007.1

4 1 0
                                    

Je m'installe dans mon lit pour récupérer après une longue journée riche en émotions. Je suis épuisé, si je peux le dire... Je roule sur mon matelas avant de me placer en étoile au milieu de la couette. Bill est chiant... C'est quoi cette manie de se comporter comme un gamin? Pourtant, quand on est chez lui, il n'est jamais comme ça. Il se comporte plutôt comme un pervers sadique. Mais mine de rien, c'était amusant. Et le cours d'aujourd'hui a été tellement drôle. Le professeur se trompait à chaque fois dans ses propos et plus d'une fois a changé de matière sans prévenir. À croire qu'il a passé une mauvaise nuit. Mais ce n'est pas évident de faire cours avec des gosses par ordi, tout le monde allait dans tous les sens. Vraiment marrant. J'entends une notif sur mon portable mais la paresse m'empêche de regarder de quoi il s'agit. Ce n'est que quand j'entends la sonnerie de mon portable que je daigne voir qui me dérange.

D: Allô oncle Ford? Qu'il y a-t-il ?
O.F: Bonsoir Dipper. J'aimerais que tu montes me rejoindre. C'est important.
D: J'arrive.

Je raccroche et râle un peu avant de me lever de mon lit. Je m'étire avant de sortir de ma chambre. Je traîne les pieds en allant vers les escaliers menant au grenier.

D: Qu'il y a-t-il Ford?
O.F: Tu te souviens de l'incendie d'il y a quelques jours?
D: Bien-sûr.
O.F: J'ai trouvé des résidus de nitrate sur les lieux.
D: Pardon?
O.F: C'est surprenant mais il semblerait que ce soit un acte criminel. Peut-être encore ce terroriste.
D: Mais... Ce serait possible exact. Montre moi les résultats s'il te plaît.... Il semblerait qu'il y ait aussi eu du platinium sur le lieu. Ce serait une bombe nucléaire qui aurait causé cela?
O.F: Sans doute. Une bombe à faible rayon d'action. Elle aurait été amorcée, si on regarde les plans du bâtiment, au deuxième étage dans l'un des bureaux principaux.
D: Donc ce serait une personne ayant accès à ce bâtiment. Mais le deuxième étage est réservé aux employés, n'est-ce pas? Alors ce serait un employé du lieu?
O.F: Qui aurait eu un conflit avec les dirigeants et a décidé de se venger ?

J'hoche la tête.

O.F: C'est une possibilité à envisager. Je ferai une petite enquête sur ça aussi mais je ne pense pas que ce soit ça. Pour fabriquer une bombe avec du platinium, il faut avoir un bon fond financier si tu vois ce que je veux dire. Et les employés de cette maigre structure touchaient à peine l'équivalent de 20€ par mois.
D: Alors ce serait un bienfaiteur qui les auraient sauvé de cet esclavage.
O.F: Bingo. Je pense qu'on la tient cette fois. Mais il reste encore à savoir comment il est entré.
D: Les caméras...
O.F: Elles ont toutes été détruites par le feu. Plus aucune cassette restante. Et les caméras des immeubles voisins n'ont pas filmé une personne n'appartenant pas à la structure entrer ou sortir.
D: Ce malade se fout bien de nous à l'heure actuelle.
O.F: Je suis de ton avis.
D: Il faut trouver son fournisseur de platinium !
O.F: Les vendeurs du marché noir sont très difficiles à trouver mais je vais demander à Robby de s'en charger.
D: Robby?
O.F: C'est un de mes collaborateurs. Il travaille avec la jeune Wendy. Tu t'en souviens?
D: Oui oui, bien-sûr. Ils ne sont pas en Italie actuellement ?
O.F: Ils viendront d'ici une semaine. Je m'arrangerai. Leur affaire est presque classée.
D: Ok. De mon côté, je vais essayer de trouver d'autres liens avec l'attentat. Il faut prendre en compte que ça pourrait être un autre attentat terroriste.
O.F: Si c'était le cas, il aurait laissé sa signature. Ce connars aurait voulu qu'on comprenne l'avertissement. Mais là, ça passe comme un non-événement.
D: Peut-être bien. Je reviens, je vais prendre mon ordinateur.

Je descends aussi rapidement que possible les quelques marches et traverse le couloir menant à ma chambre.

D: Qui aurait pu faire ça? Ça fait bien une dizaine d'années que ces attentats horribles durent. Et ce psychopathe semble s'amuser à chaque fois de trouver de nouvelles méthodes pour exterminer des êtres innocents. Merde, mon ordi est pas là.

Je me dirige encore vers le salon. Malheureusement, mon orteil se heurte contre la table basse dans ma course folle. Je m'écroule à terre sous l'effet de la douleur.

D: Aïeuhhh...

Des légères larmes perlent mais bon... Je dois me battre pour aider oncle Ford à résoudre rapidement ce mystère ! Je me relève en boitant pour prendre mon ordinateur qui s'était miraculeusement retrouvé sur le sofa.

O.F: Tu te dépêches Dipper?!
D: Oui, oui ! J'arrive !

Je boite à nouveau jusqu'à l'échelle menant à l'entre secrète de mon cher Ford.

D: Je l'ai. On peut se mettre au boulot.

Je connecte mon appareil et me rend immédiatement sur un site privé de renseignement auquel j'ai accès grâce à Ford. De nombreuses choses dans ma vie sont en rapport direct avec lui, quand j'y pense... Je me demande comment il réagirait s'il apprenait pour moi et Bill... Pourquoi j'y pense maintenant ?! Et de toute façon, il ne serait jamais d'accord. Quel homophobe de première classe ! Ce fait fait parti des raisons pour lesquelles il demeure dans ma liste de personnes à qui j'en veux un peu.

D: Tu te souviens de l'attentat du 17 juillet dernier?
O.F: À Taïwan ?
D: Exact. Certains touristes ont retrouvé des traces de pétards sur le lieu.
O.F: Des pétards? C'est assez inédit ça. La police n'a pourtant rien retrouvé.
D: Est-ce encore étonnant ? Il est connu qu'ils ne sont pas véritablement investis dans leurs recherches.
O.F: Rahh... Je travaille avec des incapables donc. La prochaine fois, je descendrai personnellement sur les lieux.
D: En priant pour qu'il n'y ait pas de prochaine fois.

Quelle enflure ce K.

D: J'ai trouvé une trace ! Des centaines de pétards ont été achetés à HongKong deux semaines avant l'attentat pour être exportés jusqu'à la capitale de Taïwan.
O.F: Ce n'est qu'une coïncidence. Une célèbre entreprise de jeux du type Escape Game avait besoin d'une centaine de pétards pour l'événement d'ouverture de leur centrale à Taïwan.
D: Quelle société ?
O.F: Je me renseigne sur le nom. Mais en tout cas, le pourcentage de chance qu'il y ait un rapport est très faible.
D: Sur les marchés noirs, aucune activité liée aux bombardements. Ce K est rusé, n'est-ce pas?
O.F: Hum. Ne vante pas les actes d'un dégénéré.
D: Mais... Ne voudrais-tu pas comprendre ce qui anime sa soif de crime?

BLOOD ESCAPEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant