Chapitre 8 : L'Océan de mes pensées

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Il y a une certaine beauté à souffrir.


Une beauté qui élève

Vers une dimension silencieuse,

Tapie dans l'ombre,

Dans laquelle

Les plaisirs du quotidien

Sont les seules choses qui maintiennent

En vie...


Pour me soigner,

Livres,

Psychologues,

Calmants,

Anti-stress,

Jusqu'à ce que l'on comprenne

Que ce n'était pas

Une maladie.


Mon âme est pareille à un océan infini.

Calme en surface, plat, lisse.

Mais à l'intérieur, se cachent de puissants courants,

Des tas de fragments,

Des éclats de vie inexplorés,

Enfouis sous le sable

Qui ont coulé il y a

Des milliers d'années.


Certains jours, la lumière descend plus bas,

Elle traverse l'eau frémissante

Pour éclairer les jolies espèces,

Les jolies ressources qui y vivent.

Mais souvent, la nuit tombe et toute l'élégance

Que l'on aurait pu admirer dans la lumière

Reste terrée au fond de moi.


La vie est pareille à un océan.

Elle vient, repart, revient,

Emporte autant de choses

Qu'elle en amène.


Enfant, je m'écrivais des

Lettres, pour plus tard.

J'avais conscience

Que je pourrais oublier certaines choses,

Certains ressentis.

Je voulais les

Graver,

Pour que jamais ils ne

Disparaissent.

Pour qu'ils ne cessent jamais

D'exister.

Quelque part dans le cielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant