L'aube se leva sur cette portion de terre d'Egypte et surtout sur un véritable spectacle de désolation et d'horreurs. Ka-Non couvert de poussières ocre, errait parmi les décombres de ce qu'il restait de sa forteresse.
L'air autant fatigué qu'hagard, il avait peine à en croire ses yeux. Voilà à quoi avait été réduite sa forteresse de vérité. Si les survivant de ce désastre n'avaient pas eut en permanence les yeux braqués sur lui, attendant un ordre qui avait du mal à être donner, il se serai laisser tomber à genoux et aurai maudit les divinités de toutes les forces qui lui restait.
Il n'en avait pas le droit, le savait. Et il lui fallait sauver ce qui pouvait encore l'être... C'était assez facile en soit... Il ne restait quasiment plus rien de l'austère poste frontière.
Les bâtiments et les façades de protections s'étaient écroulés sur eux mêmes. Y retrouver des rescapés ne s'annonçant guère aisé, ni encore moins probable. Ka-Non était peut-être un pessimiste né, mais là, il fallait bien se rendre à l'évidence...
Non loin de lui, Hyoga s'acharnait à hurler le nom de son ami Isaak, espérant un signe de vie, un murmure, le moindre petit mouvement... En vain. Le commandant de l'ex forteresse avait fortement envie de lui coller son poing dans la figure pour le faire taire, une infime partie de lui, la part de ce qui lui restait de compassion probablement, le retenait.
- Arrête tes braillements de mioches mal langé et va plutôt aider ton Grand Architecte de maître à sauver le puits. Tu te rendra plus utile avec ta science qu'avec ta salive. Grogna Ka-Non en s'approchant du jeune blond.
- M-Mais... Isaak est comme mon frère, je ne peux l'abandonner ainsi! Se justifia vivement Hyoga, les larmes aux yeux. Je suis persuadé qu'il est encore vivant! Je dois le retrouver!
Ka-Non souffla fortement par les narines, expulsant de lui et de ses voies respiratoires un puissant jet de miasmes qui alla s'écraser au sol. Ce n'était ni très élégant, ni très hygiénique en soit mais il se sentit déjà mieux. Cela lui permit de reprendre son souffle, la sensation de brulure dans ses bronches et ses poumons s'atténuant.
- Ecoute moi, jeune disciple... Je ne veux pas perdre une vie de plus! Je suis encore le commandant ici. Le commandant d'un champ de ruine, je te l'accordes mais commandant quand même. Obéis! Va aider Camus sans tarder. Je me charge d'Isaak. Qu'il soit mort ou vif, tu le reverra. Maintenant va, avant que je ne déchaine ma colère et mon désespoir directement contre toi... Menaça Ka-Non, brandissant un doigt menaçant et des plus explicite.
Hyoga n'était pas du genre à se laisser facilement impressionner, cependant il comprit clairement que le commandant ne plaisantait pas... Il jeta un coup d'oeil tout autours de lui, comment y aurai t'il eu matière à la farce dans un tel cahot, de toute façon?
Dépité et amer, il céda à la demande de Ka-Non et évacua, la mort dans l'âme, le sinistre site. Le puits faisant l'objet de toutes les préoccupations de son maître, comme si la vie d'Isaak était devenue quantité négligeable...
Un constat qui était particulièrement pénible a admettre pour le jeune blond...
"Mon pauvre garçon... Tu ne comprends donc pas que ton maître est aussi inquiet que toi. Ce qui sauve Camus en ces sombres heures, c'est l'action et sa science... Ce sont ses seuls refuges face à son chagrin... et à la perte. Il n'y a que toi pour t'illusionner encore sur les chances de survies de ton frère et ami." Songea Ka-Non en le regardant s'éloigner pour rejoindre, en contre bas, un espace boueux où quelques volontaires, sous les instructions de Camus, tentaient de sauver un bien plus que précieux... Leur alimentation en eaux.
VOUS LISEZ
La Conspiration du Désert
Fiksi PenggemarEgypte, -1213 avant notre ère... Le Pharaon Ramsès II, sent le poids, sur ses épaules, de ses longues années de règnes, sur les terres de haute et de basse Egypte. Les spéculations, quand à son successeur vont bon train parmi les courtisans de la c...