dans les rues de cette minuscule ville.
M: Et je peux au moins le rencontrer ?
D: Pourquoi ça ?
M: Être au courant des relations de mon frère ! J'ai pas envie que tu sois ami avec des psychos ou un truc du genre.
D: T'as pas à t'inquiéter. Ça va. Et il est sympa. S'il est d'accord, je te le présenterai.
M: Ok. Et pas d'exercices pour la semaine ?
D: Terminé.
M: Ah bon ? T'as été rapide. Surtout que t'as passé tes journées ailleurs.
D: C'est grâce à mon pote. Qui aurait cru qu'il serait un expert en histoire contemporaine ?
M: Lol. Bon, tu ferais mieux de bouger. Je vais faire le repas !
D: Autant commander ! Je veux pas manger des paillettes moi!*"*"*"*"*"*'*"*'*"*"*"*"*"*"*
Le prof a été ravi par mon devoir, comme d'habitude. Et j'ai récolté les regards meurtriers des élèves quand il me choyait ou ventait mes mérites. Cool. Mais je me sens en quelque sorte gêné. Car ce n'est pas moi qui est en grande partie fait ce devoir. Bill s'est occupé de presque tout. Il a une mémoire si vaste. J'ai donc en gros été finalement accosté aux toilettes par deux gaillards de ma promotion. Super. Bien-sûr sous les ordres de filles. Pourquoi sont-elles si manipulatrices ? Je parle bien-sûr des gosses de riches à papa, celles-là avec plaquée sur le front l'étiquette de la popularité, car elles sont nées avec une cuillère en or dans la bouche. Lol. Résultat ? La tête dans la cuvette et quelques bleus par ci par là. Je suis plutôt ennuyé. Être dans la catégorie geek ? Je croirais presque que j'ai hérité ça de mon père. Par rapport à ma mère, joviale et gaie comme Mabel. Les étiquettes finissent par être obligatoires dans ce monde. Mais je n'ai pas su trouver celle de Bill. Pour ça, me faudrait-il encore voir ce qu'il cache dans son sous-sol. Je prie tous les dieux qui peuvent exister pour que ce ne soit pas des cadavres ou appareils de torture. Je me retrouverais dans le cas de la théorie de Mabel. Faire de mauvaises rencontres n'était pas dans mon objectif de jeunesse.
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Je sors du campus universitaire pour rentrer chez moi. Dans quelques jours sera dévoilée la surprise prévue pour les premiers joueurs du nouvel escape game "Y'ellow room". Je me demande toujours ce que ça peut bien être. Bill évite le sujet au max. En parlant de lui, on a enfin décidé de s'échanger nos numéros, histoire de parler un peu plus souvent et voir même d'apprendre à se connaître «plus» en dehors des vendredis soirs. Aussi, on a notre nouveau rituel, c'est obligatoire maintenant les soirées du vendredi. Je suis pas fan mais quand même accro. Ce n'est pas finalement un problème pour nous deux.
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BLOOD ESCAPE
FanfictionJe n'avais qu'une envie. M'échapper de mon quotidien qui me faisait chier. À tout prix. Je l'avais rencontré, par le plus grand des hasards. Il m'a aidé, voir même délivré, mais contre une contrepartie. Je savais que c'était étrange, bizarre, mais j...